Adieu au collier de nouilles

Y a plus de mères. D’abord le genre flou a tué la mère : et si c’était une génitrice ? une mère porteuse ? un père-bis ? un individu hybride  façon Moule-Saucisse ? vous y avez pensé ? affreux. La mère est un intolérable déni de la pluralité des sexualités, que dis-je, des genres.

Fin, donc, de plein de trucs « mère » :  Nique-ta-mère ; dure-mère ; Mère-courage ; terminé, banni, c’est sexiste, pire, homophobe. Tiens, « la mère de toutes les guerres » : et si c’était un travelo, la mémère de toutes les guerres ? et Marie, mère de Dieu ? juste une mère-porteuse, une GPA ? vous imaginez ? tout ça parce qu’en son temps on n’avait pas encore inventé la théorie des genres.

Et puis surtout, fini les colliers de coquillettes enfilées et peintes à la mimine des bambins et des bambines pour offrir à leur môman avec un compliment et un gros poutou mouillé : une école, respectueuse de la douleur des petits qui n’ont plus de maman, et de la théorie des genres indéterminés, évolutifs et variables a décidé de bannir désormais les pâtes à sel et les cendriers-boîte à camembert. D’abord, dit la directice, ce n’est pas au programme de l’Educ’ Nat’, les colliers de nouilles pour la Fête des mères.  Et pour le besoin, on a consolidé l’argumentation en rameutant le caractère réac’ de cette manifestation : la mère pondeuse, la femme sous tutelle, Pétain, Kinder-Kirsche-Küche, la médaille Cognacq, gnagnagna…

Bon, l’école dont je vous cause va au moins se mettre à dos les fleuristes et les pâtissiers du coin. Ceci dit, ne nous y trompons pas : malgré l’héroïque résistance de ces deux professions, le Politiquement-Correct est en marche, et tel le rouleau compresseur, écrasera tout sur son passage. Le malheur de quelques orphelins impose le malheur à tous ; place aux minorités triomphantes.

Dans le même esprit, il est désormais très mal vu, mesdames, de venir chercher vos chiards à la sortie de l’école : pensez à la souffrance de celles-et-ceux qui n’ont plus de maman pour leur prendre la mimine… et, tiens, pour fêter mes 30 ans de mariage, je m’en vas inviter uniquement des couples ayant victorieusement passé ce cap : sinon ça va faire des malheureux, vous pensez bien !

Tibert