La France, cocorico, a obtenu, de haute lutte, le droit de baisser la TVA sur la restauration. Chic, vous dites-vous, on va pouvoir se payer de bonnes petites bouffes un peu plus souvent, ça va être moins cher chez Roger la Frite et chez Hipopote-à-mousse !
Grave erreur ! Premio, on n’a jamais vu que les restaurateurs aient répercuté la moindre baisse des produits alimentaires (le porc, par exemple). Pourquoi répercuteraient-ils la baisse de TVA ? Moi je vais vous donner en avant-première et par avance tous les bons arguments qu’ils vont vous sortir pour justifier de s’en mettre un peu plus dans les poches :
– La restauration paye mal, on va pouvoir augmenter les salaires.
– Les effectifs sont justes justes, on va pouvoir embaucher.
– On ne vous a pas répercuté pleinement la hausse des matières premières (tu parles…), on va pouvoir se refaire un peu.
– On va pouvoir travailler un peu plus dans la qualité (traduisez : comme d’hab’, sauces en pots de 5 litres de chez Metro, micro-ondes et assemblage avec un cornichon en éventail et une feuille de salade).
– On va pouvoir investir, il y a longtemps que l’on galère avec du vieux matos.
Bref : TVA réduite, que du bonheur pour les cafetiers bistrotiers cuistots etc.
En revanche, baisser la TVA sur les ampoules à économie d’énergie, sur les produits écologiques, « verts » ? il n’en est pas question, ce ne serait pas pédagogique : comme la psychanalyse, il faut que ça coûte, sinon où serait la motivation ? je vous le demande.