Le Monde vous l’annonce, « Le gouvernement veut que les services publics changent d’ère« . Pas « changent d’air« , quoique le changement d’air fasse aussi du bien, s’il est moins rassis, confiné. Eh oui, dans la foulée des travaux d’Hercule-Jupiter (ou Sisyphe ?) qui a semble-t-il entrepris de dépoussiérer tout ça, il va falloir que l’Administration se secoue les puces – c’est plus facile à dire qu’à faire, cinq millions de poilus ça ne manoeuvre pas comme un quatuor.
Il est clair – sauf à ceux qui ont des « peaux de seauces devant les yeux » – que des gains substantiels de productivité peuvent être espérés, surtout si l’on s’avise enfin d’arrêter de tout faire compliqué. Et puis qu’on sache sous-traiter proprement au lieu d’entretenir à grands frais et bichonner des effectifs déraisonnables de fonctionnaires qui, ayant réussi un concours dix-huit ou vingt-sept ans plus tôt, sont ici et là désoeuvrés, pas à leur place, mal employés – incompétents même, des fois, ça s’est vu.
Reste que tout ça va laisser des cadavres sur le carreau : la phalange chenue des « pas adaptables à l’internet ». Ils ne sont finalement pas si nombreux, et je vois tous les jours des « vieux » – pardon, des séniors – armés de leur smart-faune ou de leur bécane et sachant s’en servir. Mais il y a, il va encore y avoir de la casse, et comment l’éviter ? il faudrait, pour ne laisser personne en rade de l’internet, 1) faire arriver partout la Toile à vil tarif, et c’est très loin d’être fait ; 2) diffuser à bas prix itou et faire connaître des outils simplissimes – pas Winblows 10, houlala ! – dans le genre Minitel du XXI ème siècle, « 3615 JeMeBranche » avec graphisme, couleur, souris, robustesse… on n’en a pas pris le chemin.
Bon, allons, ça ne bouge pas que dans le bon sens, ça tangue un brin, mais ça bouge : ça change !
Tibert