( Qu’est-ce qu’on a de la chance ! on a droit à un nouveau terme en pur rosbif-sauce gravy : le bore-out ! suite logique et pendant du burn-out (le surmenage, en français), voici le sous-menage, bref l’inoccupation, le désoeuvrement, l’ennui professionnel. Organisé scientifiquement – grâce à des boîtes d’élastiques à tortiller ou de trombones à tordre – pour dégoûter le salarié « de trop », ou simple effet d’une organisation du travail nulle ou défaillante, le bore-out (l’ennui au boulot) vient d’être découvert par Le Monde. Nommer le mal, c’est déjà le combattre : gageons que d’innombrables entreprises, notamment les mairies, vont découvrir que leurs employés s’ennuient. Remarquez, certaines ont déjà trouvé le remède : vous vous emmerdez derrière votre bureau ? que ne rentrez-vous donc à la maison ! des tas d’activités utiles vous y attendent. )
Mais bon… on a enfin une loi contre la fessée : interdite, la fessée éducative ! personnellement je considère que c’est une sanction à proscrire, car préméditée, organisée, humiliante et possiblement perverse. A l’inverse, une baffe est vite partie, spontanée et toujours « en situation » ; j’en ai reçu, j’en ai donné (*), et ne regrette ni les unes ni les autres, ayant toujours su POURQUOI.
Ceci dit, c’est une loi débile de plus. Et il reste de la marge, on pourra utilement étoffer la panoplie de textes étroits et circonstanciels qui fait de nous le peuple le plus infantilisé, « bordé » de la Planète. Une loi contre le tour de la cour de récré en marche en canard ; une loi contre les coups de règle sur le bout des doigts ; une loi contre le coup de pied au cul ; une loi contre le tirage de cheveux ; une aussi contre rester au coin, dos à la classe et les mains sur la tête… j’en oublie ?
Tibert
(*) « en » est ici C.O.D. et se substitue à « des baffes ». C’est un partitif singulier neutre : y a pas de faute d’orthographe, nananè-reu !