C’est la vie d’château…

… pourvu qu’ça dure ! Je me souviens de cette séquence de film (« Avoir vingt ans dans les Aurès », si je ne Mabuse, docteur) où un pauvre bidasse fait des pompes en pagaille aux pieds de son sadique d’adjudant-chef, tout en psalmodiant la phrase que je vous cite, afin d’apprendre les joies de la vie militaire. C’est du bizutage, évidemment, et le bizutage, c’est clairement stupide, malfaisant, moche, et puni par la Loi (madame Ségolène avait eu là des initiatives courageuses). Mais ça continue… eh oui, tout petit-chef dans sa petite sphère de pouvoir jouit de faire ch… celle ou celui qui est à sa botte. J’ai pu lire sur France-Info un long reportage sur la chose, à l’hôpital ! Sadisme et grasse rigolade à tous les étages du pouvoir. Bref, ça continue !

C’est assez ignoble. Mais, juste une poignante interrogation… à laquelle ne répond pas l’enquête citée plus haut. La victime d’aujourd’hui de ces débiles brimades sera-t-elle demain le bourreau heureux de s’essuyer les pieds sur le dos des suivants ? Parce que, comme ça, ça peut durer longtemps.

Tibert, confiné (mais non c’est pas fini ! )

PS – J’ai bien aimé le revirement de monsieur Takieddine, LE accusateur dans l’affaire des soupçons de financement lybien de la campagne électorale de Sarkozy.  Les gars de Médiapart peuvent rire jaune, vu que c’est leur « petit », cette boule puante ! En substance, ledit Takieddine raconte qu’il avait balancé et signé ce que le juge du PNF (le Parquet National Financier) lui avait suggéré de dire… chouette, non ? Alors, nonobstant ce revirement, auront-ils, in fine, la peau du Sarko ? ils y bossent dur, ça leur tient à coeur, ça c’est sûr ! La dernière trouvaille en riposte, c’est que ce gus, le dénonciateur, là, son revirement, c’est du n’importe quoi : c’est un fabulateur ! Sauf quand il dit ce qu’on lui dit de dire, évidemment.

Très froide piquouze

( Les deux firmes pharmaceutiques qui viennent d’annoncer (youpee, yahoo, et toutes ces sortes de choses)  avoir goupillé un vaccin anti-Covid prometteur… ont, à mon humble avis,  attendu que les carottes soient bien-bien cuites pour Donald-Casque d’Or. Imaginez, s’ils avaient fait cette annonce il y a 9-10 jours, la veille du fatal mardi ? le scoop ? la divine surprise ? la vague trumpienne ? Mais non, ces sadiques l’ont privé d’une victoire attendue, annoncée, imparable. Ma foi, si certains s’en fâcheront, ce n’est pas mon cas : joli coup de balai !  Chapeau, donc, au Service Communication de chez Pfizer, il remonte dans mon estime, où d’ailleurs il n’avait jamais été référencé : voilà qui est réparé.)

Au fait, ce vaccin : à supposer qu’il passe les tests et déboule sur le marché, avant qu’on en ait fabriqué 9 à 10 milliards de doses (deux piqûres par tête de pipe) il aura fallu poireauter quelque peu. Qui plus est, à devoir le conserver avant usage à -80 °C, ça ne simplifie pas vraiment les choses ! l’infirmière du village ne pourra pas, même en poussant son congèle à donf‘, se charger de vous l’administrer : centres spécialisés obligatoires !  vous imaginez les queues ? deux fois ? avec le masque, évidemment, et le mètre-étalon de distanciation sociale (*) obligatoire. Et sachant que, pour un petit vaccin anti-grippe de rien du tout, à garder au frigo, administrable à la maison, on n’est pas foutus… a)  d’approvisionner potablement les pharmacies ; b) de faire respecter des règles de priorité pourtant fort simples, virgule, je vous laisse imaginer le bordel.

Je conclus : superbe vaccin, vachement novateur, et, qui plus est, annoncé dans un tempo (**) également admirable. Mais au vu de la mise en oeuvre dantesque prévisible, je suggère néanmoins aux autres labos qui bossent sur le sujet de ne pas baisser les bras : il y en aura pour tout le monde !

Tibert

(*) Cette expression me réjouit toujours, je ne m’en lasse pas. Plus ampoulé et cuistre que ça (con, en bref), tu meurs. Il faudra un jour nous révéler quel génial haut-fonctionnaire a pondu ça, qu’on lui érige une statue.

(**) timing, en anglais, mais je préfère l’italien, ça chante plus. Et puis la solidarité linguistique latine. Et puis les anglicismes en « …ing », hein, ral le bol.

Télescopages

( Un récent accident à Montpellier a mis en évidence l’utilisation courante et dangereuse des cartouches de protoxyde d’azote – N2O en latin -, ces cartouches destinées aux pistolets à crème chantilly : ça fout en l’air, ça altère le jugement, les réflexes, l’équilibre, comme l’alcool, le shit etc. Et ce y compris les conducteurs de voitures, qui l’eût cru ?

Question : a) – est-il essentiel que la crème fouettée-sucrée (avec une pointe de bicarbonate) soit mousseuse et pleine de bulles pour décorer les glaces à la fraise et les vacherins ? mettre en balance la santé publique et la beauté des vacherins, ça paraît un peu léger… b) – deuxièmo, les chimistes sont-ils bornés à ce point qu’ils soient incapables de trouver un substitut au N2O ? quid de l’azote tout court ? personne ne s’est jamais shooté à l’azote, que je sache, et ça n’a jamais fait rire personne. Mais bon, ce que j’en dis, hein… )

Et puis un peu de philo, pour combattre les effets des gaz hilarants. La liberté d’expression. Sans limite ? absolue ? monolithique ? que nenni. Rappelons la phrase illustrissime mais apocryphe (voir ce lien) de Voltaire « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que gnagnagna… » : c’est une bonne base. Il se trouve qu’à dire (dessiner, écrire, montrer…) des blagues, des âneries, des provocations, des saletés, des mensonges, il y a concrètement des limites : les limites des conséquences prévisibles ! La loi Gayssot, par exemple, punit « la contestation de l’existence des crimes contre l’humanité qui furent définis dans le statut du Tribunal militaire international de Nuremberg » : on est donc en principe libre de clamer – c’est une infâmie, on est d’accord – que les chambres à gaz du 3ème Reich n’ont jamais existé, mais il faut alors s’attendre à un méchant retour de bâton. Donc, tout aussi concrètement, on réfléchit avant de se lancer…

Ainsi, tout homme (*) politique s’est vu insulter au cours de sa carrière pour des propos maladroits, confus, ambigus… ou clairs, mais mal interprétés ! Macronious n’a jamais dit qu’il appréciait les dessins caricaturant « le Prophète » (le prophète des Musulmans) ; je pense même qu’à titre personnel il n’apprécie pas (moi-même, prude comme je suis, je réprouve le côté inutilement scato-caca-prout de certains dessins). Il rappelle en revanche qu’en France on est libre de caricaturer, et il a raison sur ce point. En restant lucide sur le fait qu’on peut ainsi a) – blesser, offenser, humilier… et b) – provoquer des réactions. Quant à réagir par la décapitation ou la Kalach’, là, c’est du terrorisme, il n’y a pas d’autre mot.

Tibert

(*) Les femmes aussi ! Mesdames, je ne vous oublie pas dans mes textes, vous y êtes, ô combien ! mais littérairement, je globalise, je synthétise, car j’en ai le droit.

Ficelles, « shibari » (*) et autres liens

Hier, alors qu’on traitait en large et en long d’un attentat commis par un demandeur d’asile tunisien (?) dans une basilique à Nice, j’ai pu voir à la télé une équipe gouvernementale morne, pas résignée mais presque : piteuse ! En guise de réponse à la menace, du Vigipirate+++, soit pas grand-chose. Que les militaires patrouillent benoîtement en plus grand nombre ne protègera guère plus face à un fêlé fanatique armé d’un couteau et décidé à trucider quelques passants au hasard en offrande à son supposé dieu.

C’est quand même un monde ! nous avons des tas de dispositions pour parer ces menaces, mais ne nous en servons pas (**). Ce pays est décidément le ventre mou de l’Europe occidentale, et nos ennemis le savent : nous sommes « bons » ! bons et faibles. Les Droits de l’Homme par ci, la stigmatisation par là… les détestables machintrucphobies en plus. Dès qu’il s’agit de prendre des dispositions un tant soit peu énergiques pour défendre l’intégrité physique de nos concitoyens, ça va hurler au liberticide.

Et nous sommes ficelés ! on peut pleurnicher, c’est à peu près tout. Comptez : nous avons cinq juridictions par dessus nos têtes pour veiller sur les Beaux, Grands et très Paralysants Principes, en décalage terrible avec la réalité. Nous avons un conseil constitutionnel, un conseil d’état, une cour de cassation, une cour européenne des droits de l’homme,  et enfin une cour de justice de l’Union Européenne. Chacune peut vous faire les gros yeux, retoquer votre copie, si vous faites mine de prendre des outils pas assez nickel-chrome à ses yeux, pour défendre la peau de votre beau pays.

Donc, terroriser les terroristes, qu’ils disaient ? on en est juste à se pelotonner un peu plus pour ne pas trop prendre de coups.

Tibert

(*) L’art du saucissonnage à la japonaise, appliqué à des jeux pas sages.

(**) Idem, à quoi bon dépister des porteurs du Covid ( trop tard, en plus !) si l’on ne les met pas efficacement, vraiment, à l’isolement ? des tas de pays le font, et… ça, ça marche !

Les villes à la campagne

C’est clair, il faut déménager Paris en Sologne, Lyon dans les Bois Noirs thiernois, Montpellier sur le Causse, etc. On pourra y festoyer (pas plus de six, évidemment) à loisir jusqu’à pas d’heure, et la Maréchaussée n’aura rien à y redire – sauf à faire souffler les conducteurs dans le ballon, ça va de soi.

Blague à part, c’est frappant comme ce désir, cette revendication de fête sans entrave sont omniprésents ces jours-ci ! à croire que les étudiants, les employés de bureau etc… passent leur temps à se poivrer la gueule au bistrot. Leur arriverait-il de faire autre chose ? J’écoutais hier un Parisien se lamenter, on ne peut pas aller dîner à 18 h 30, tout de même ! Mais, pourquoi pas ?

Ceux du Nord de l’Europe, du Canada etc… sont nombreux à dîner à 18 h. Ils ne s’en portent pas plus mal… Ils n’ont pas, c’est vrai, la sale habitude des bureaucrates de par chez nous de faire du rab’ le soir (quittes à embaucher largement après 9h) aux fins de faire croire à leur patron qu’ils l’aiment et se défoncent pour lui. On peut se lever plus tôt et se coucher itou, c’est possible ! Il me souvient également avoir vu, il y a quelques années, la télé française annoncer fièrement que dorénavant, scrogneugneu, les programmes du praïme-taïme (début de soirée, en français) démarreraient juste après 20 h30 ! c’était nettement mieux, les gosses pouvaient aller se coucher vers les 22 h, mais je t’en fous, ils ont repris leurs mauvaises habitudes d’horaires parigots imposés au Pays : rien du début de soirée ne démarre avant 20 h 55, voire plus tard : bande-annonce, pub, bande-annonce, feuilleton morne et convenu, re-pub, etc etc. Lamentable…

Bref les couche-tard sont punis dans certaines métropoles, et pour un temps limité ? c’est gravissime ; y survivront-ils ? La solution, ce serait de faire d’un couche-tard un lève-tôt : il y a juste la première nuit qui est difficile ; ensuite, c’est fait ! (*). Vous verrez comme les petits matins sont chouettes. « Morgen Stund’ hat Gold im Mund » comme disent les Allemands : les heures du matin sont les meilleures – y compris dans certaines activités ludiques de la sphère privée, vous voyez ce que je veux dire.

Tibert

(*) Les veinards, dimanche prochain ils auront une heure de plus à cuver leur nuit : c’est l’heure d’hiver qui se pointe – la meilleure, d’ailleurs.

Traduire « What if … »

Oui, évidemment, on a une réponse simple – mais longuette – à la question posée en titre : « Que serait-il arrivé si… »,  « Que se passera-t-il si… ». Je propose plus bref :  « Supposons que… » ; ou, encore plus bref :  « Et si…». On est vachement plus court, là…

Reste à faire fonctionner notre « Et si…», en y collant une hypothèse : « (What if) Et si… les quarante assaillants du commissariat de Champigny, avant-hier soir, avaient pu pénétrer dans les lieux ? ». Vous me direz, si ma tante en avait deux, etc etc…, je sais. Mais ces types avaient des barres de fer à la main, ce n’était pas pour jouer à la marelle, ni déposer des mains courantes en groupe. Fort heureusement, les vitres blindées ont résisté, pas de bobos humains, juste des déprédations, comme on dit. Ceci dit, what if , j’insiste, que se serait-il passé si… ?

Tout ça pour dire que l’action en question visait clairement à terroriser (faire peur, foutre la pétoche, vous direz ça comme vous voudrez). Et plus si affinités : cogner, blesser, faire mal, etc. C’était de la terrorisation, si vous me permettez ce néologisme. Et de terrorisation à terrorisme, on trouvera l’épaisseur d’un cheveu, ou guère plus : le principe est le même. Ceci dit, il ne s’agit pas – comme moult lecteurs indignés des canards-sur-le-Houèbe le suggèrent ou le réclament – de faire intervenir l’armée pour rétablir l’ordre, ce n’est pas son boulot (*), ça ferait des dizaines de morts, dont de braves gens étrangers à l’affaire ; mais de qualifier les faits. Ce degré d’ensauvagement, ce n’est plus simplement de la délinquance, c’est ni plus ni moins du terrorisme ; mais je vous parie un paquet de cahouètes que ce ne sera pas sous cette qualification que la Justice va traiter l’affaire.

Deuxième pari : à supposer (what if, toujours) qu’on gaule quelques-uns des énergumènes qui y étaient, et qu’ils passent en justice, on va découvrir, attendris, que ce sont tous de braves petits, enfance malheureuse, pas eu leur chance, les voisins : « aucun problème, poli, serviable, tout ça »… C’est, vous en conviendrez, un scénario classique, râbaché, voire usé – et ça use !

Tibert

(*) L’armée se fout de maintenir l’ordre, alors là, comme de sa première paire de chaussettes. L’armée a pour tâche d’établir un rapport de forces à son avantage, quelque soit le bordel que ça engendre et les dégâts à constater. On n’en est pas encore là.

 

La ferme, soyez bref, etc.

 

( Trois MNA se font gauler dans un cambriolage près de Montpellier… des étrangers « Mineurs Non Accompagnés » – de jeunes Algériens, en clair. Je cite le journal : « Ces mineurs non accompagnés étaient logés par le département dans un hôtel de Montpellier et pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. » Mais comme la bouffe n’était pas terrible, l’hôtel peu luxueux, et sans moyen de locomotion autonome, ils ont éprouvé le besoin d’améliorer l’ordinaire, vous voyez. Des ingrats ! voilà ce qu’ils sont. De mon temps, une orange à Noël gnagnagna… )

Mais bon… le Parigot de ce jour nous suggère ici très laconiquement de nous exprimer court, bref, elliptique ; a) parce qu’en fait il ne le dit pas explicitement ; b) parce que l’article en question est tronqué dès le début, réservé aux abonnés, dont je ne suis pas (le foot, je m’en passe à l’aise, et le PSG, alors là, pfffft… !) : en gros, je résume, moins on cause, mieux on se porte ! Eh oui : plus on parle, plus on balance de Covid dans l’air – si l’on est « chargé », évidemment – et ce salaud de virus sait y rester, en l’air, justement, en suspens, en aérosol… dans l’attente d’un nez, d’une bouche, voire d’un oeil accueillant. Et plus on cause, plus on postillonne, et il y a des champions qui atteignent les deux mètres, ou un peu plus de 6 pieds pour ceux qui comptent avec leurs pieds. Des postillons à deux mètres… ce n’est plus de l’aérosol, c’est du tir tendu !

Accessoirement, il nous est conseillé d’aérer, ça diminue les risques. En somme, aux deux extrêmes, vous mettez quelques pipelettes bien en forme et privées d’auditoire pendant trois jours dans une pièce close – toutes infectées ou presque, bien entendu – avec mission de se raconter leurs varices et leurs recettes pour aller à la selle, le tout sans masque ; à l’opposé, deux trappeurs sourds-muets au grand air dans le nord du Canada, en pleine santé et s’exprimant par onomatopées dans le langage des signes, à dix mètres l’un de l’autre – ou par télégraphe Chappe, pour être encore plus éloignés.

Le langage des signes ? bon sang mais c’est bien sûr ! le masque + les mains à laver + la distance + le langage des signes, voilà la martingale imparable. Covid, tes jours sont comptés. Avantage annexe : l’anglais est foutu, aussi, on va pouvoir oublier  » my taylor is rich », et on ne perd rien. C’est universel, le langage des signes ! Le bras d’honneur, tiens, c’est idem dans toutes les langues, et sans postillonner.

Tibert

A la pêche aux aimants

(Covid-info : On va encore pouvoir bouffer au restau à Paris : c’est bien et c’est normal, car les tenanciers sont capables de sérieux et de responsabilité. S’accouder en grappes (clusters en anglais) au zinc d’un rade pour y refaire le monde sans masque est nettement plus risqué, et d’ailleurs ce n’est temporairement plus possible : on paye là la légèreté des jeunesses de l’été… un de ces écervelés, dans une grande tablée de bistrot où ça jacassait et se conta-minets sans vergogne (*) énonçait, narquois, au micro tendu à sa bouche découverte : « la vie comporte  une part de risque ». Il omettait juste de dire : pas pour moi, pour d’autres… les vieux ? ah oui, bof, tant pis.)

Mais bon… Vieux serpent de mer des bobards qui courent l’Educ’Nat, l’enseignement de l’arabe à l’école refait surface. Notre Darmanin de l’Intérieur y est allé de son argumentation là-dessus, et ma foi il est vrai que si l’on a des cours à l’école, plus besoin d’aller en suivre dans une assosse opaque, religieuse et plus ou moins endoctrineuse. Mais il manque une précision, pour casser les pattes aux rumeurs ; il manque un mot dans cette apologie des cours d’arabe… « obligatoire » OU « facultatif ». Hic jacet lupus, comme disait l’autre, c’est là qu’est le hic. Car si ça vous chante d’apprendre la dentelle du Puy en CE2 et qu’il y a cette option optionnelle au menu, grand bien vous fasse ! Certes, parler l’arabe peut être utile, de même que l’ourdou si l’on commerce avec le Pakistan, ou le mandarin pour aller rencontrer les Chinois, etc. Tout connement : plus je parle de langues, mieux c’est ! Le hic (jacet lupus), c’est que le cerveau et les emplois du temps ont leurs limites : on apprendra l’arabe, mais au détriment d’autres matières. Tenez, le français ou les maths, par exemple, déjà que c’est de plus en plus piteux.

Mais, télescopage journalistique de ce matin, j’ai trouvé cet article dans le Monde, et ma foi il colle bien avec les propos darmaniens sur l’enseignement de l’arabe. La pêche aux aimants, pour draguer les fonds… quand on a  besoin qu’on vous aime.

Tibert

(*) Je sais, c’est assez poussif, mais chargé de sens.

… Et je retiens 3

La médaille Fields pour un matheux français ? ce ne sera plus, bientôt, qu’un rêve inaccessible. On s’éloigne, on s’éloigne, on est de plus en plus nuls. Tenez, le Parigot vous en dit plus, ici. En chute libre, le niveau de maths des CM2 ! Et ledit  cyber-canard de nous illustrer ça avec un élève en chemise de bûcheron canadien,  gaucher qui plus est, bossant au tableau noir sur une équation du troisième degré ! M’étonne pas s’ils ont du mal, les malheureux de CM2… déjà qu’ils n’arrivent pas bien à faire les retenues dans les soustractions d’entiers naturels (ou les additions d’entiers relatifs, et vice-versa). Mais à mon avis le gars qui a pris le cliché ne savait probablement de quoi ça causait : ça ressemblait à des maths, non ? y a des « x ».

Tout ça pour dire que cet article pointe les grosses disparités liées, semble-t-il, aux niveaux socio-culturels des élèves : dans l’enseignement privé et les classes plus aisées, ça reste sur un bilan estimable sinon reluisant ; l’enseignement public et les couches plus « populaires » s’en tirent de plus en plus mal. Que faire ? comme titrait un ancien célèbre dirigeant politique. On ne peut pas laisser les choses se détériorer inexorablement, les bras croisés, non ? les profs de fin du primaire ont de plus en plus d’élèves juste capables de lire, écrire alors là ça devient périlleux, quant à compter, je vous dis pas ! On paye là des lustres de bonnasserie, de pommade « l’apprenant se construit son propre savoir » du bon Dr Meirieu, de renoncement devant l’ensauvagement qui monte, de chamboulements quasi annuels des programmes, de confusion des rôles, de baisse des exigences. L’effort ? quesaco ?

Deux options pour remédier à ça : a) on remonte les notes ; b) on baisse le niveau d’exigence. Ou les deux, tiens…

Tibert

Y fait rien qu’à nous embêter !

Je lisais ce matin que le « suspect »  (doux euphémisme) du dernier attentat islamiste à Paris était un Pakistanais (*) de 25 ans, alors qu’il se prétendait mineur à son arrivée en France : ça semblait peu crédible, l’administration avait demandé une expertise osseuse pour voir – et un juge l’avait refusée ! donc c’était un mineur ipso facto, si si, donc dispositif spécifique d’aide, etc etc… en fait, le juge s’est planté ou a traité ça par le mépris, avec les conséquences que l’on sait. Errare humanum est, soit, mais ce juge se fera-t-il remonter les bretelles pour ce qu’on peut qualifier au minimum de légèreté ? j’en doute fortement.

  • Mais voilà que nos magistrats se sentent persécutés et se plaignent au Macronious : Dupont-Moretti, leur ministre – disons EDM -, il fait rien qu’à leur chercher des noises. En somme, le Président devrait désavouer son ministre, qu’il a adoubé dans l’équipe Castex.  Pour eux, EDM  est un malfaisant, « détruisant le lien de confiance devant unir les citoyens à la justice ». Pour détruire le lien, il faudrait qu’il existasse ! En fait notre Justice est loin d’être très bien vue…

On peut avancer des tas de bonnes raisons, budget minable etc : c’est vrai, mais cette justice a des trains de retard, et en pagaille ; elle est d’une lenteur exaspérante. Et puis, les policiers le disent souvent et nous le constatons, ils travaillent souvent en pure perte : ils chopent un type, le refilent à la Justice – c’est le circuit normal – et ledit clampin revient le lendemain, libre comme l’air, faire des bisque-bisque-rage aux policiers – c’est déjà pénible – et surtout reprendre aussi sec ses activités condamnables et dommageables.

Bref, on constate qu’ EDM gratte les magistrats là où ça les gêne : très bien, il fait son boulot. Cette institution clame son droit à l’Indépendance (superbe principe en platine iridié, légèrement surévalué : la Justice ne doit pas être un état dans l’Etat), mais elle a tout de même des comptes à rendre : moralement d’abord, devant les Français (**). Vous me direz, ça, ça ne mange pas de pain ! c’est vrai, c’est un très beau principe, mais concrètement ? eh bien il y a le ministre de la Justice…

Tibert

(*) Le Pakistan n’est pas un « pays à risque » : que foutait ce type en France, à demander l’asile ? il se plaignait d’ailleurs d’avoir atterri dans un pays de mécréants. Pauvre gosse… l’aurait-on contraint à venir chez nous plutôt que dans un pays « islamique » ?  on est en pleine Absurdie, là ; l’immigration en France c’est le bateau ivre.

(**) Aux USA et en Bolivie, les juges sont élus. Ce n’est pas la panacée – clientélisme, démagogie… – mais ils rendent très concrètement des comptes aux citoyens. Chez nous, le citoyen, il est bien loin…