Encore du foot !

Eh oui, encore du foot. Ras le bol, du foot. Surtout quand on n’y joue pas.

Mais hier je parcourais l’Hibernation-Sur-Toile, et tombai sur un article

« Morano à Yade : « On se tait, ou on s’en va » : La secrétaire d’Etat chargée de la famille tacle sa collègue des Sports…

… et ce matin tôt, ou tôt ce matin, ou ce tôt matin, bref, je parcours le Figarôt-Sur-Toile, et retombe sur la même info , légèrement maquillée :

Morano à Yade : « Soit on se tait, soit on s’en va » : La secrétaire d’Etat chargée de la famille tacle sa collègue des Sports…

Bref je les prends en flagrant délit de pompage ! historiquement, j’ignore lequel des deux a triché, vu qu’hier je n’ai pas regardé le Figarôt, qui le dimanche, ne se fatigue guère à actualiser ses pages. Donc, a priori c’est le Figarôt qui copie, mais si ça se trouve, c’est Libé qui a plagié le Figarôt (jusqu’où ? zat is ze couestionn !), ce qui, il y a 10 ans, aurait fait hurler de rire, et inversement.

Mais, chère bloguiste, cher bloguiste, je voudrais ici attirer votre attention sur le « tacle » :  de l’anglais tackle , s’attaquer à, empoigner, et, spécifiquement au football, pousser le ballon entre les jambes du détenteur (du ballon) avec ses pieds… le tacle glissé voit ainsi le défenseur se laisser tomber-glisser, les jambes en avant – zzzzip, c’est mieux si le terrain est gras – pour pousser le ballon hors des pieds de l’attaquant. Figure difficile et dangereuse, car si l’on ne vise pas bien, c’est la cheville de l’attaquant qui se fait tacler, aïe aïe aïe.

Qu’un canard sportif sorte des compte-rendus comme ça, d’accord… que madame Yade, en seyant short rouge et protège-tibias, tacle madame Morano, ce serait encore presque normal, vu qu’elle s’occupe de sports… le tacle, elle doit savoir comment ça fonctionne. Mais dans le sens inverse… j’ai des doutes. J’ignore si c’était un tacle glissé, j’ignore si elle a chopé un carton jaune, si madame Yade a perdu le ballon, si sa cheville va bien… bref on n’en sait pas plus pour le moment.

Evidemment, si madame Morano avait « repris », « contré », « corrigé », « invectivé », « apostrophé » madame Yade, j’aurais perdu l’occasion d’écrire un billet.

Tibert

Handball-tampon

Un peu de sport, une fois (… n’est pas coutume, eh oh, je ne suis pas Belge). C’est plein de magouilles, le sport, mais généralement ça se fait discrètement. Là, en revanche, c’est la forme canonique de la magouille, le paradigme de la magouille. Regardez cette vidéo si vous le pouvez, elle est édifiante. Je l’ai dénichée sur L’Hibernation, qui titre « L’entraîneur le plus stupide de l’année« . Personnellement, j’aurais écrit pourri, pas stupide.

Bref, l’entraîneur des championnes autrichiennes de hand’, délibérément, entre sur le terrain et percute la joueuse messine (*)  qui filait avec la baballe, l’empêchant ainsi d’aller marquer le but de la victoire : il ne reste en effet que quelques secondes à jouer, et les deux équipes sont à égalité. Evidemment ça fait paf, ça casse le rythme… on voit alors le gars en question, expulsé du terrain mais content, satisfait, quasi hilare, revenir sur la touche, congratulé d’ailleurs par ses potes.

Coup franc, carton rouge (carton rouge pour un entraîneur… n’importe quoi), mais c’est foutu, l’élan est cassé, le mal est fait, les Messines sont couillonnées, si j’ose dire, privées de leur potentielle victoire.  Dégueulasse, non ?

Evidemment, c’est révoltant ; et de susciter moult commentaires indignés chez les lecteurs de Libé. Mais je laisse le mot de la fin à l’un d’eux, qui, je crois, a tout compris. Je suppose que c’est un homme ? c’est mal rédigé, brut de fonderie, sans doute dans l’émotion, la hâte de réagir, mais ça fait mouche :

« Cet entrLes femmes n’ont pas à faire de sport. » Et paf ! En plus c’est l’heure de la troisième prière de la journée.

Tibert

(*)  il ne s’agit pas de Messine, où l’on va pêcher la sardine – on va, d’ailleurs, à Lorient pêcher le hareng – mais des Messines :  des habitantes de Metz, l’équipe championne féminine de handball. Vous le saviez, vous ?  moi non plus. C’est fou ce qu’on apprend en lisant ce blog.

Retiens la nuit

Libé nous informe gravement que les noctambules parisiens se plaignent, pétitionnent, car selon eux les nuits parisiennes sont menacées. Vous avez ici à droite (un peu plus loin) encore un peu plus loin ) encore, encore ) allez un effort etc…)))))  le lien qui, le lien que, le lien vers l’article de Libé.

Personnellement, je me fous que des gens qui ne travaillent pas le matin passent leurs nuits à faire la fête. C’est leur droit le plus strict. Le hic c’est que ces mêmes « teuffeurs » nocturnes n’ont pas la même conception de la liberté que moi : moi je leur fous la paix, mon sommeil, mes tentatives de sommeil plutôt, ne les perturbent pas, je pense ; réciproquement, on ne peut pas en dire autant ! ce serait pourtant la moindre des politesses.

Tant qu’on n’aura pas assuré la réciprocité des égards – ils font la fête en liberté, moi je dors en paix – toute tentative de conciliation sera vaine. Pour mémoire, je passe régulièrement du côté de Chénerailles, dans la Creuse ; il y a une discothèque à quelques kilomètres du bourg. En rase campagne. Seuls les crapauds les chouettes et les criquets sont empêchés de dormir : moi ça me va très bien. Que les fêtards nocturnes parisiens aillent donc faire du bruit dans la Creuse, et loin des bourgs de préférence. Ca va devenir un département super-branchouille, la Creuse.

Tibert

Temps variable

Je lisais et entendais il y a quelques jours, à propos des sinueuses positions iraniennes dans leurs négociations avec l’AIEA – problème lancinant de concentration d’uranium à la sauvette, grâce à des centrifugeuses planquées derrière des tchadors – que les Iraniens cherchent en fait à gagner du temps. Très doués, les Iraniens, pour palabrer interminablement dans le but de gagner du temps.

Il y a deux jours, le journal-sur- Toile du Monde rapportait les propos irrités de monsieur Kouchner, notre sémillant ministre des étranges Affaires Etrangères, sur les mêmes négociateurs Iraniens : « les Iraniens perdent du temps« .

C’est dingue, non ? je reformule pour les cancres du fond de la classe : si les Iraniens ne cherchaient pas à gagner du temps, ils en gagneraient. Et toc !  paradoxal, n’est-il pas ?  miracle du temps qui se donne à qui ne le cherche pas.

A l’inverse, ceux qui cherchent à perdre leur temps le perdent, en effet : là, pas de problème, ça fonctionne très normalement.

Ceci étant, n’inférez pas du célèbre axiome « Le temps perdu ne se rattrape pas » que le temps gagné, lui, se rattrape : ce serait une affreuse erreur de logique ! « si A, alors B » n’implique pas que « si non-A, alors non-B » !! Et, constatons-le, contrairement à la mayonnaise qui n’a pas pris, et qu’on peut rattraper – voir mon livre « La bonne cuisine des émulsions  » – avec un deuxième jaune additionné de moutarde à température ambiante, le temps gagné ne se rattrape pas.

Sinon, vous pensez bien, tout le monde chercherait à gagner du temps. Pas que les Iraniens.

Tibert

Rêvé-je ?

J’ai lu ceci hier soir, et j’en suis encore tout retourné : monsieur Pasqua, LE Charles Pasqua, condamné, entre autres, à 1 an de prison FERME !!! C’est la queue de l’ « Angolagate » qui lui a laissé quelques séquelles, ventes d’armes, comme d’hab’. Oh, il n’était pas tout seul à fourguer ses pistolets à eau.

On sait, ou l’on se rappellera, que monsieur Pasqua ( voir sa bio sur Wikipedia) , résistant dès l’âge de 15 ans, mais aussi co-créateur de l’ex-SAC, Service d’Action Civique, et ce dès 1959, en principe en réaction aux agissements factieux de l’OAS) est un puits de savoir sur les combines de la République. Il a été, lui aussi, ministre de l’Intérieur, il a longuement bourlingué dans les Cabinets, et je serais étonné qu’il ne disposât point de quelques fiches savoureuses à nous mettre sous le nez, au cas z’où.

Je te tiens, tu me tiens,

Par la barbichette…

Au cas z’où, en tout cas, il a déjà fait appel du jugement : on n’est donc pas près de le voir loger rue de la Santé. Je me disais aussi : c’était trop… ça tenait pas debout… fausse joie.

Bon, c’est pas tout, mais à supposer – je dis bien, supposons – qu’il aille séjourner rue de la Santé, comment le Sénat va-t-il s’en remettre ? un aussi éminent sénateur, qui n’a que 82 ans, donc encore vert pour cette institution (pas Vert, non, vous rigolez, vert !) et qui avait un mandat courant jusqu’en 2013… 86 ans, la jeunesse, quoi… un mandat de sénateur des Hauts de Seine, évidemment.

Personnellement, ce qui me nâvre, là-dedans, c’est que monsieur Pasqua ait pu, lors des Sénatoriales de 2004, alors qu’il traînait derrière lui une impressionnante série de casseroles, tromper ses électeurs (les Grands Electeurs, ceux du Sénat : maires, conseillers généraux…) au point de réussir à se faire élire dans son cher département des Hauts-de-Seine. Si j’étais un honnête Grand Electeur du 9-2,  je me sentirais floué, quelque part, non ? on m’aurait donc menti ?

Tibert

Le chat de la voisine, pom pom pom

Vous connaissez la chanson de (de ? ) Montand, Yves : « le chat de la voisine, qui mange de la bonne cuisine, etc… »

Tenez, dans le droit fil de cette chanson : le Monde nous informe qu’Amnesty International nous informe qu’ « Israël prive les Palestiniens d’eau« . Vous lirez l’article si vous voulez, mais les chiffres – 20 litres par Palestinien et par jour, 80 par Israélien – sont éloquents.

Mais tout ça n’est que futile péripétie, légère ombre au tableau, car une étude très sérieuse nous annonce que les chiens – et les matous, les hamsters, etc… –  ont une empreinte environnementale non négligeable, voire insupportable : votre épagneul, madame, monsieur, « consomme » autant qu’un gros 4 x 4.

Et à mon avis, ça a été édulcoré, on lui a raboté les angles, à cette étude ! Songez aux cro-crottes qu’il faut nettoyer sur les tro-trottoirs, à l’aide de coûteuses motos spécialement munies d’aspirateurs à merde… songez aussi, car on l’oublie, que les chiens, eux aussi, pètent ! pas dans l’ordre de volume des ruminants, certes, mais certainement de manière non négligeable. Et surtout s’ils ont bouffé des légumineuses. D’ailleurs, dans les dîners en ville, quand un nuage nauséabond passe, on se regarde en chiens de faïence, on se soupçonne silencieusement : c’est sûrement lui, il regarde le plafond… ma parole,  ma voisine vient de lâcher un pet ! Mais personne ne se tourne vers le clébard, peinard, roulé en boule, et qui regarde, lui aussi, le plafond.

Tibert

Scénario convenu

Une cité de Fréjus (de La Garenne-Brelan, de Neuneu-les-Mimines, de Tagada-sur-Mer) a rejoué hier le scénario 12 bis légèrement modifié pour ne pas lasser les spectateurs : un « jeune » (cette fois, variante, le Figarôt ose donner le blaze du jeune homme) fuit un contrôle de police – sa moto est hors-la-loi – et se tue à vouloir jouer les cascadeurs. Révolte populaire donc dans le droit fil du scénario, flics malvenus, contrôles non tolérés, inadmissible, émeute, magasins incendiés, gnagnagna, on connaît. Petite coquetterie du scénariste :  » les policiers ont alors envoyé des grenades lacrymogènes, sans pouvoir pénétrer dans la Gabelle« .

Aveu d’impuissance donc. On peut rien faire, chef.

Bon… comme on dit familièrement, «  on fait quoi, là ?  » on attend anxieusement des initiatives. Les territoires perdus de la République, tout ça… kärcher… zones de non-droit… blah-blah-bla.

Paroles, paroles, paroles, chantait Dalida.

Tibert

Guignolades

Une surtaxe de 10 % sur les profits des banques a été votée hier par les députés. La ministresse des Finances leur avait auparavant  fait la leçon, déconseillant cette mesure démagogique – je traduis sa pensée, pas la mienne.

Ils étaient 84 à voter, tout ça !  sur environ 500, les autres étaient à la pêche. Quarante-quatre pour, quarante contre. Quatre députés UMP se seraient abstenus, et deux UMP auraient voté « pour » alors qu’ils étaient « contre ».

Vous comprenez, c’est extrêmement complexe, 2 boutons, une distraction, paf, sur le mauvais bouton, ah zut,  j’ai loupé. C’est dur, aussi ! on nous laisse pas le temps de viser.

Le gouvernement, pas content, veut qu’on revote : mais non, mon petit Marcel, t’as appuyé sur le vert, fallait appuyer sur le rouge. Y a eu manifestement des erreurs, faut me refaire ça.

Pas très sérieux, tout ça, mesdames-messieurs ; pas très « pro ». On se demande bien pourquoi on vous paye, pourquoi on se saigne aux quatre veines pour vous envoyer à la ville. Nous, les gogos.

Tibert

Pâles potes

Les « autonomes » ayant déferlé sur Poitiers la semaine dernière, on s’en souvient, à l’occasion d’une journée costumée et au prétexte du transfert des détenus d’une prison vers un autre bâtiment, on a pu constater quelques dégâts : quand on est « autonome », on casse. Entre autres, le baptistère St Jean, vieille pierre artistique, pieuse et historique du 5ème siècle, s’est vu « taguer » de rouge.

Tout récemment, ces « autonomes » ont théorisé leurs dégâts, dans un courrier au « Monde« . On y trouve des nigleries, des propos de tous les jours mâtinés de théorie sauce Debord, et ça entre autres :

« … Le plus vieux baptistère de France a été baptisé […]. Il faut avouer qu’on s’en fout du patrimoine. Toute trace des incandescences passées est monumentalement neutralisée. Alors, faut ranimer un peu. »

Drôle de façon de s’en foutre, du patrimoine ! On s’y intéresse bigrement, en fait, au patrimoine. On le caviarde soigneusement, on lui fait symboliquement la peau. Un antique baptistère : religion, art, histoire. Trois gros mots, trois concepts haïssables, à démolir.

Histoire, art et religion : Pol Pot a encore des émules, et pas qu’au Cambodge.

Tibert

Rien voir, rien savoir

Libé s’interroge gravement sur « les remplaçants d’Edvige ». Les fichiers que la Police, patiemment, fil à fil, tente de constituer pour fonctionner moins empiriquement. Des fichiers d’individus, et de leurs caractéristiques, car qu’est-ce qui caractérise un individu ? heu… sa taille ? sa corpulence ? la couleur de peau, de cheveux ? des yeux ? et son histoire ! important, son histoire.

Je fus fiché, je le sais. Les Grandes Z’oreilles de la République, en des temps bien reculés. Et peut-être le suis-je encore, à l’insu de mon plein gré, c’est le cas de le dire. Fiché, en tout cas, c’est sûr, chez un certain nombre de revendeurs  de soupe, envoyeurs compulsifs de catalogues d’articles marchands supposés cibler pile-poil leurs victimes : celles qui, ayant fait l’erreur d’acheter une cafetière, vont se voir proposer une théière, un arrosoir, des moufles, un voyage aux Seychelles…

Mais nous nageons en pleine irréalité, à propos de ces fichiers,  je le pense et le dis. Nous flottons dans l’Ether, les Limbes, rejoignant l’exemplaire débat des « statistiques ethniques » : « ethnique » ! mot moche, mot maudit. « Racial » : à rayer du dictionnaire. « Ethnique » : caca. On nous le dit : il est malsain de caractériser, dangereux de catégoriser. Nous sommes supposés INCOLORES et INODORES. Mettons nous bien ça dans la tête, nous assène-t-on, nous sommes tous pareils, indifférenciés, le ziva violent de Créteil et le retraité sans histoire, Al Capone et Louis Pasteur, Arlette, Goering, Coco Chanel et l’Abbé Pierre. Incolores et asexués.

Question : comment décrire une bagnole, quand on n’est pas connaisseur, façon « Un coupé Rosengart 1927 gris souris »  ? ben… la forme, la couleur… et oui, évidemment, la COULEUR. La couleur (et le sexe, eh oh, le sexe, important aussi), c’est une caractéristique physique simple, évidente, discriminante.

– Ah voilà : discriminant ! tout est dit !

Bon, sachant qu’une Police sans fichiers c’est une bataille d’Africains (*)  dans un tunnel à coups de charbon, qu’inscrire ? qu’écrire ? « race » c’est atroce… « couleur » c’est incorrect… « origine géographique » : ça vous va comme ça ?

Tibert

(*) J’ai bon, là ? « africain », c’est correct ?