La tête à l'envers mais droite dans ses sabots

Mme Voynet, sénateur (-trice si vous voulez) donc peinarde de chez Peinard, et depuis peu maire (mairesse si vous voulez) de Montreuil en banlieue Est de Paris, félicitations madame le maire, réussit à dire tout et le contraire de tout : non au cumul des mandats mais moi c’est pas pareil…

« Ouais, les Verts ont besoin de moué, je sais c’est pas bien mais faut ce qu’y faut… je suis contre mais que voulez vous… »

Bon, mâame Voynet, soyons clairs pour une fois : le cumul des mandats électifs c’est une honte, c’est un bras d’honneur aux citoyens. Vous le savez. Et vous vous asseyez dessus ? sous prétexte que les autres font pareil ? Voilà qui en dit long sur la crédibilité de vos discours à la noix (*). Le discours, c’est ce qu’on est avant ce qu’on argumente.

Vos discours verdissants ou verdâtres, assaisonnés au cumul de mandats : des vraies bonnes salades bien dans le style des politicards (-des, si vous voulez). Restez donc peinarde au Sénat – entité fort coûteuse et globalement inutile – ça laisse plein de temps libre pour faire maire à temps partiel (mairesse si vous y tenez) ; vous y serez « cosy », et certainement très très utile aux Verts.

Et n’oublions pas, comme le disait si bien le cher vieux Léo : la morale, c’est toujours la morale des autres !!

(*) d’agriculture biologique, la noix : c’est le moins pour une Verte.

Madonna mal accordée

Le Figarôt du dimanche matin, tôt fait vite fait, ou était-ce hier soir tard ? n’est pas bien réveillé, ou l’usage du « copié-collé » a mal été compris, ou bien les journaleux figaraldiens spécialistes du « Pipeule » (c’est un terme de consonance ignoble, mais je trouve qu’il est assez approprié) sont fâchés avec l’orthographe.. péché véniel, de plus en plus, signe des temps… SMS, kes tu fé ? T ou la ?

Je cite l’accroche, la page d’accueil :

250 millions d’albums vendus ne l’ont pas rassasié.

(Je confirme : il s’agit de Madonna, pas de Johnny Halliday)

En revanche, quand on clique le mulot – à gauche, le mulot, à gauche) pour aller voir le croustillant article sur ladite Madonne, le texte devient :

250 millions d’albums vendus n’ont pas rassasié Madonna…

Braves gens, Madonna étant jusqu’à plus ample informé une nana, l’une des formules comporte une erreur d’accord. D’accord ? eh bien, si vous avez trouvé, téléphonez moi, vous avez gagné !

Appelez le 08 20 nn pp qq (34 centimes d’euro la minute, et c’est pas cher) et, après la musique de Vivaldi (« Les 4 saisons » in-extenso, par les Solisti Veneti, d’ailleurs comme c’est du MP3 piraté ça ressemble à de la bouillie, mais ça permet de patienter) annoncez à l’opératrice (elle bosse à Dakar, ou à Dublin, ou à Tunis) votre choix :

1) « 250 millions d’albums vendus ne l’ont pas rassasié »

2) « 250 millions d’albums vendus n’ont pas rassasié Madonna »

Merci à vous, je vais me faire un peu de blé.

Taxi bémol

Une ânerie à l’état cristallisé, un diamant d’ânerie : le projet concernant les taxis parigots.

A vrai dire, les « syndicats » de taxis ont bien joué le coup, façon contrôleurs du ciel, SNCF, routiers : faire suer tout le monde a bien fonctionné. Notre super-équipe gouvernementale en a vaillamment tiré les conséquences, et donc :

– on renvoie les taxis-motos au marché noir, alors que ça marchait mieux que les taxis-bagnoles.

– on crée une voie « espéciale » pour les taxis sur Paris-Roissy !! Débile, n’est-il pas ? moi, tout connement je mettrais sur la voie réservée en question des bus à bonne cadence – 6 à l’heure, par exemple – et je ferais la navette Roissy-Porte de la Chapelle, disons pour 8 euros, et dépoterais mes passagers juste là, au pied du Métro, des taxis et des bus parigots. En ces temps de pouvoir d’achat chatouilleux, ça serait bien vu, au lieu de se claquer 50 euros de taxi. Ca ne serait pas bien vu des taxis ? ah mais c’est pour qui, ces arrangements ? pour arranger les visiteurs, ou pour faire plaisir aux taxis ?

– on continue à mettre la tête dans le sable, tels les autruches de la pampa amazonienne : donc, reprenons…
* Il EN MANQUE PLEIN, DES TAXIS !

* ILS SONT NETTEMENT TROP CHERS !

* C’EST UN SERVICE MALCOMMODE ET ELITISTE !

Combien, les pastilles Pulschmoll ?

M. Michel-Edouard Leclerc (MEL pour les intimes), excellent communicateur et créateur d’évènements, veut en découdre avec les pharmaciens. Sabre d’épicier breton au clair, Leclerc s’attaque au monopole de distrib’ des médocs.

A vrai dire, si vous entrez (*) dans une pharmacie, de médocs visibles, point ! ils sont tous planqués dans les superbes et profonds tiroirs à glissières qui sont loin loin au loin dans un recoin. En revanche, que de pots de crème, d’onguents, de bronzants, de pastilles, de produits à tartiner sur l’épiderme en couche bien épaisse, d’amincissants qui n’amincissent que votre portefeuille… sans la moindre étiquette de prix lisible, sauf à passer derrière le comptoir, grimper sur l’escabeau et manipuler les emballages.

Et je vous le fais remarquer, chez Leclerc, les pots de crème, les amincissants de portefeuille etc… ont tous une étiquette de prix, comme la loi d’ailleurs le prescrit, et comme le bon sens le suggère, en ces temps de pouvoir d’achat chatouilleux.

Et dans pas mal de pays il est très simple de se fournir librement en médicaments ; bien évidemment pas les antibiotiques les stupéfiants les « Tableau B » ; mais le paracétamol, les dentifrices « médicaux », les machins que tout le monde prend, pas de problème… alors pourquoi pas chez nous, hein ? de toutes façons la Sécu ne rembourse plus grand’chose.

Et il existe même des pays où, quand vous vous pointez avec une prescription pour 3 comprimés par jour pendant 6 jours, le mec ou la nana en blouse blanche derrière ses lunettes de presbytie et derrière son comptoir vous compte 18 comprimés dans une pochette, et vous facture 18 comprimés, et non pas 2 boîtes de 15 chacune, comme on sait si bien le faire chez nous.

Alors il y aurait pas mal à balayer devant vos devantures, chers potards chéris (mieux vaut potard que jamais) avant de hurler à l’épicier assassin, et nos labos pharmaceutiques pourraient, itou, faire un effort :

– quand on se prétend des scientifiques, arrêter de vendre du vent et des attrape-gogos,

– quand on se veut commerçant, afficher lisiblement ses prix,

– quand on se dit soucieux du budget de la Sécu et de la sécurité des médicaments, les fournir dans la quantité juste nécessaire, et facturer en conséquence.

ceci étant, MEL n’est pas innocent dans cette affaire, et prêche pour sa paroisse ? ah ça alors, pas possible, je ne l’eusse pas cru !

(*) « rentrer » étant erroné, je ne vous le propose pas, à moins que vous ne veniez d’en sortir – encore moins « rerentrer », que vous m’auriez infligé si vous aviez déjà franchi vers l’extérieur le seuil de ladite pharmacie et décidiez d’y retourner immédiatement, comme dans la chanson. Mais pourquoi y retourner ? par exemple, pour protester contre le non-affichage lisible des prix, qui est anormal et illégal. Et vous auriez bien raison, sauf sur « rentrer » ou « rerentrer ».

Beethoven le répulsif

Il y a peu, je prenais connaissance d’une information concernant des sonneries de mobiles – cellulaires si vous voulez – de type suraigu, donc au delà des 15.000 hertz, donc inaudibles aux adultes un tant soit peu rassis : ces sonneries nommées « mosquito » (zanzara, moustique…) permettent aux ados et jeunes en mal de chahut de se marrer en classe aux dépens de leurs profs – lol, mdr, 😉 etc…

Boomerang ! paf le retour de bâton, voici le même Mosquito, alias Beethoven, en arme anti-jeunes, ou plutôt anti-groupes de jeunes en glandouille, donc en mal de conneries, nuisances, distractions débiles ou carrément répréhensibles.

Il fut un temps où, jeune moi-même, je zonais copieusement avec mes compagnons d’ennui ; les balades à vélo, les parties de Cluedo ou de belote et les séances de piscine ayant épuisé leurs charmes, ma foi, effectivement, , certaines poubelles dévalant les rues en pente de ma petite ville paisible, certains clébards traînant, affolés, une boite de conserve derrière leur queue, ont pu pâtir de notre désoeuvrement. Certes, certes ! je perçois bien le potentiel de nuisance de la jeunesse.

Cette utilisation « animale » des hautes fréquences n’est pas nouvelle : on peut appeller son chien avec un sifflet de la même eau, car ces braves bêtes, on le sait, sont douées d’une ouïe particulièrement fine – encore plus sensible aux hautes fréquences que les jeunes, d’ailleurs, car je n’ai jamais vu de gamin rappliquer en jappant et agitant la queue, à l’appel d’un sifflet à ultra-sons !

Soyons justes, ce genre de dispositif dissuasif – salopard de Beethoven ! – est assez barbare, du fait que l’ouïe n’est pas un sens « obturable » comme la vue ou l’odorat… sauf à se munir d’un casque anti-bruit de chantier !! mais comment tchatcher entre potes, ou draguer la copine du copain avec des casques anti-bruit, hein ? D’ailleurs, la même barbarie s’applique à l’encontre des clebs : ils ne savent pas (en Belge) ou ne peuvent pas (en français) se boucher la truffe avec leur papatte, et ces poudres jaunes qu’on répand le long des façades pour les persuader d’aller compisser d’autres façades sont tout à fait répréhensibles, in-canines et scandaleuses.

Reste à inventer la poudre jaune anti-jeunes, le répulsif à taupes anti-ados, etc… politiquement corrects, et 100 % efficaces : car quid des sourd-muets (pardon, des malentendants-mal-parlants) ? et si les terribles ados normaux adoptaient, plutôt que les oreillettes du baladeur, le casque anti-bruit et s’initiaient au langage des signes ? allaient plus loin que les rudiments, comme le majeur dressé ou autre gestuelle pour débutants ? tremblez, vieux !!

Quelques échos des Pipeuls

Je lis les canards sur la Toile, et plusieurs, mais très rarement News Of The World (NOW), « tabloïd » Grand-Breton du niveau du caniveau, Bild, Sun… en France nous sommes miraculeusement épargnés par ce genre de presse quotidienne et émétique, excusez l’allitération.

Mais on est ainsi faits, on n’est pas des saints – heureusement, la vie serait pénible – et quand le Figarôt du matin, ou d’autres, d’ailleurs, nous claironnent une énorme éclaboussure sur une des vedettes de la Course de Bagnoles, M. Max Mosley, arguant du fait que ce sont des choses vraiment nauséeuses, j’actionne le bouton gauche de mon mulot pour aller consulter l’article de NOW.

Eh bien, c’est effectivement un tas d’ordures, sauf que les ordures ne sont pas là où l’on croirait : « c’est çui qu’y dit qui yé » !! Le canard nommé NOW est bien ce qu’on en dit, ses « journalistes » ont dû puiser en eux-mêmes les ressources pour vomir un tas de saletés sur la vie privée d’un homme.

Je me fous personnellement que M. Mosley soit attiré par les jeux sazo-mados, les jeux d’arcade ou les collections de ronds de bière – et s’il apprécie les jeux de cul, il n’est somme toute ni le premier ni le dernier ; c’est un droit imprescriptible, d’aimer les jeux de cul, à supposer bien sûr qu’on « joue » entre adultes consentants ; ça ne regarde personne d’extérieur. Et si ça se trouve, le pisse-copie qui a commis cet article collectionne, lui, les petites culottes usagées vendues sur la Toile par de supposées écolières japonaises ?

On m’objectera que les petites culottes ce n’est pas nazi, et qu’en revanche les supposés jeux de M. Mosley sont vraiment dégueulasses… mais ce qui est dégueulasse, c’est 1)- qu’on aille violer la vie privée des gens, et 2)- qu’on ose en plus étaler ça.

Tiens, autre chose dans le genre pipeule, pour changer. M. Zacharias, ci-devant patron de Vinci, très grosse boîte du BTP, a droit à une rubrique dans le qui-est-qui sur Wikipedia. Il défraie la chronique -normale, celle-là, c’est du journalisme – vu qu’il rame, depuis la Suisse où le fisc français ne peut plus lui faire du mal, bisque-bisque-rage, pour arrondir son pécule d’un petit 80 millions d’euros : il avait dû renoncer, lors de sa démission, à ses stock options, le pôvre. Eh, c’est qu’avec sa petite retraite, il a du mal avec ses fins de mois !

Bon, le pire, c’est qu’en Droit pur, il y a peut-être droit, en plus, à ses stoques aux psions !! le système est ainsi fait, infect, que le grutier chez Vinci culmine à 3.500 euros en fin de carrière, et le PDG à 3 millions d’euros, sans les petits à-côtés.

Allez, revenez en France, M. Zacharias, on a maintenant le bouclier fiscal, on vous fera pas de mal.

Chaussettes

Les chaussettes sont à l’honneur, et pas qu’un peu.

Les chaussettes de Perpignan : voir cet article illustré d’une superbe chaussette. Cette ville célèbre pour sa gare, le plus beau monument du monde, a maintenant une double casquette, si l’on peut dire : sa gare et ses chaussettes.

Les chaussettes des Français : elles sont trouées. Voir cet article de Libé du matin, ma foi assez chagrin. Il ne me souvient pas que M. Beregovoy, feu notre Premier Ministre mitterandien, ait eu des chaussettes aussi piteuses, lui qui pourtant en avait une paire quasi légendaire. On dégringole, quoi, on est dans la débine…

C’est dans les chaussettes qu’il est, le moral des Français !! dans les chaussettes. Voir le même article de Libé, après avoir admiré ce qu’il reste des chaussettes sur la photo qui va-z’avec.

Ce qui n’empêche pas le Ministère de la Justice d’avoir bouffé à fin mars les 2/3 de son budget de réceptions 2008 ; il faut bien que certains gardent le moral, comme jadis les Vestales gardaient le feu sacré – haut les coeurs, enfin quoi, tout n’est pas perdu !!

Questions :

– Peut-on imputer l’achat de chaussettes neuves sur le budget de réceptions du Ministère de la Justice ?

– Les réceptions du même Ministère seront-elles désormais à base de biscuits de chez Lidl et de sodas « No name » pour rattraper le budget, ou bien devrons-nous mettre une rallonge de notre poche, pour que les petits fours puissent continuer à venir de chez le bon traiteur ? Au point où on en est, on a dépassé le seuil de douleur, là…

Tiens, hier j’ai pris du gas-oil : en cherchant bien bien, 1,24 euros le litre à la pompe. Il y a 6 semaines il était à 1,15 en cherchant aussi bien ; le baril était à 100 dollars, et maintenant aussi : moralité 9 centimes de mieux pour le même prix de production : c’est la vie de château !!

Reprises

J’avoue, hier soir… désoeuvré, j’ai quelque peu zappé devant ma télévision, pour y constater une immuable indigence – le samedi soir, n’est-ce-pas, nous sommes fermement poussés dans le dos par nos Maîtres pour aller dépenser nos sous au restaurant, au cinéma… bref, allez ouste, sortez claquer vos ronds. Par hasard, le mercredi soir, c’est du même calibre : nul à pleurer – les sorties du cinéma sont là, braves gens, qu’est-ce que vous attendez pour aller faire la queue sur les boulevards et sacrifier 7-8 euros pour 1 h 30 de probables fadaises ?

Echappant donc, grâce à ma zappette, à la 465.0827 ème retransmission d’un match de foot – j’ai déjà vu ça quelque part – je tombe sur un plateau girls-paillettes-projos-chansonnette (soirée Sidaction, « sortez coiffés », à vot’ bon coeur) et sur un duo jeune-vieux chanteurs poussant un vieux-vieux tube (du Delpech, et pas du meilleur), le vieux avec plus guère de voix, mais bof, avec plein de violons ça passe.

Et de me dire en moi-même : si les pousseurs de chansonnettes sont capables d’amuser la galerie avec les re-re-reprises des mêmes sempiternels couplets poussifs, pourquoi ne pas ressortir mes vieux tubes ? hein ? avec quelques violons, des girls, des projos laser, ça fait illusion – on n’a plus rien à dire, mais the show must go on, yeah !

Allez, une reprise, on se la refait ! M. Denis Baupin, alias paraît-il « le Khmer vert », ex-adjoint au maire de Paris, commente les résultats décevants des Verts aux Municipales : « Nous avons sans doute fait des erreurs. La principale donnée : finalement, on s’est laissé coincer dans l’image des empêcheurs de tourner en rond« .

J’aime bien ce genre de parler ! J’invite M. Baupin à venir voir les automobilistes « tourner en rond », comme il dit, sur le Boulevard St Marcel, à Paris : ils apprécient beaucoup son humour noir et ses brillantes initiatives ; mais cet embouteillage permanent et délibérément organisé, ce sabotage de la circulation, ce n’est qu’une image, dixit M. Baupin.

Allez, une autre, u-nautr’ !

La retraite après 41 ans de boulot, c’est dans les tuyaux. On n’a pas encore mis tout le monde à 40 (*), car les « régimes spéciaux » rouscaillent, mais l’avant-garde, sans doute les salariés du secteur privé, comme d’hab’, est sollicitée pour montrer la voie.

Eh bien, c’est carrément débile, et cette brève l’illustre bien : il faudrait que les « séniors » travaillent encore plus longtemps, mais par chez nous LES ENTREPRISES N’EN VEULENT PAS. ils sont, dès 50 ans, considérés comme bons pour la poubelle, voie de garage, placard à balais, pré-retraite. A 45 ans, si vous perdez votre job, bon courage et cherchez bien : on vous signifie que vous êtes déjà bien vieux. Mais qu’est-ce qu’on pourrait bien f… de tous ces pépés jusqu’à 62-63 ans et plus, je vous le demande ? Faut pas confondre les entreprises avec des clubs troisième âge !

(*) Sauf les métiers vraiment pénibles, j’y tiens.

Si-len-ceuuu !

L’acteur Olivier Martinez (dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour) ayant fait condamner un blog pour atteinte à sa vie privée, les internautes-bloggeurs se lamentent. C’est la porte ouverte à toutes les censures, le baillon en vue. Ne plus rien dire qui puisse relever de l’immixion dans les vies privées.

Beau temps, n’est-il pas ? Un peu frais… espérons qu’il ne pleuvra pas.

Ah, l'Italia !!

Ici chez nos cousins transalpins les débats sur le rachat éventuel de la compagnie aérienne nationale (le fleuron, l’entreprise-phare, le fanion…) Alitalia par Air-France-KLM ont un tour passionné et occupent une place prépondérante dans les journaux, télé ou papier : c’est que la fierté nationale est en jeu ! On nous ressort sans rire la finale du foot en 2006, la victoire aux tirs aux buts, les Azzuri triomphants, les Bleus la queue entre les jambes…

Les journaux tartinent énormément là-dessus ; M. Berlusconi promet, s’il est élu, qu’il boutera les Français hors de la Botte : il aurait en projet une « cordata italiana » (littéralement : une cordée, avec les piolets et les harnais, oui oui)  pour assurer le sauvetage de cette belle compagnie, qui perd 1 millon d’euros par jour.

Le bref séjour effectué ici chez nos amis Italiens me persuade cependant qu’il existe une étrange ressemblance, une parenté très forte entre nous-autres et les Transalpins : leurs partis, leur système étatique, leurs syndicats, leurs problèmes… presque tout nous renvoie le reflet de nos soucis, de nos boulets aux pieds, de nos espoirs et tentatives pour nous dém…, nous désengluer, enfin sortir de la mouise.

Reste que M. Berlusconi n’est pas M. Sarkozy : il est nettement moins sportif, moins fringant, mais aussi plus bronzé, calvitie élégante, beaucoup d’abattage ; certainement pas bling-bling ! mais s’il est élu (ce qui a de grandes chances de se produire) alors adios Alitalia, dans 2, 3, 4 ans. Sans trop de tralala, certainement : il n’y aura pas de capitaine pour couler héroiquement avec le « navire ».