( Monsieur Philippe, qui pratique la litote et l’humour à froid avec un art consommé, admet que, oui, peut-être, il y aurait, oui, matière à réduire le nombre de députés… 577 au jour où je vous cause. C’est un pince-sans-rire, notre barbu Premier. Et qu’il n’oublie pas le sénile sénat dans ses understatements, je veux dire ses prières : là aussi, Chef, il y a du vrai gros boulot, affirmatif, Chef.
Ah oui, et puis, au fait : les bons chiffres de l’accidentologie (immonde néologo-barbarisme) ? c’est forcément lui, merci à lui, c’est les 80 km/h miraculeux, ne nous gênons-pas pour tirer la couverture. Et un hold-up, un ! )
Mais au fait : Médiapart, qui cuisine la tambouille Benalla avec persévérance et obstination aux fins de savonner la planche et pourrir la vie à Macronious, a sorti de nouvelles épices de son cabas – il s’agit de distiller ça scientifiquement, tout comme il y a deux ans on a programmé « aux petits oignons », ni trop ni trop peu chaque fois, la longue séquence des révélations croustillantes sur l’ex-inratable futur président Fillon. Donc encore une couche : du réchauffé et puis deux-trois bricoles supposées saignantes. Benalla étant désormais retourné comme une crêpe (*), le montage prévoit qu’il entraîne si possible son patron – dont il était si proche, ah la la, quasiment cul et chemise – dans sa disgrâce désormais consommée. Evidemment, l’opposition est dans les starting-blocks sur ce genre de coups pour s’étrangler d’indignation ; on peut d’ailleurs supposer que les nouveaux sujets de rouscailler lui sont communiqués un peu avant, pour qu’elle s’étrangle mieux d’indignation. Là c’est intolérable, nous éructe-t-on, il y a manifestement sentiment de surpuissance ! ça me rappelle le mignon « sentiment d’insécurité » des années Jospin-PS. C’est terrible ! un sentiment de surpuissance… on va où, là ?
Tibert
(*) retourné comme une crêpe, ça donne à la benne.