La philo pour les nullos

Est-il possible d’échapper au temps ? Les candidats philosophes (et les candidates, le pluriel masculin est ici devenu neutre, c’est le genre humain, bisqueubisqueura-geu ! pour les fêlé.e.s de l’écriture inclusive) ont planché – ou tenté de plancher – hier là-dessus,  et l’on se demande sous quelle pulsion de sadisme les concepteurs de l’épreuve ont pu sortir ça. Bon (soupir…), ben c’est pas tout çà… allez, on peut le faire ! allonzy-alonzo.

Evidemment si l’on m’avait demandé « Est-il possible d’échapper aux taons ? » ça serait plié en deux coups de stylo. Mais bon… une faute de frappe ? va savoir…  ça serait trop beau… mais j’observe que le temps ça a deux sens, c’est une des faiblesses de notre langue, du moins une de ses ambigüités  : le temps qu’il fait et le temps qui court, qui passe, qui se traîne, qui parfois ô temps suspends ton vol (ici une citation de la Martine, judicieusement placée, vous l’avez reconnue ?). Et d’abord pourquoi vouloir lui échapper ? hein ? quelle idée… on est pas bien, dans le temps ? la prof’ de musique gueule tout le temps qu’on y est pas, dans le temps ! « C’est mauvais, pas dans le temps, gnagnagna…« . Y échapper, c’est parce que c’est mauvais, forcément. Parce que, quand c’est du bon temps, on est pas masos, on a envie que ça dure (ici une citation de la mère de Bonaparte, avec l’accent corse). En fait, c’est le mauvais temps qui pose problème. Je reformule donc :

Peut-on échapper au mauvais temps ? là c’est cool… ça fait sens… mais faut penser aux agriculteurs ! faut qu’y pleuve ! En fait, l’idéal pour les agriculteurs, et tant pis pour les noctambules, c’est quand y pleut la nuit et fait beau le jour ; mais ça fonctionne pas souvent comme ça. En fait, à part les agriculteurs, les grenouilles, les escargots et les larves de moustiques, le mauvais temps, on évite ! on essaye d’y échapper ! et c’est assez facile, en fait : on part aux Baléares, à Phuket, aux Seychelles, et hop ! on a que du beau temps. Du bon, ça c’est une autre histoire, en fait, ça dépend des circonstances, genre, mais là c’est hors sujet, à mon avis.

Tibert