Je ne vous écrirai rien sur la joulie idée démago d’Eva Joly qui veut donner des jours de congés en rab’ aux Sikhs, Shintoïstes, Boudhistes… et j’en oublie. C’est la période des cadeaux Bonux, profitez-en, il devrait y en avoir pour tout le monde.
Je ne vais pas vitupérer le « IT For Business Forum » qui va se tenir à Deauville à grand renfort d’anglicismes tous les 3 mots, speakers, time to market, best practice et success stories, trend… et j’en oublie. Il ressort clairement de tout ça que pour faire des affaires il faut être anglo-quelque chose, nous autres pauvres cons de latins n’y entravons que couic, le français est infoutu de vendre quelque chose en français – même à des Français, et, fi donc, débattre en français en France est du dernier plouc.
Je vais vous écrire quelque chose sur un nouveau truc super, ça vient de sortir : pour produire des films français qui marchent bien à l’international, il faut les produire en langue anglaise ! eh oui, c’est tout con, si « Trois hommes et un couffin » avait été parlé en Rosbif – Dussolier Boujenah et Giraud doivent bien pouvoir baragouiner ça, sinon on les double, pas de problème, ou alors on prend Pitt Cruise et Clooney… – il est clair que c’était le succès planétaire garanti ! pas besoin de faire du doublage laborieux pour les Etats-Uniens et autres anglophones, pas besoin d’en faire une pâle réécriture hoolywoodienne : que du bon !
Donc : les cours d’art dramatique, les cours Simon, Florent… les écoles d’acteurs : mettez-vous à l’anglais, que diable. Les acteurs : tâchez d’améliorer votre « The » (pas « ze », merde quoi, « the » avec la langue qui pointe sous les incisives supérieures, oui c’est dur…) et s’il faut des versions pour le marché « domestique » (intérieur, en français) on doublera, tant pis… tiens, il paraît que les intellos détestent les films doublés : on leur mettra des sous-titres, no problem !
Tibert le Latin
(*) T’as d ‘ beaux yeux, tu sais…