Quand Arrogance rencontre Condescendance

Bon, vous avez lu les journaux ? Le Monde fait dans l’euphémisme (« des affrontements »…), Le Parigot parle de « chaos », etc, on ne va pas énoncer toutes les variantes de ce que De Gaulle appelait la chienlit. La fonction régalienne de l’Etat qui consiste à maintenir l’ordre, la paix civile et la sécurité des biens en a pris un coup sur la cafetière hier, à l’occasion du troisième opus de Gilles et John – enfin, de tous ceux qui, affublés de la chasuble bouton d’or en guise d’étendard ou de faux nez, ont consciencieusement saboté, détruit, brûlé, tagué, etc. Cela s’appelle de la subversion.

Mais, certes, on a coincé un nombre record de fauteurs de troubles supposés. Ouais… on connaît par coeur le scénario à suivre, quand il va s’agir de les châtier : 1) ils passaient par là par hasard, candides et sifflotant un air joyeux, 2) Y a pas de preuves,  3) Ils ont eu une enfance malheureuse. On en punira, allez, une douzaine. Et des petits rappels à la loi, qui ne mangent pas de pain. Bref on prétend éteindre un feu de forêt avec un goupillon trempé dans l’eau bénite.

Le préfet du 4-3 retranché au troisième étage de la Préfecture du Puy, observant les CRS tenter de protéger les lieux (qui ont cramé en partie), c’est l’image de nos institutions (*). Je pense, nous sommes nombreux à penser que c’est fini, ça doit changer, le style paire de motards ouvrant la route à la grosse bagnole noire et rutilante avec son fanion tricolore. On pourra pointer la surdité et la cécité de ceux qui nous gouvernent, et ça ne remonte pas à hier matin. Surdité, cécité, et j’y ajouterai arrogance et condescendance, les deux mamelles de celui qui vous propose 3-4.000 euros pour acheter, et plus vite que ça, des bagnoles aujourd’hui (demain, on ne sait pas) politiquement correctes qui en coûtent huit à dix fois plus, changer de chaudière – une pompe à chaleur, voyons, y a qu’à mettre une pompe à chaleur ! – et puis quoi ? Et, tenez, le coup du 80 km/h, c’est exactement de la même veine, aussi condescendant et déconnecté de notre quotidien. En fait ça devait forcément, cyniquement, provoquer plus de « prunes », rapporter du fric : du fric « pour la transition écologique« , qu’ils disaient ! Tout comme le surcroît de taxes sur les carburants dont on sait qu’il doit surtout servir à compenser le manque à gagner sur la taxe d’habitation, bien qu’invoquant le motif hypocrite et faux-cul des Saintes Energies Renouvelables.

Tibert

(*) Tenez, cet article de La Montagne, le canard des Z’auvergnats ; un député du Cantal s’y épanche sur l’arrogance et la condescendance, etc etc… je lui ai même piqué ses mots : on est d’accord, lui et moi.

Raplapla-tane

( Juste un mot de Gilles & John, le feuilleton de l’été austral – ici on n’est pas dans l’austral, et donc ça caille de plus en plus. C’est assez sinistre : l’un clame pouvoir d’achat, l’autre répond climat. Réponse d’ailleurs très claire si l’on y réfléchit deux secondes ; je vous traduis : vous pouvez flûter, votre pouvoir d’achat, vous ferez une croix dessus : l’urgence c’est le climat ! le climat, nomdediou ! Et le climat qui part en cou..lle, c’est la faute au gasoil, on me l’a dit donc ça doit être vrai. Voilà, on en est là. Notez que madame Royal, rejoignant mon analyse, sent comme moi que ça ne va pas passer comme ça sans casse, et demande à Macroléon de mollir là-dessus. A suivre… ).

Mais au fait : vous aimez les platanes au bord des routes ? Le Monde en cause, ce soir, ça change agréablement des Gilets bouton d’or. Les motards ne les aiment pas, eux ; pas plus que les glissières de sécurité trop hautes et pas assez larges, qui vous sectionnent une jambe comme une allumette si vous partez en glissade dans un virage jouissif, poignée dans le coin avec le genou intérieur qui lèche l’asphalte. Savez-vous que les platanes au bord des routes causent 300 morts par an ? des morts de motards, et d’automobilistes aussi, venus les voir un peu trop près… alors c’est le débat : abattre les platanes pour gagner 300 vies ? on a bien baissé la vitesse de 90 à 80 pour le même gain espéré… on n’est plus à une ânerie près…

Eh bien je vais vous dire, moi : pas touche aux platanes ! ceux qui craignent de s’emplafonner un platane, qu’ils lèvent le pied, ou s’abstiennent de picoler, ou mollissent sur la poignée des gaz. Les platanes sont là, bien visibles, jamais traîtres ; ils ne bougent pas, eux, ne voient pas double, n’ont pas forcé sur le rosé : si vous les embrassez violemment, c’est à votre initiative. Délicieux ombrages l’été, canopée accueillante au dessus du bitume… démontez-les pour l’hiver si vous y tenez, à la rigueur, mais remettez-les au printemps !

Ceci dit, quoi de plus improductif qu’un platane au bord des routes ? en Tchéquie, par exemple, les routes sont bordées de pommiers, de pruniers… en Auvergne, nos départementales s’ornent de noyers majestueux… au lieu de foncer connement à 140 à l’heure sur un platane, on s’arrête sous un noyer… ça a tout de suite une autre gueule.

Tibert – et y a même parfois des noix en octobre.

Tout est calme et paisible

( Les astucieux stratèges de la Préfecture de Police de Paris avaient goupillé une manif parisienne bien « sous contrôle » au Champ de Mars pour Gilles & John. Interdiction, donc, d’aller ailleurs, bien évidemment. Sauf que le but désiré, la cible symbolique et quasi obligatoire c’était « la plus belle avenue du monde » – qu’ils disent, en toute modestie. Et qu’est-il arrivé ? ils y sont allés quand même, ces malappris, sur la Plus Belle Avenue du Monde, Maintenant Saccagée. Comme quoi on aurait mieux fait d’accepter qu’ils y manifestassent, et de s’y préparer en conséquence. Les quelques rares gilets-de-couleur rassemblés au Champ de Mars ont eu l’impression d’être cocus… )

Mais au fait : j’ai lu avec intérêt cet article du Parigot, qui donne un éclairage cru sur une réalité dure à affronter. Ceci se passe dans une école primaire de Villejuif, dans le 9-4, et la vedette c’est un gosse, un charmant bambin de dix ans qui pète la gueule à sa maîtresse, le tout agrémenté de propos de charretier et de menaces de mort. Ce qui est rigolo, si l’on peut dire, c’est que l’agression du petit Jean-Paul (*) sur son enseignante date du 18 octobre, soit cinq bonnes semaines plus tôt. Et les parents d’élèves n’en savaient rien…

Pas de vagues ! surtout pas de vagues ! le vivre-ensemble, mes chers amis, c’est ça qui est important.

Tibert

(*) Pour des raisons de sécurité, les prénoms ont été changés.

Nouveau « casting » pour vieux procédés

Les bloqueurs-coinceurs de routes centres commerciaux raffineries etc… ont tous ce point commun, de quelque horizon qu’ils viennent : ils brûlent des palettes – passe encore – et puis des pneus ! des pneus de tracteurs de camions de… bref des qui produisent des fumées bien noires grasses épaisses dégueulasses et polluantes plus-plus-plus. C’est lamentable, nul et stupide, mais c’est comme ça dans ce beau pays.

Et puis on peut gloser sur les effectifs de Gilles-et-John, les mamies retraitées et les employés de bureau non syndiqués qui tout soudainement se mobilisent : c’est neuf et rafraîchissant, ça change des éternels cortèges cégétistes ou sud-raillistes – mais hélas ça chante exactement les mêmes rengaines, « Machin démission« , « ouais-ouais-toussen-sembleuh-toussen-sembleuh« , à croire que les cortèges sont infiltrés…

Mais bon… ils  posent de vraies bonnes questions, les Gilles-et-John : pourquoi que les carburants-aviation ne sont pas taxés, eux ? et comment peut-on prétendre que les voitures électriques ne polluent pas, quand on voit les ravages des mines de lithium etc… en Amérique du Sud ? et puis pourrait-on savoir clairement où va le fric ? comment et dans quelles proportions, quels montants, ces foisonnantes et ruineuses taxes supposées « vertes » sont réinvesties dans des énergies non polluantes et un environnement plus agréable et moins nocif ? hein ? des réponses là-dessus ? Mais rien, sinon le gouvernement droit dans ses bottes et sûr-certain de ses bons choix, aucun problème, comme monsieur Juppé en son temps.

Reste que les Français découvrent, ravis – je blague, là… – que les bonnes vieilles recettes syndicales et détestables sont toujours à l’honneur avec ces nouveaux types de  révoltes : on bloque et on emmerde les Français, et on les coince, et on les prive, et on les punit d’être nombreux à trouver ce mouvement fondé et novateur… bref c’est l’amour vache. Mais « c’est pour la bonne cause« , ils vous l’expliqueront sûrement en vous pourrissant la vie.

Tibert

Du jaune et du hors-sol

Gilles et John ont leur martyre, une mamie, en plus : les Français Insoumis et leurs potes en Révolution Permanente en rêvaient au printemps, histoire de monter la mayonnaise et « faire coaguler les luttes », comme on dit, et… ce sont d’informes conglomérats de citoyens en tenue DDE de chantier ou de bord d’autoroute, excédés par les annonces bi-hebdomadaires de nouvelles taxes, qui y ont eu droit. De profundis, mamie au gilet jaune, vous n’aviez ni cherché ni mérité ça.

Ne nous y trompons pas : c’est tout et n’importe quoi, ces gilets jaunes, des revendications de tous bords, une cacophonie de sensibilités – supprimer des taxes, oui, mais en remettre d’autres… pour les autres ! – mais un jingle, un leitmotiv  commun : qu’on arrête de nous faire toujours plus les poches ! Pointons ici LA structure qui y est VRAIMENT pour quelque chose, j’ai nommé Bercy, à Paris, le vaisseau-amiral de nos Phynances, ce monstre froid qui calcule et ponctionne, calcule et ponctionne, etc. Gageons que nos Grands Chefs, là-haut, ne réalisent pas vraiment… ils sont hors-sol.

Ici les aberrations et chimères écolo-gauchistes héritées des ministères Rouge-Vert-Ayatollah de mâame Duflot et similaires pèsent lourd : c’est à cause de ces beuglements de sirènes vertes (antienne : «  des taxes, plein de taxes pour un avenir plus vert« ) que nos factures Edf, gaz, carburants, recyclage, taxes de verdure diverses et variées enflent et embellissent – et maintenant débordent.

Benoîtement et sans vergogne, après nous avoir poussés au diésel, les voilà, de leur perchoir, qui nous admonestent : il faudrait que nous, braves pioupious, achetassions fissa, et plus vite que ça ! des machins électrifiés dont on ne sait pas comment ni où les recharger, et dont la facture atteint allègrement les trente-mille euros, même « aidés », pour avoir quelque chose d’approchant de ce qui roule de nos jours aux carburants fossiles… mais, ils réalisent ? non, manifestement, ils ne réalisent pas. Monsieur De Rugy, le ministre écolo de l’écologie, y va de son « scrogneugneu » : « Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diésel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps« . Nuance, mon prince : « … nous vous avons enfermés si longtemps ». Et puis, monsieur De Rugy, nous retrouvons là les vieilles lunes expérimento-sociétales des ayatollahs tout verts, qui veulent absolument entasser tout le monde dans les centres-villes, allez hop plus besoin de bagnoles, et puis bien entendu ce sera des zones piétonnes, comme le projette mâme Hidalgo pour le prochain mandat – elle s’y voit déjà.

Fait nouveau : c’est largement provincial, ce mouvement de Gilles et John: les 80 km/h « allez hop pas de rouspétance » injustes et parisiens, et les factures de carburant à l’enflure ce sont les provinciaux qui les prennent en pleine poire. Sûr que ça laisse impavides les trottinettes électriques du Ministère des Transports – comme, en son temps, le vélo démonstratif de madame Taubira ; des beaux quartiers de Paname à d’autres beaux quartiers, n’est-ce-pas, ça se passe sans problème !

Tibert, tricot à nuances bouton d’or.

L’aveu

( Une façon Canard Empêtré, que je vous ressers aux fins de vous mettre de bonne humeur : citation du Monde d’il y a quelques jours… « Ce que le président de la République a demandé au gouvernement – et on y travaille -, c’est de s’assurer que la transition écologique ne laisse personne sur le bord de la route« , a déclaré Elisabeth Borne sur France 2« . Borne, la ministre des transports. Au bord de la route… Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! )

Mais bon… je lisais hier ce truc décoiffant dans le Parigot-en-France : la mairie de Paris pleure car les recettes de stationnement ne seront pas aussi juteuses que prévu. Il va manquer 100 millions ! Un rapport interne énonce que « le niveau de FPS (*) reste très faible par rapport à la budgétisation » : un tiers de ce qu’on espérait ! Pire, c’est idem pour les mises en fourrière, pas assez juteuses. Comment va-t-on boucler le budget ?

Voilà… Parigots-têtes de  vaches à lait, vous pensiez que les nouveaux tarifs croquignolets des prunes-FPS allaient permettre à la mairie, avec votre aimable collaboration, de boucler un budget ambitieux en matière d’hébergement des « migrants » (des « migrantes », en fait) dans les salons de la Mairie, de préservation de l’environnement, d’achat de véhicules de fonction non polluants ou de trottinettes, vélos électriques… pour les élus, de remplacement des chaudières au fioul des locaux administratifs par des poêles à granulés de bois ou des clim’s réversibles ? il va falloir vous arracher un peu, forcer sur le stationnement interdit, abandonner vos bagnoles sur les passages-piétons, devant les casernes de pompiers, que sais-je ! bref voler au secours des pauvres « contractuels » qui  vont certainement se faire engueuler, faute de rendement. Un peu de civisme, que diable !

Tibert

(*) FPS : Forfait Post Stationnement, alias La Prune… la contravention, la contredanse, quoi… FPS ça n’évoque pas du tout une ponction sur le compte en banque, ça fait technique et quasi anesthésiant. Dormez, je le veux, pendant que je vous prélève cinquante petits euros mignons. C’est pour la bonne cause, vous vous paierez un restau de moins…

De la facturation des blablas

La SNCF, qui maintenant verrouille tous azimuts ses offres – billets nominatifs, je vous en ai causé, comme si la fourniture d’un siège dans un train pour se déplacer d’un point A vers un point B présentait une différence entre Pierre, Paul ou Jacques, pourquoi nominatif, qu’est-ce que ça peut faire ? (*) – et force la main (**) pour ses TGV « Oui-oui », la SNCF, donc, revend ses bus Macron « Ouibus » à Blablacar. Les bus Macron, enfin une idée qu’elle était bonne, mais mal foutue, sabotée, avec des gares routières souvent minables ou inexistantes. Et puis des bus qu’on est quatre de front dedans, serrés comme des harengs en caque, alors que les cars de tourisme modernes vous casent à trois par rangée, pas plus. Mais bon… le Français sait se serrer, pas vrai ? sans rouscailler…

Blablacar, ce fut au départ une bonne idée, simple, conviviale, on offre ou on demande une place pour aller en bagnole de X à Y en passant par Z, pas trop cher ; et puis les gros sabots des « managers » se sont pointés, y avait du blé à faire, et maintenant voilà c’est une boîte avec tout ce que ça implique, qui prend son gros pourcentage au passage, impose ses règles, vous catalogue, vous cible, vous facture, etc. De profundis l’esprit de blablacar, place au bizness. Pourquoi Blablacar achète les Ouibus ? on le saura bientôt. Simple mise à mort via une filiale, ou espoir de faire des profits ? attendons et observons, les financiers sont à la manoeuvre.

Tibert

PS – Scène de la vie quotidienne… trois djeunes assis sur un muret de pierre dans un jardin public, éclusant chacun sa boîte de bière « Heineuquenne » 33 ou 50 cl, je n’ai pas l’oeil assez exercé… je suis repassé vingt minutes plus tard au même endroit. Les trois boîtes de bière par terre, les trois djeunes partis ailleurs. Je ne dirai rien de l’aspect similaire des individus en question, on me soupçonnerait de… va savoir, et puis les statistiques en cette matière sont interdites, comme chacun sait.

(*) J’ai lu il y a quelque temps un commentaire là-dessus, savoureux : « Ben moi je pense que pour les billets longue distance c’est normal que ce soit nominatif« . Puissant… d’une logique impeccable ! Comme disait en substance Albert Einstein, le génie a ses limites, la connerie, non.

(**) La nouvelle et débile gare TGV de Montpellier, je vous en ai aussi déjà causé, bâtie au mépris et en contradiction totale avec l’intérêt des clients ( on dit « usagers », ça fait comme si on ne payait pas). Ou comment perdre une heure pour gagner trente minutes. Les « bons » trains  vous contraignent à y aller ou y descendre, sinon c’est plus cher… horaires moins pratiques… L’ « ancienne » gare du centre-ville, bien plus facile d’accès, et qui a été rénovée tout récemment à grands frais avec un superbe grand parking tout neuf à côté, eh bien… les billets sont plus chers. Ou comment foutre en l’air l’argent public – pas foutu en l’air pour tout le monde, rassurez-vous – et piétiner l’intérêt général. Demandez-vous pourquoi.

Doublures, enfumage et piou-pious

( La grosse Cadillac de Donald T., venue tout exprès de l’ambassade des USA,  crachait un nuage de fumées cancérigènes à particules pas trop fines à la gueule du couple Macron, dans la cour de l’Elysée : façon de signifier au p’tit gars qui tient la piaule du 55 Faubourg Saint-Honoré, que les gaz à effet de serre, il peut se les carrer oùs’qu’y pense, Donald.  A voir les deux types côte à côte sur le perron, on mesurait déjà la différence de tour de taille, d’envergure, de tout, quoi… comment dit-on « freluquet », en anglais des States ? )

Juste pour marquer le centenaire : plus con et sanglant que la guerre de 14-18, on trouvera difficilement. Où la chair à canon prend tout son sens… honte donc à tous les politicards qui ont organisé et se sont entêtés dans ces massacres pour laver la débâcle de 1870-71 ; fustigeons (*) la volonté prussienne de domination et d’expansion qui a goupillé l’annexion manu militari de l’Alsace-Lorraine  en 1870 ; dénonçons les conditions iniques et léonines du traité de Versailles de 1919 : on s’est essuyé les pieds sur des Allemands déjà mal en point, prémisses de la revanche voulue par Adolf H, etc. On sait tout ça. Une pensée émue pour tous les pauvres gars des deux bords qui se sont fait hacher menu, nolens volens. « Plus jamais ça », qu’ils disaient, et je suis d’accord.

Mais  redescendons sur terre, terre à terre… hier deux zigues ont sonné à ma porte : c’étaient soi-disant des éboueurs de la ville, venus échanger un calendrier de m…, prix de revient 35 centimes grand maximum, contre un biffeton de 5, 10, voire plus si affinités, à vot’ bon coeur. Au passage, je précise que les pompiers les facteurs les éboueurs les concierges les… me les gonflent menu à faire la manche tous les ans à cette époque. Moi aussi j’ai des factures à payer et un budget à boucler ! Mais bon… pas de pot, j’avais déjà un calendrier 2019 des éboueurs ! curieuse coïncidence, que je leur ai mis sous le nez : c’était une autre production, un autre sigle, bref d’autres éboueurs : cherchez l’erreur !

Moralité : quelqu’un s’est foutu de ma margoulette, manifestement. Qui étaient les VRAIS éboueurs ? biffez la mention inutile, aussi inutile que les calendriers des pompiers, des postiers, des éboueurs, des… etc.

Tibert, sonnerie aux un million cinq-cent-mille morts, et j’en oublie.

(*) les journaleux écriraient « taclons ». Superbe, taclons ! le vocabulaire du foot ça leur botte, aux journaleux. Surtout avec des protège-tibias.

Des fines particules et des couleurs

( J’ai été faire hier le plein de gasoil de ma tuture, filtre à particules fermé, donc plus propre que les WC de Buckingham . Je sais, je suis un mauvais Français, diésel caca ! c’est l’antienne actuelle. Cependant que passent à proximité les bagnoles de la Police Municipale, diésel indubitablement, elles aussi… Je suis un mauvais Français, qui ai écouté en leur temps les chaudes recommandations gouvernementales, et qui ai acheté, écolo comme on me connaît, une bagnole « dans la ligne du parti ». J’attends toujours les excuses humbles et contrites des hauts fonctionnaires qui nous ont tous engouffrés dans le gasoil : ils nous ont enduits d’erreur et se sont / nous ont bien plantés, donc, les deux pieds dans la mouise et leur crasse ignorance, mais il n’y a jamais PERSONNE POUR S’EXCUSER. Irresponsables et donneurs de leçons par surcroît. )

Mais bon…  causons d’autre chose. Affreux et illégal, il y a un fichier ethnique au PSG ! le PSG, le club de foot de Saint-Germain-en-Laye et de Paris réunis. C’est épouvantable : un gars non identifié  (pas les responsables, évidemment, eux sont blanc-bleu) a introduit les catégories « Français, Maghrébin, Antillais, Africain » dans les données informatisées.

D’abord c’est un classement idiot : un Maghrébin (*) est Africain (du Nord, certes, mais c’est le continent africain) ipso facto, et possiblement Français. Par exemple, monsieur Benzema (il ne joue pas au PSG, je sais) est Maghrébin, Africain du Nord, sa famille du moins en est originaire) et Français, né à Lyon : on coche trois cases. De même, « Antillais » peut être aussi Français, s’il s’agit des Antilles françaises, etc. « Africain » ? ce peut être un caucasien, il en reste plein en Afrique du Sud et en Zambie. Classement stupide.

Mais le problème n’est pas là : l’horreur, c’est qu’on fait là du fichage ethnique ! « Dès que j’entends le mot ethnique, je sors mon bréviaire de la Bonne-Pensée« , pourrait-on dire, à ma gauche. On aurait pu définir les catégories « Caucasien (Blanc) , Maghrébin, Noir Antillais, Noir africain », ç’aurait été déjà plus clair. Mais c’est interdit de l’écrire ! ( les Anglo-Américains le font sans vergogne, eux, bande de grossiers, de malpolis !). voilà où nous en sommes au pays de Tartuffe et de Faux-Cul réunis. Pas de fichier ethnique ? donc pas de statistiques ethniques, et nous voilà rassurés. On peut dormir tranquilles.

Tibert

(*) Attention : je cause dans l’abstrait, là, je ne sais pas ce que peut être concrètement un « Maghrébin », c’est juste une catégorie hypothétique, un pur concept – il doit  bien exister un terme pour ça en philosophie – et d’ailleurs l’Administration non plus n’a pas à en connaître.

Des armées mexicaines et des selfies

(Les Etats-Uniens ont voté hier… à cette occase, je vous-nous rappelle ces chiffres éloquents : USA, 325.000.000 d’individus, 435 + 100 = 535 élus aux deux chambres… France, 65.000.000 de citoyens, 577 + 348 = 925 élus, députés et sénateurs. Soit… USA : 1,65 élu par million d’habitants ; France : 14,25 … y a pas photo, comme on dit. Huit et demi fois plus de « représentants du peuple », qui émargent au budget de l’Etat, que vous et moi finançons (en principe, notre démocratie devrait fonctionner au moins huit fois mieux que celle des USA, mais j’ai des doutes). Les taxes sur le carburant pourraient baisser drastiquement si nous cessions d’entretenir cette armée mexicaine d’élus, qui – cerise sur les profiteroles – bouffent du carburant pour leurs voitures de fonction et sans regarder les prix, vu que c’est à nos frais – et les voitures avec. On me dit que c’est de l’essence, pas du gasoil ? aaah ! ça va tout de suite mieux).

Mais c’est terriblement populiste ce que je vous dis là… je sais, je sais. La fine démocratie que la nôtre, au plus près des Français, au total UN élu pour 100 habitants, record du monde. Ruineuse, certes, mais faut ce qu’y faut, non ?

Mais au fait : j’écoutais hier une émission de radio, et j’ai retenu cette note d’une intervenante, à propos des moeurs actuelles. Elle disait ceci : au Louvre, les foules de visiteurs vont évidemment vers la salle de la Joconde, Joconde obligatoire, mais au lieu de contempler son immuable sourire finaud – enfin, tenter de l’apercevoir – on lui tourne le dos : on se fait un selfie avec Mona Lisa ! C’est comme ça maintenant. J’y ajoute mon grain de sel : hier j’ai fait l’erreur – trop de monde dans les rayons – de faire des courses de fond (bières eaux minérales (*) pinards sucres farines et j’en passe) au SuperMahoussRabais pas trop loin de chez moi : ça m’a pris une bonne heure entre la prise du caddie vide et la sortie… une jeune nana a fait quasi pile-poil le même parcours que moi, même entrée, parcours voisins, sortie au même moment. Tout en remplissant son panier à roulettes, elle causait au téléphone, kit « mains libres », mobile dans la poche arrière du jean, tenant son mini-micro d’une main pour le rapprocher de la bouche… aperçue comme ça  au début, elle était comme ça pendant nos divagations parallèles, et comme ça à la caisse. Une plombe à bavasser dans son micro ! qu’est-ce qu’on peut raconter pendant une heure ? mais non, je ne l’ai pas vue faire de selfie, il n’y avait ni Macron, ni Mona Lisa.

Tibert

(*) Je snobe par principe les eaux minérales, l’eau du robinet – pas du tout gratuite – devrait être correcte et suffire ; mais là où je crêche présentement, l’eau n’est vraiment pas fameuse, terriblement calcaire, goût assez prononcé  : alors, on boit de l’eau minérale…