L’accord, zut quoi…
Le Figues à rôts de ce jour, à propos de madame Hardy, Françoise, ex-chanteuse yéyé de variétés : « Depuis 2004, l’artiste se bat contre un lymphome qui l’a conduit à interrompre… » vous lirez la suite ici si ça vous titille, c’est fascinant les pipoles. mais, mais…
Mais c’est une faute d’orthographe, « qui l’a conduit » : conduit qui ? madame Hardy. Conduit-e ! madame, féminine., donc accord puisqu’on sait qu’il s’agit d’elle quand on écrit « conduit ». Conduite. J’ai conduit madame Hardy, madame Hardy a été conduite. Ou conduite à ceci, celà…
D’aucuns cependant argumentent à l’opposé : si « conduit à… » précède un verbe, on n’accorde pas. Voir cette page Yahou. Hélas pour cette argumentation, dans {« conduit à » + verbe} le sujet du verbe n’est autre que celui / celle / ceux qui ont été conduit-e/s. Et donc ça s’accorde. « Conduite à interrompre« , car qui interrompt ? madame Hardy, féminine, oh combien. D’accord, au Figaro ?
Plus banal, et ne prêtant pas à pinaillage : « Où t’as mis ma chemise ? – je l’ai mis à la poubelle« . Mis-e : la chemise est mise dans la poubelle, ou là où ça vous chante, mais avec l’accord. Chemise, miszzzzze.
Tibert, Zzzz