Très tendance

Très tendancieux, plutôt. Des individus non identifiés – ou un court-circuit – viennent d’incendier une mosquée dans le département du Rhône : M. Sarkozy dénonce « un acte raciste »… on se demande en quoi une mosquée, lieu de prière, est représentative d’une race (d’ailleurs les anti-racistes les plus radicaux nient l’existence des races d’humains, alors de quoi parle-t-on ? ).

Il y a des musulmans (et des musulmanes, ne les oublions pas) européens, asiatiques, moyen-orientaux, africains… bref de toutes origines. Où est la « race » visée là-dedans ? Et si ç’avait été une église qui avait cramé, aurait-on eu l’idée sotte et grenue de crier à l’acte raciste ?

Autre n’importe quoi sur ce sujet : le Figarôt du matin nous interroge : « Etes-vous favorables au financement des mosquées par les municipalités ? » … et d’ajouter en sous-titre : « Les pouvoirs publics apportent désormais 30% des fonds nécessaires à l’édification des lieux de culte. Qu’en pensez-vous ? »

Donc, si les pouvoirs publics financent les lieux de culte, ce peut être des mosquées, des synagogues, des églises, des temples, des… heu… des lieux de cultes divers et variés, non ? alors pourquoi le Figarôt focalise-t-il sur les mosquées, exclusivement ?

Imaginons : « Etes-vous favorables au financement des temples boudhistes (protestants…) par les municipalités ?  » eh ho !! et la laïcité ? tout laïc normalement laïc pense bien évidemment que les fidèles des diverses religions n’ont qu’à se prendre par la main, et qu’ils édifient leurs lieux de culte tout seuls, en respectant évidemment les lois et les règlements d’urbanisme, et basta.

En revanche, s’agissant des mosquées, de nombreux lecteurs du Figarôt commentent ce sondage (orienté, partial et malhonnête) dans le sens : « ouais, à la rigueur, si ça peut permettre de canaliser, de contrôler, de contrer l’islamisme radical, pourquoi pas ? » : et voilà ! les bombes, quelque part, trouvent ainsi leur justification. Parallèlement, en somme, si des chrétiens extrêmistes se mettaient à menacer de pratiquer la Messe en latin, ça justifierait, pour les canaliser, les contrôler, de financer les églises ? drôle de laïcité, drôle de sondage.

Divers d'hiver

C’est dimanche et c’est l’hiver. On reste donc sous la couette ce matin, il doit faire froid dehors. Et l’on n’écrit pas de billet sur son blog, car le dimanche c’est un repos bien mérité pour le bloguiste, le blogueur, le blogophile, le blogoscripteur. Ceux qui réclament l’ouverture des blogs le dimanche n’ont qu’à en écrire un, ils comprendront  rapidement que tout blogueur a légitimement droit à un jour de repos par ci par là, et pourquoi pas le dimanche ?

Et disons-le, écrivons-le plutôt (*) cette entrée en matière officielle de l’hiver, cet hiver calendaire nous arrive en plein hiver : on a commencé sans lui, neige sur les champs, patinoires routières, congères qu’on gère comme on peut.

Mais les jours, petit petit petit, vont rallonger d’un pouïème dès demain : la lumière revient progressivement, la crise n’y peut rien, nous allons vers les beaux jours. Les beaux jours de récession et d’économie à la ramasse.

Tiens, ça s’arrose !

* Parler en écrivant, c’est bénin et banal… tenez, Glenn Gould avait coutume de chantonner en jouant ses BWV sur sa chaise surbaissée et son Steinway trafiqué, ça s’entend même sur ses enregistrements ; m’entendez-vous parler mes blogs ?

Paris… golo du tout

Je suis allé à Paris, en voiture – excusez-moi, chers Verts, de n’avoir pas utilisé mon vélo, d’avoir gravement produit du CO2, j’avais 400 km à faire et 2 m3 de paquets à trimballer, ça semblait difficile.

Sur l’A6, vers Bondoufle, des pancartes lumineuses : « accident dans 4 km, bouchon… 45 minutes pour atteindre BP »  (les initiés savent que BP, ce n’est pas une station d’essence, mais le Périph’ ; les pas initiés se jettent dans le bouchon, tant pis pour eux ) donc je me dévie par Grigny et la N7 : Grigny centre, petit village peinard que j’ai connu il y a pas mal de temps, pavillons de meulière, poiriers en espaliers dans les jardins, que c’est glauque à présent, laid, sinistre. Je passe, j’atteins Paris, je vous fais grâce des détails, livreurs abusifs, etc.

Une manif vers Gobelins me bloque un bon moment… des lycéens, ou qui se disent tels, qui protestent contre la 4.932 ème tentative de réforme. Toute réforme est impossible, semble-t-il.

Je prends le métro, on est coincés immobiles 20 minutes : il paraît qu’il y a un colis suspect à la station Chatelet, donc on attend… on change de rame, on poireaute… finalement ça repart. Le colis était inoffensif, nous dit-on. Ouf.

Je vais au BHV acheter un truc, ils n’en avaient momentanément plus, évidemment ; mais en revanche, voulant repartir en bus par le 47, pas de chance ! une manif de sans-papiers (tam-tams et boubous) bloque la circulation. Tant pis, je prends le métro, qui cette fois-ci, miracle, fonctionne. Sauf que mon ticket – pourtant bien bon, nickel, jamais utilisé et honnête – refuse de passer. Pas de guichetier en vue pour protester, les guichets sont fermés, il faut s’adresser à un automate de vente de billets, qui, lui, n’en a rien à cirer que mon ticket soit bon mais pas bon. Et je n’ai pas de liquide sur moi. Que faire ? je passe les portillons frauduleusement, que faire d’autre ? rentrer à pied, au risque de glisser sur une crotte au milieu du trottoir ? Tiens, si vous pensez que je fabule, allez voir les trottoirs de la rue Santeuil, Paris 5 ème.

Et attendez, c’est rien ça, c’est la capitale, le top du top, le plus montrable !! alors, pensez un peu, comment ça doit être, la France profonde.

Du blues dans le pipe-line

Chouette nouvelle, les pays producteurs de pétrole – le cartel disparate nommé OPEP en français – décide ce jour de réduire drastiquement sa production, soit une diminution d’environ 7 à 8 %. Ils craignent, ces braves gens, ne plus pouvoir nous tenir – nous, les consommateurs de pétrole qui n’en produisons pas – par la peau des couilles, nous serrer à la gorge, nous pressurer le citron.

Et espérons que leurs craintes sont justifiées ! que nous aurons retenu la leçon : le pétrole, c’est bientôt fini, passons à autre chose !! Certes le litre de fioul redescend sous les 1 euro à la pompe, mais c’est temporaire, conjoncturel, passager… donc, messieurs des beaux discours façon Grenelle des environs, on les attend, nous les attendons, vos bagnoles z’électriques, hybrides, décarbonées, nonobstant le baril de pétrole à 40 dollars. Ne relâchez pas la pression, politiciens volages que vous êtes. Un peu de constance ne vous nuirait point.

Nous connaissons désormais clairement les enjeux, qui nous ont été expliqués de long en large, du temps  du baril à 140 dollars : ya plus de pétrole ? y en a plus, à 40 ou à 140 dollars. Donc, on continue comme on a dit ! ça nous changera des virages à 180 degrés.

Alice au pays des moteurs de recherche

Je zonais la Toile à la recherche d’un thème. Un thème qu’on aime, je thème, un peu, beaucoup… et rien, rien de rien, le sous-préfet de l’Ariège bourré et qui plante sa bagnole de fonction dans un arbre, les constructeurs américains de bagnoles qui font la manche après avoir construit pendant des décennies des engins dinosauresques et inadaptés, le congrès du PCF qui bouge encore, se demandant avec qui s’allier pour conserver ses 2 députés aux prochaines élections européennes- Mélenchon ? Besancenot ? où trouver une planche de salut ? même Robert Hue se barre, alors…

Bref, je zone, et tombe sur des sites de cinéma… on y cite Wenders, et je me demande si « Alice dans les villes » a été édité en DVD – récemment encore, nada, il n’y était pas, pas plus que les bon vieux Pascal Thomas, dans un autre registre – et je pose la question à mon moteur de recherche : j’entre sans guillemets, hardiment, Alice dans les villes dans la zone de saisie  des mots-clés.

Déferlement de pages faisant référence à Alice dans les villes ; évidemment Ebay veut me vendre Alice aux enchères, un site de copinage veut me faire retrouver Alice… voyons voir, voyons voir… ah tiens : « Bonjour, voila ma question comment se connecter a reseau wifi alice en villes ? j’ai un ordinateur portable avec wifi intergre svp responder … » (ici j’ai fait du copier-coller, c’est brut de fonderie)

DANS LES VILLES, Dugland, pas EN VILLES, avec une faute d’orthographe. Voilà ce qu’on trouve sur la Toile, tel le pêcheur à la truite faisant émerger une vieille godasse de son épuisette.

Mais bon, je l’ai trouvée, mon info. C’est tout frais, ça vient de sortir en Octobre, je crois. « Alice dans les villes », en DVD, 20 euros. Trop cher ! 4 places de cinoche pour une galette de plastique. J’attendrai les soldes.

C'est logique, non ?

Deux courts commentaires – je serai donc bref – sur les points suivants :

Premio : Il appert que les 3 opérateurs de téléphonie mobile de l’hexagone – moins les zones d’ombre – Bouygues, SFR et Orange, ne veulent pas qu’un quatrième larron partage la soupe, le fromage et le gâteau (le quatrième larron, ce serait FREE, qui en voudrait bien, un peu du fromage). Ils trouvent pour cela tout plein de bonnes raisons, voyez plutôt.

Etonnant, non ? Moi je subodore qu’ils ont une autre raison à cette résistance : et si par hasard ils n’avaient pas envie de partager la soupe, le fromage et le gâteau ? simple hypothèse, hein.

Deuxièmo : le gouvernement prépare une disposition pour que les ministres élus du peuple (parlementaires, donc) puissent retrouver sans problème ni secousse leur poste d’élu le jour où ils quittent leur poste ministériel ( Il prépare aussi, le gouvernement, un nouveau charcutage des circonscriptions électorales, mais ça, on est habitués, ils le font tous. Ceux d’en face font semblant de trouver ça très très mal, ça fait partie du jeu…)

Mais revenons à nos ministres : eh bien, quoi de plus normal ? ministre, c’est une charge qu’on vous refile, c’est du boulot, plus des embrouilles, des couleuvres, des coups de pied au cul, des peaux de bananes qui traînent dans les couloirs, et j’en passe. Et donc, ministre, c’est tout sauf une sinécure. Et c’est un emploi précaire. Donc qu’on puisse, ayant servi son pays (c’est beau, hein ? ) retrouver son poste d’élu, c’est tout à fait logique. Parler de parachute doré à ce propos, c’est injuste, on voit bien que ceux qui disent ça sont jaloux, ils n’ont jamais été ministres.

La Française des jeux de cons

Tiens, il paraît qu’à New-York il y a un type, nommé Madoff, grosse légume du marché Nasdaq (pas le marché aux légumes, le marché financier) qui vient d’avouer avoir perdu (et fait perdre aux pigeons qui l’ont suivi) 50 milliards de dollars. Nettement mieux que le trou du Crédit Lyonnais en son temps, 110 milliards de Francs environ, pas mal, hein ? Tout ça par le simple système de la pyramide, les premiers clients étant grassement rémunérés sur les apports des suivants, jusqu’à ce que … plouf.

Bon, ce n’est pas rigolo, et l’on découvre là que plein de gens sont à l’affût de rendements un peu hors normes pour leurs économies ; les livrets A, très peu pour eux, il leur faut du juteux vrai de vrai, et pour cela quoi de mieux que le hasard ? la glorieuse incertitude du hasard ?

Par exemple, on peut consulter sur le Journal des Finances une rubrique intitulée « Le coin du spéculateur » très intéressante, où l’on découvre que les jeux de grattage de la FDJ – la Française des Jeux – c’est petit bras à côté.

Par exemple, tenez, ce conseil : « Profiter de la baisse de volatilité sur le CAC40 »  :

« Ces derniers jours, une accalmie a enfin eu lieu sur le front de la volatilité. Elle se situe à environ 45% sur le Cac 40 d’après les données fournies par Nyse Euronext. Un stability warrant permet justement de profiter de la baisse de la volatilité sur le Cac 40. En fait, si l’indice reste entre deux bornes jusqu’à une date définie à l’avance, l’investisseur encaisse 10 euros par warrant.

La gamme proposée par Schmurzbank est large et offre divers profils de risque. Notre attention s’est focalisée sur les warrants 4212X.  Tant que l’indice Cac 40 reste entre 2800 et 4000 points d’ici le 14 janvier, l’investisseur sera gagnant. Acheté environ 7,2 euros aujourd’hui, ce produit pourrait valoir 10 euros à l’échéance si tout se passe bien. »

La Bourse, c’est le casino tous les jours, les minettes costumées en bunnies en moins ; ça flambe, ça flambe dans le domaine de l’accalmie sur le front de la volatilité !

Volatile, le CAC40 ? volatiles, à plumer, donc.

Moi, ça me dit, dimanche

Vieux calembour usé mais efficace, même Boby Lapointe l’usa. Pour redire – je l’ai déjà dit – que le dimanche, oui, c’est une trêve, et ça doit le rester. Même Dieu s’est tourné les pouces le dimanche, alors hein…

Donc pour ceux qui s’emmerdent le dimanche : si vous allez tuer le temps chez Ma moutte ou Con-faux-rama, aux Zuzines-senteurs ou à la galerie commerciale Case y No, vous vous serez fait ch… dans les embouteillages, il n’y en a donc pas assez comme ça en semaine ? vous en reviendrez délestés de vos ronds, fatigués, énervés, propriétaires d’un machin de plus qui ne vous servira à rien, et vous aurez obligé des salariés à rempiler le dimanche, eux qui avaient projeté une grasse matinée, suivie d’une blanquette de veau puis d’une sieste crapuleuse, ou un match de foot, une partie de belote, un repas chinois, que sais-je ?

J’aime la vacuité du dimanche, le seul jour où l’air est plus léger, les rues plus silencieuses – surtout à 7 heures !! – l’ambiance plus calme, le jour où mon voisin sort son chien plus tard, aère ses baskets et son survêt’ pour aller chercher des croissants. Le jour des matins calmes, des repas tranquilles, des soirs de spleen, aussi : c’est la faute aux lundi. Le défaut du dimanche, c’est qu’il vient avant lundi ; c’est vrai, mais si maintenant on nous transforme les dimanche en lundi, où irons-nous caser notre spleen ?

Il y a des gens qui ont cru nécessaire de lancer en Rosbif une campagne de pétitions contre le travail du dimanche : ça s’appelle « Yes week-end« . Clin d’oeil Obamesque, certes. Bon, ils ont raison de protester. En rosbif, ça me chiffonne. Mais ils ont raison.

A pu miam-miam

Le Monde en sa livraison du soir me sussure que « Les Français vont moins au restaurant ». Et si je me réfère à ma propre pratique, c’est vrai de vrai. Je ne vais au restaurant qu’à titre utilitaire, quasiment jamais pour le plaisir. Donc si je suis en déplacement et que j’ai faim, ou si mon frigo est vide de chez Vide et qu’il est trop tard, et puis c’est tout. Et je cherche un truc à 10-12 balles (en euros, les balles, depuis 2002), un plat et un verre de bière, quelque chose comme ça… me disant que je mangerai mieux la prochaine fois. Et c’est exact, je mange mieux la fois suivante.

Pourquoi cette évolution funeste ? parce que le resto c’est incertain, cher, on n’en a pas souvent pour son argent, c’est rarement diététique – passer un aprèm’ à faire descendre le tartare de saumon aux frites, c’est ennuyeux – et c’est de plus en plus de la bouffe d’assemblage vite bâclée, la garniture passe-partout, sortie d’un gros sac surgelé, qui accompagne le pavé au poivre aussi bien – aussi mal – que les calamars à la romaine. Avec de la sauce de chez Metro, en pots de 5 litres… un tour de micro-ondes, et allez, on enlève !! Tout ça donne des plats médiocres, quelconques, voire mauvais, et servis à l’assiette, pour finir de vous déprimer, des fois que vous auriez l’idée saugrenue d’en reprendre.

Bref, pour résumer, pourquoi aller ailleurs si j’ai ce qu’il faut pour me faire à bouffer ? moi aussi je sais griller un faux-filet et y balancer une giclée de sauce poivre industrielle, ouvrir un sachet de petits pois surgelés que je réchauffe avec une noix de beurre.

Quant aux boissons, à part la carafe d’eau gratoche du robinet – merci le législateur – elles finissent de vous saler la note : la culbute par fois 3 et plus, le muscadet de 4 euros à 14-15, tout ça pour avoir rafraîchi et débouché la bouteille ! D’ailleurs le pinard, « pour votre sécurité », on en boit de moins en moins, un verre, voire deux, et basta, sinon la maréchaussée, les points du permis, les prunes méchantes…

C’est pas gai, hein ? c’est pas gai. Et les restaurateurs non plus.

Munch et l'ortografe

Le cri du motJe lisais ça dans le Monde d’hier soir : « Réformer l’ortografe pour l’enseigner« . Intéressant et bien documenté, émanant clairement d’un enseignant qui a de la bouteille et de la jugeotte. L’illustration – une gamine de CE1, de CE2 ?? – qui découvre un mot dans le dico m’a irrésistiblement rappelé l’illustrissime tableau de Munch « Le cri », à ceci près que la gamine ne serre pas les deux oreilles au creux de ses mains, car il est bien évidemment interdit de crier en classe, donc inutile de se protéger les tympans. Et puis le cri du monsieur de Munch n’était peut-être pas motivé par la découverte d’un mot dans le dico…

Bref, terminons-en avec Munch ; la réforme de l’ortografe appelée ici des voeux de M. André Chervel a pour but de dépoussiérer cette discipline, et surtout explicitement – c’est dit plusieurs fois – de lui ôter son caractère élitiste. « Il faut que tous les jeunes, dans l’avenir, maîtrisent une orthographe simplifiée. Qu’elle ne devienne pas l’apanage d’une classe cultivée. Une orthographe de caste. Car la contrepartie de la réforme, c’est bien le retour à un enseignement rigoureux de l’orthographe. »

C’est donnant-donnant, en somme : définissons un ensemble de simplifications raisonnables, et ensuite soyons fermes sur l’apprentissage. Ce qui sous-entend clairement qu’aujourd’hui l’enseignement de l’orthographe n’est pas rigoureux ! disons-le, l’orthographe est à la dérive, à la godille, les enseignants (sont-ils seulement bons en orthographe ? ) ont baissé les bras, et les raisons en sont simples : l’étymologie s’est fait la malle, plus de latin-grec, donc plus de racines…  et puis ce peuple est de plus en plus instruit, en pourcentage – voir les résultats du bac’ – mais de moins en moins capable de verbaliser, de construire un discours, de formaliser une pensée quelque peu structurée. Il puise désormais sa mythologie chez Dallas, Plus bêle la vie et Sacrée soirée, où les sous-titres brillent par leur absence, ce qui ne favorise guère l’apprentissage des mots. D’ailleurs on n’en utilise qu’un millier, alors…

Réformons donc, ce n’est peut-être pas inutile là où des orthographes aberrantes se sont incrustées, là où des formes archaïques sans fondement perdurent ; mais de grâce, qu’on arrête de s’accrocher à la queue de l’ignorance, de mettre notre idéal au niveau du miteux. Les élèves des années 1920-1950 orthographiaient bien : serions-nous plus cons qu’eux ?