Apologie du tiers

( L’Azerbaïdjan a les dents longues, il y a du territoire à récupérer. Situation intéressante, Moscou, jusqu’ici gendarme protecteur de l’Arménie, est en difficulté vers l’Ouest, et puis les Arméniens lorgnent de plus en plus vers l’Occident, les ingrats ! donc ça castagne là-bas – Poutine regarde ailleurs, diminué et vexé – avec la bénédiction des Turcs, qui y retrouvent des effluves de l’Empire Ottoman. Revoyant la carte de cette région, je constate avec effroi que le Nakhitchevan m’avait échappé ! c’est encore plus noeud de vipères que supposé, il y a deux enclaves allogènes, symétriques, le Haut-Karabakh (à l’Est, de peuplement arménien, mais en Azerbaïdjan), et le Nakhitchevan à l’Ouest, de peuplement azéri-turcophone, et en territoire arménien. Voilà un petit bout des séquelles des déchirements du siècle dernier, et il y en a d’autres. Je vais vous dire : il y a du souci à se faire ! )

Et puis cet article du Fig’ragots sur le niveau de maths, alarmant, chez nos jeunes écoliers du primaire : résultat de décennies de démission dans la pédagogie et l’exigence. Qu’on puisse écrire 0,8 + 1 = 0,9 ! Qu’on ignore combien de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ! Pensez, il fut un temps, pas si lointain, où les trains se croisaient, l’un à 60 km/h, l’autre à 80, les baignoire fuyaient tandis que coulait le robinet (*) … et il fallait trouver les solutions !

Mais une chose me chiffonne, là : oui ils sont nuls, maintenant ; oui les jeunes Français sont bons derniers en Europe, en maths, les filles encore plus nulles que les gars, et personne ne s’en émeut. Un expert énonce – voir l’article du Figaro – que les mots «moitié» et «quart» doivent être connus dès le CP… moi ça m’interroge : et le tiers ? le tiers, zut quoi ? c’est trop dur, de couper en trois ?

Tibert

(*) Des énoncés comme ça on n’en fait plus : c’est vachement difficile, et puis ce serait censuré, les écolos hurleraient au gaspillage d’eau.

Mélanges de genres

( Vendre du carburant à perte : idée saugrenue et néfaste. Madame Borne sait très bien QUI se sucre grassement avec les carburants : les raffineurs, et le gouvernement. Les distributeurs, loin derrière ! Les grandes surfaces feront peut-être l’effort de vendre à perte, ici ou là, ponctuellement, pour attirer le chaland ; les pompistes indépendants ne pourront pas suivre, et vont donc péricliter, mettre la clé sous la porte, direction Popôle-Emploi. Si c’est ça qu’on veut… )

Mais bon… si en France on évoque l’écriture inclusive, le genre plutôt que le sexe (*), les droits des Helgébétés, le désormais omniprésent « celzéçeux » , les mea culpa post-colonialistes et toutes ces génuflexions devant les exigences de minorités de plus en plus impérieuses et dominatrices, on dira : c’est de gauche ! bonne réponse. A l’opposé, eh bien… c’est l’opposé ! Enfin… en gros, parce que ce n’est pas si simple. Par exemple, l’immigré : pour la gauche extrême, c’est le nouveau Prolétaire, le ferment et le socle du Futur Radieux, matériau précieux, à bichonner ! Cet immigré dont une forte proportion est musulmane, et qui, s’il est Français, vote ! Chez LFI, on l’a bien compris, et l’on y caresse avec ferveur les votes musulmans, quitte à s’asseoir sur des lustres de combat laïc, à renier les analyses marxistes sur les religions. Amer constat, les religions, et les religieux, ne cadrent pas vraiment, pas du tout en fait, avec les discours et les thèmes « de gauche » !

Voyez cet exemple wallon – et l’on constate ici qu’en Wallonie c’est comme chez nous, c’est la beauté de notre communauté linguistique. Cet article du Figaro, une fois… la photo qui l’illustre nous montre une mer de musulmanes sévèrement bâchées, manifestant contre le projet EVRAS (un cours de 2 heures, d’un bloc, dans l’année, pour 2 classes des collèges, sur l’ Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle : énorme programme ! ). Pêle-mêle, elles condamnent de supposés encouragements à la masturbation, la promotion des déviances, de la pornographie… je vous en passe. Et à côté de ces dévotes voilées, qui, majeures, votent peut-être pour les Wallons-Insoumis (ça existe ?), on trouve, comme chez nous, des complotistes de droite, de gauche ou du milieu, et des cathos tendance soutane et messe en latin, évidemment pas trop branchés LFI ! Car la complexité des nuances et des intérêts qui traversent les milieux « progressistes » – où les religions, normalement, devraient être très mal vues, « opium du peuple » etc… – trouve son reflet, inversé, dans une même complexité, en face.

Mais ça c’est la Wallonie… et de m’interroger : quid des Flamands ? ces mêmes conflits ne les traverseraient-ils pas, et de manière aussi contradictoire ? eh bien, l’herméticité de leur langue m’interdit de lire « De Standaard » en V.O. et d’en déduire une ligne générale. Tenez, ce qui est dit sur ce même sujet de l’ EVRAS : « Bezorgde ouders en complotdenkers strijden tegen seksuele opvoeding op school » . Vous avez repéré, vous, où ça traite de l’encouragement à la masturbation ?

Tibert

(*) Le sexe ne change pas : c’est du XX ou du XY, c’est ferme et définitif. Le genre, en revanche, c’est souple (« flexible » , en franglais), ça change même selon le nombre : un amour éperdu, des amours enivrantes. C’est problématique, souvent, on s’interroge : caténaire, c’est mâle, non ? non. Et amphigouri ? c’est à vous.

Con trôles

( Des faits divers gratinés ? tiens, un ado de 15 ans se suicide, c’était très probablement du harcèlement. Les parents s’étaient inquiétés, avaient réagi, déposé une main courante, alerté le rectorat du coin… on a pu apprécier la réponse dudit rectorat, pleine de sollicitude 😉 , qui en fait menaçait les parents ! menaçait de porter plainte, vu qu’ils faisaient rien qu’à les embêter, au rectorat. Pas de vagues, surtout pas de vagues ! )

Et puis cette histoire que nous conte La Montagne (… pourtannnt… queu la monta-gné bêêê-leuuu...) et qui illustre de façon grinçante le slogan putassier « à nous de vous faire préférer le train » – et la dérive mercantile « rentre-dedans » de tous les transporteurs, SNCF en bonne place. La femme qui a payé en tout 477 euros pour un trajet vers Biarritz en TGV 1ère classe avait tout faux : le billet « plein pot » , pourtant valide, pour le bon trajet, le bon train, payé nickel, n’était pas à son nom (au nom de sa mère, qui avait fait l’achat sur le Houèbe) ; elle a dû, en vain, en faire la preuve, devant un contrôleur auguste et inflexible : il avait levé un gros poisson ! J’ai, nous avons tous voyagé en train pendant des décennies avec des billets anonymes, « au porteur » , achetés en gare, à un automate, etc : aucun problème, mais c’était trop simple ! Certes les détenteurs d’une carte de réduction devaient la montrer, avec leur trombine agrafée dessus – rien là que de très normal – mais pas plus ; ce système fonctionnait sans histoire, un billet c’est un billet, c’est Jean Duval qui le présente, ou Paul Dugenou, quelle importance ? les vols de billets SNCF sont extrêmement rares, anecdotiques.

Mais voilà, on ne nous pistait pas efficacement, les fichiers « clients » étaient bien minces… il faut, il faut absolument qu‘on nous suive à la trace, qu’on sature nos boîtes mail, qu’on nous vante les forfaits de l’hôtel Des Blots Fleus à Perpette-sur-Mer, le houikinde en TGV à tarif aux petits oignons, etc : du bizness. On a notre date de naissance : « Bon anniversaire, Marcel, ou Kevin, ou Jean-Pierre » (*), nous susurre notre transporteur chéri (et revenez vite sur nos lignes !) C’est… « 1984 » et Big-Brother 39 ans plus tard, en plus fort. La marque de votre slip, bientôt ; vous verrez !

Tibert

(*) J’ai en horreur cette mode états-unienne de nous interpeller par notre prénom. On n’a pas joué aux billes ensemble, à la récré, que je sache.

Bestialité et goupillon

( Rebondissant sur l’anniversaire du « golpe » qui avait renversé le gouvernement Allende au Chili, le Lider Maximo de la gauche « sud-américaine », béat devant les exceptionnelles réussites sociales du Nicaragua, du Venezuela… le Mélenchon que le monde nous envie 😉 donne à l’équipe Macron-Borne « le même visage bestial » que Pinochet et sa clique de militaires chiliens… même Libé (pourtant, hein, Libé ! ) trouve ça excessif. Y aurait-il un plan secret, au Château, pour rafler les députés LFI , les Nupessiens ? les parquer dans un stade, les y torturer ? )

Et puis le papam François va venir à Marseille – pas en France, à Marseille, nuance ! Et Macronibus (avec son visage « bestial » , voir plus haut) doit assister à une messe en plein air, festive donc, dudit pape. Tollé dans les rangs : laïcité ! faux-pas ! compromission ! clame-t-on ici et là, et plus précisément à gauche (*). Moi-même, je vais vous dire, je m’interroge : que va-t-il faire dans cette galère, Macronious ? il pourrait se contenter de serrer la cuillère à François, de chef d’état à chef de tout petit état, et basta, non ? A bien y réfléchir…

a) il a le droit, Manu-les-Rouflaquettes, il a bien le droit de croire au Bon Dieu, non ? ( De Gaulle avait l’air d’y croire, il pratiquait, lui, sans se cacher… deux églises se partageaient ses faveurs). Alors, à supposer que ce soit dans ses convictions, qu’il biche à l’idée d’assister à cette cérémonie, il devrait y aller incognito, à la messe du pape ? avec une fausse barbe et des lunettes noires ? costumé en chaisière ?

b) il m’est arrivé X fois d’entrer dans des églises – il y en a de fort belles, le Roman auvergnat notamment, mais pas que – pour y écouter des chants, de l’orgue, des prières (les sermons, j’évite, les Bossuet sont rares), ou simplement « assister » à ce qui s’y passait – au fond, près de la sortie, en général, pour ne pas déranger. Non que je sois un batracien de bénitier, si je l’ai jamais été ça m’a passé, mais ça fait partie de mon histoire, il arrive que ça me parle ; c’est grave ?

c) ceux qui crient au scandale, ce sont les mêmes qui assistent es qualité à la rupture du jeûne du Ramadan, l’ombre venue et le soleil couché : le Ramadan et ses bouffes vespérales, « ça vaut bien une messe » , non ? comme disait Henri IV, qui à ma connaissance n’a jamais assisté à ce genre de cérémonies – ou alors, incognito.

Tibert

(*) Pas à une contradiction près, cette gauche qui hurle au liberticide quand il s’agit d’interdire dans les écoles l’ abaya, cette tenue manifestement, ostentatoirement confessionnelle, symbole de l’effacement et de l’infériorisation des femmes.

Entendez vous, dans nos campagnes ?

Les paroles de la Marseillaise (datées, effarantes, de nos jours ! mais c’est un autre débat) c’est en fait « … dans les campagnes » . Mais il s’agit ici de campagnes moins rurales, sans sillons abreuvés de sang impur (berk !) : de campagnes gouvernementales de sensibilisation. Il y en a deux sous le coude : une qui traite des incestes intra-familiaux (*) ; vous verrez, c’est pas mal fait, et ô combien nécessaire ! une autre, ou plutôt deux, plus banales, qui alertent sur les dangers de l’alcool. Eh oui, Coupe du Monde de rugby, donc pintes de bière à gogo, arrosages festifs, viande saoule, etc… mais ces deux dernières campagnes en projet ont été retoquées, et l’article cité ici évoque, pour l’expliquer, les pressions des lobbies du pinard… vrai ou faux, exagéré ou pas, ce n’est pas mon propos. Nous savons tous que l’alcool est un poison – addictif, avec ça ! – , qu’il faut y aller doucement, avec modération, comme on dit.

Non, moi je vous parlerai ici de la drogue, de la dope, du chichon, de la coke, de la marie-jeanne, de l’extasy, du cannabis, du crack, du joint, des fixes, etc. Tout ça est interdit, évidemment, théoriquement réprimé, puni, DONC pas la peine d’en causer : c’est la politique apparemment en vigueur, car, vous le constatez vous aussi, on ne nous en dit RIEN. Rien ! position stupide et faux-cul à un point effarant, quand on sait que des millions de Français se droguent impunément tous les jours, tandis que la Loi regarde ailleurs (fumer un joint, la loi définit ça comme « se droguer » , même si c’est une fois par ci par là, bénin, inoffensif, pas de quoi en faire six caisses).

Donc, quid de campagnes d’information sur les méfaits de la dope ? les conséquences sur le cerveau du cannabis à haute dose – idem la coke, les amphétamines, les… ; les gangs qui prospèrent ; l’économie parallèle qui pourrit les cités (des chiffres ! les chiffres sont éloquents) ; les épaves humaines qu’on croise dans la rue… car, je l’ai écrit il y a quelque temps, et tout le monde le sait, le premier fautif, c’est le type qui veut se procurer et se procure de la dope : pas de client, pas de trafic ! Faisons un parallèle avec l’alcool : les lobbies de la dope seraient-ils influents au point de museler toute communication sur la chose ?

On nous met en garde contre le verre de trop : nous voilà prévenus. Mais, la fumette de trop ? non ? pourquoi ?

Tibert-la-morale

(*) Presque un pléonasme, l’inceste « intra-familial » . Enfin, c’est nommé comme ça…

Désobéir, avec civilité

On sait peut-être (on sait aussi que c’est la coupe du monde de Rugby, oui oui, super, mais on peut traiter d’autre chose ?) que se tient en ce moment un procès contre des militants anti-« mégabassines » , militants impliqués ou pas – le procès tranchera – dans les affrontements très violents qui ont ensanglanté une manif à Sainte-Soline, dans le 7-9 (interdite, cette manif !). Les télés leur ont tendu un micro complaisant . Je résume leurs propos, tenus sans débat, sans recul, sans contradicteurs : colère légitime, ne pas subir, agir pour la Planète en grand danger. Un mot résume cette posture : la désobéissance civile, appelons-la plus sobrement DC.

Il se trouve que, par ailleurs, le Garde des Sceaux Dumont-Poretti pousse au même moment un coup de gueule contre la DC ( il en a « ras le bol » ) : « Ras-le-bol de ceux qui pensent qu’on a le droit de ne plus obéir à la loi lorsqu’on est porteur d’une cause légitime » . Lui répondant à distance et à Niort (morne plaine !) , la cheffe de la CGT, madame Sophie Binet, l’invite à « réviser son Histoire » , et illustre son argumentation, voyez vous mêmes.

Voilà le décor planté… effectivement, c’est clair, la DC a permis des avancées sociétales significatives. On pense à Rosa Parks évidemment, cette Noire qui s’assit (sans violence) dans un bus à une place réservées aux Blancs ; chez nous, les 300++ « salopes » qui déclarèrent (sans violence) avoir avorté (c’était alors puni par la Loi)… Madame Binet nous le dit avec clarté dans son propos, et c’est fondamental : « la désobéissance civile, elle est par nature pacifique » . Voir Sainte-Soline ! Et puis elle nous sort ça, et c’est selon moi abusif et faux, « elle est à l’origine de nos principaux acquis sociaux et sociétaux » . Le Front Populaire et les congés payés, ces sont les urnes, madame Binet, pas la DC. Le Mirage pour Tous (*) de Moi-Président, les 35 heures de madame Aubry, la CSG non-déductible de monsieur Rocard (je blague, là) : des avancées sociétales décisives, votées par le parlement, etc.

Bref, la DC, légitime ou pas ? Il se trouve qu’elle est, par nature, clairement hors-la-loi ! c’est la remise en cause d’un rapport de forces ; sa « légitimité » (illégale) repose essentiellement sur la volonté de renverser ce rapport de forces perçu comme injuste. Donc, la désobéissance ?… pourquoi pas, si la cause le mérite, est légitime… mais a) en pleine conscience et acceptation des risques encourus et des sanctions éventuelles – eh oui, on est dans l’illégalité… b) n’oublions pas l’adjectif, « civile » , c’est-à-dire avec civilité. Ce qu’on a vu à Sainte-Soline en est un parfait contre-exemple. Je vous la ressers, celle-là, c’est madame CGT qui le dit, et je suis d’accord : « la désobéissance civile, elle est par nature pacifique » .

Tibert

(*) Je sais, je l’ai fait exprès.

Veiller sur : sur-veiller

Il vous est sûrement arrivé d’entendre votre mobile (*) causer tout seul, comme ça, sans lui avoir rien demandé : c’est que madame Gougueule, avec ses grandes oreilles, vous écoute, 7/7 – 24/24 au besoin, prête à répondre à vos sollicitations ; parfois elle croit à tort qu’on l’interpelle, et hop elle intervient ! Evidemment vous en plaisantez, vous vous en fichez, ce sont des milliards de conversations qui sont ainsi captées, analysées, et les vôtres dans le tas, pfff… c’est infinitésimal. Sauf que…

… Sauf que pas du tout : on exploite vraiment vos données, on mémorise vos centres d’intérêt, on vous balance des pubs ciblées, par exemple. Pas méchant, certes, mais un peu fâcheux, non ? La fondation Mozilla – à l’origine du butineur bien connu « Firefox » , entre autres – s’est penchée sur les données échangées par les utilisateurs de voitures électriques avec les constructeurs… eh oui, tout est géré par des ordinateurs, et via le Houèbe. C’est assez affligeant, et inquiétant, si vous tenez à votre vie privée. D’abord rien des échanges n’est chiffré : tout est en clair, y a qu’à se servir. Renault et ses filiales s’en tirent un peu moins mal que les autres, mais grosso modo, vous êtes fliqués ! Ce n’était pas le cas lorsque je pilotais ma Deudeuche sur les petites départementales : rien ne transpirait de mes humeurs, de ma façon de conduire, de mes choix d’itinéraires, de mes conversations avec les passagers, de mes haltes, de la température dans l’habitacle, de mes stations de radio (je n’avais pas de radio, d’ailleurs) : 6-Troënes ne me surveillait pas.

C’est un constat assez affligeant, et je vous invite à consulter l’article cité plus haut. Un point me chagrine particulièrement, parce qu’on trouve un peu partout cette formule sournoise, vague et inquiétante, abusive pour tout dire ! Thessla, La firme de monsieur Musk, « propose certes à ses clients de désactiver la collecte [des données] sur demande, mais précise que l’opération “peut entraîner une réduction des fonctionnalités de votre véhicule, des dommages graves ou une incapacité à fonctionner” . Voilà : vous refusez qu’on analyse-traite-conserve vos données personnelles ? vous risquez la panne, grave, et les emm… les ennuis qui vont avec. Et sur votre mobile (*) c’est pareil ! si vous avez l’idée saugrenue de faire de la place, de virer des programmes pré-installés qui ne servent jamais, genre Play-Bidule, Machin-Optimizer ou autres, vous pouvez le faire… mais achtung ! on vous prévient, c’est suicidaire ! malheureux ! ne faites pas ça ! « Si vous désactivez une application intégrée, cela peut provoquer des dysfonctionnements gnagnagna… » : ça en provoque, des dysfonctionnements, ou pas ? Si vous avez des réponses, ça m’intéresse. Parce que le fournisseur du mobile, ce n’est pas lui qui va nous donner un coup de main.

Tibert

(*) Du moins sur Androïde… chez Appeul je ne sais pas, je n’en ai jamais eu et ça ne me manque pas : j’ai horreur des produits fermés à la concurrence.

En panne

C’est dur d’échapper à l’abaya, ces temps-ci. Quelque support d’information qu’on consulte, c’est abaya à tous les étages. Que faire ? en rajouter une couche ? allez hop, on en cause, vite fait, pour évacuer le sujet. Tenez, en guise d’introduction, cet extrait utile d’une tribune de la ministre Agnès Pannier-Runacher dans le Fig’ragots : « Le débat qui a suivi l‘interdiction courageuse de l’abaya à l’école par mon collègue, Gabriel Attal, a permis de lever le voile (*). Une grande partie des responsables de gauche, à l’exception notable du Parti communiste et de certains membres du Parti socialiste, ont définitivement abandonné les combats qui…  » . Elle pointe là, madame APR, une flagrante contradiction : d’un côté on argumente « ben quoi c’est juste une robe longue, c’est pas religieux, enfin quoi… » , cependant que sur les Tique-Toque musulmans on crie à l’islamophobie, on cherche à contourner l’interdiction, on abonde en encouragements, « allez-y les soeurs, ils veulent nous stigmatiser, courage, Allah vous le rendra » . Détail affreux, les Insoumis de chez LFI, désormais engagés à tirer profit du communautarisme jusqu’à l’os, et tournant le dos à toute l’histoire de la gauche laïque, sont les fervents défenseurs de ladite robe, malgré son évidente connotation confessionnelle.

Mais, plus sérieusement : c’est vraiment une obsession, cette persistante volonté d’invisibiliser les femmes, poussée à l’infâme chez les Taliban afghans ; il y a là, derrière un déni de la moitié de l’Humanité, quelque chose de profondément pervers… comment peut-on, dans toute femme non bâchée, ne voir qu’un objet de convoitise sexuelle ? et la grâce ? et le naturel ? et la liberté ? le mâle, de son côté, ne serait-il que cette caricature d’un chibre ambulant, en chasse, habilité à sauter sur toute paire de chromosomes XX non camouflée, empaquetée ?

Mais je change de sujet, marre de l’abaya. Nous avons vécu fin juin-début juillet des jours d’émeutes ; fort heureusement la Loi reste, et les poursuites contre les casseurs-pilleurs-incendiaires suivent leur cours, ceux qu’on peut identifier ne dormiront pas tous impunis. Cependant les séquelles restent aussi, et quelque part « la rue » , comme on dit chez LFI, a changé les choses, a gagné !… tenez, cet article d’il y a quelques jours, du Parigot : « maintenant on évite les conflits » , disent les flics. C’était déjà souvent le cas auparavant ; désormais c’est clairement la peur de la bavure et de ses conséquences, des émeutes, de l’embrasement qui va décider des conduites à tenir : c’est navrant, c’est moche, mais c’est comme ça.

Tibert

(*) C’est moi qui souligne : c’est pas mal trouvé !

De l’égalité des seins

( Trop-plein de thèmes, ce jour… je retiens cet article : un entretien du Figaro avec madame Lydia Guirous, qui va travailler en Gironde (le 3-3), nommée là-bas Préfète à l’Egalité des Chances. Cette femme a des convictions républicaines fermes et les défend, la laïcité, le rejet du communautarisme, des obscurantismes (et de l’écriture inclusive !)… bref une femme moderne, lucide, dont les propos détonnent dans les médias : ce n’est pas du discours « de gauche » ! Donc elle est de droite, forcément ! et donc elle n’est pas légitime à ce poste, elle doit partir, aux dires du député LFI du coin ! (*) Et le journaleux du Figaro de questionner madame Guirous : « Votre nouvelle fonction implique un devoir de neutralité. Comment allez-vous le mettre en œuvre? » . Voilà : qui poserait à un fonctionnaire marqué à gauche cette même question ? hein ? eh oui, elle est « de droite » , c’est évidemment suspect. )

Ah oui, pourquoi ce titre ? La Montagne, a propos des évènements d’Aurillac – festival de théâtre de rue, femme verbalisée car déambulant seins nus, manifs, vandalisme et dégradations… je cite cet article (vous pourrez noter la mise en page, faite à la truelle) : « plus d’un millier de personnes ont ainsi défilé, en soutien à la jeune femme, lançant le débat de l’égalité entre les seins masculins et féminins dans l’espace public » . Au mètre de couturière, autant qu’à la simple observation, ça paraît pourtant facile à différencier. En revanche, si l’on traitait de parité, ça aurait du sens.

Mais le même article lève un lièvre de taille ! Le maire de la ville, soucieux d’apaiser le conflit des seins, a semble-t-il, dans un premier élan, affirmé clairement que ses services arrangeraient l’affaire : la fautive dépoitraillée « …s’était vue (**) promettre par la Ville l’abandon des poursuites » . Ah la la ! c’est simplement oublier que la Justice n’est pas aux ordres des édiles, et qu’elle agit en toute indépendance, du moins en principe, et nonobstant des écarts ici et là, mais n’insistons pas. Le maire, rappelé à ce b-a-ba républicain, a dû rétropédaler. Rectification : il souhaite ardemment que… il plaidera pour… il insistera dans le sens de… mais bien évidemment cette affaire judiciaire n’est pas de son ressort ! Sinon, où va-t-on, je vous le demande.

Tibert

(*) Elle tiendrait, disent-ils chez LFI, un discours xénophobe, raciste et islamophobe ! allez hop, vous m’en mettrez une tonne. Il manque facho, mais on peut le lire en filigrane.

(**) S’était vu promettre, en bonne orthographe. Autrement, elle se serait vue, seins nus. Autre exemple : « elle se sont faites belles ; elle se sont fait des couettes ». Merci maître Capello.

Ah bah y a un problème ?

Eh oui y a un problème, d’abord celui-ci : 1 (une) médaille (d’argent) pour les Français aux Championnats du Monde d’Athlétisme. Pas deux, une ! et encore, le dernier jour. Le relais 4×400 m hommes. Bravo les gars, superbe course, ça nous consolerait presque. Ceci dit, « C’est peut-être un détail pour vous / Mais pour moi ça veut dire beaucoup » (air connu). En gros, nous sommes de plus en plus une nation de cossards, de virtuoses du smartphone, de la glandouille, du « bof je m’en fous » . L’athlétisme c’est la discipline de base, sauter, courir, lancer : eh bien on n’a plus envie de courir, sauter, lancer. Tant pis pour nous.

Et puis je vois cette histoire d’ « abaya » désormais interdite dans les écoles de la République – du moins si les recours plus que probables contre cette interdiction sont rejetés. Le Monde, ô surprise, nous informe qu’à droite on approuve, qu’à gauche on est plus critique ! on en est sur le cul… Et les hautes instances musulmanes de rouspéter : « meuh non ce n’est pas un vêtement religieux !  » , sauf qu’étrangement, curieuse coïncidence, les jeunes filles qui la portent portent aussi le voile ! Voile qu’elles enlèvent, nolens volens, à la porte du lycée, du collège, vu que c’est la Loi.

C’est là que je veux en venir, mes amis : la loi de 2004 dite « contre le voile à l’école » est mal nommée : elle interdit en fait TOUS les signes ostentatoires religieux : les grosses croix, les kippas, les voiles islamiques… mais voilà, les musulmans se disent seuls visés, ce qui est inexact. Eh bien, il devrait en être de même pour les « abayas » et toutes les autres tenues « traditionnelles » à connotation religieuse : les soutanes, les chasubles, les costumes rabbiniques, de clergyman, les châles de prière, les tenues de pasteur ou de pasteure… j’en oublie. Il est vrai qu’on ne voit que très rarement de jeunes lycéens aux abords des bahuts, en soutane ou en froc de franciscain ; des collégiennes en tenue de carmélite, ou arborant la longue robe bleue et la cornette des soeurs de St Vincent de Paul. Certes, mais c’est une éventualité à envisager, et qu’il faut parer dès à présent, au même titre que cette « abaya » . Vous me direz, « abaya » contre soutane, y a pas photo, d’un côté c’est assez massif, on en voit partout, de l’autre… c’est rarissime ! même pas l’épaisseur du trait. Certes, mais quand même…

Tibert