( Les bacheliers cette année atteignent presque le summa cum laude, 91 % de bons avant rattrapage. Qui a dit que notre belle jeunesse sombrait dans l’inculture, l’abrutissement et les maux tels que Fessebouquisme, smartfaunisme, tiktokmanie, touïtterite aigüe et youyoutubo-dépendance ? preuve est faite que nos enfants sont de plus en plus intelligents. Suffit de déplacer les graduations de l’échelle ! Notez que désormais, il serait avisé de supprimer cette formalité annuelle et sans suspense : on fera des économies )
Mais, autre chose : vous n’êtes pas sans avoir été saisis d’horreur, apprenant l’agression sauvage sur un conducteur de bus à Bayonne ; ce gars faisait son boulot, et se retrouve maintenant à l’état de légume, cerveau détruit. On a gaulé, heureusement, les individus responsables de ce massacre (*) (défavorablement connus des services de Police, selon l’expression pléonasmique rituelle), et deux d’entre eux sont inculpés de, je cite, « tentative d’homicide involontaire ». Voyons voir… tenter, ça implique un effort, une intention, non ? ou alors plus rien ne veut plus rien dire… le perchiste tente un saut à 5,60 m : il fait ce qu’il faut pour ça, ou il découvre, « tiens je suis en train de sauter… » ? tenter involontairement, c’est de l’oxymore en platine iridié, à déposer à côté du mètre-étalon du même métal. Ou alors, invoquons le subconscient freudien, l’inconscient lacanien, le « à l’insu de mon plein gré » du cycliste shooté, et passé à la postérité. Certes, physiquement, le corps du conducteur de bus n’est pas « mort » ; il est tout simplement végétatif. Ce qui laisse penser que le terme d’homicide est clairement trop étroit, à redéfinir.
Tibert
(*) On voit déjà poindre leur ligne de défense : ils avaient picolé et pris de la dope, m’sieur, eh oui, ils n’étaient pas dans leur état normal. Les voisins : de braves petits, serviables, tout ça…