Quand le Burgolais gronde

Intéressant et pédagogique, ce qui se passe à Burgos, ville espagnole. Les habitants en masse ont fini par imposer à leurs élus municipaux l’arrêt de travaux pharaoniques. Il leur en a fallu, du courage, de l’obstination, de la colère, et des manifs. Tenez, voyez cet article du MondeSurToile.

Intéressant, parce que ça fait écho à ce qui se voit et s’entend partout, chez nous, ce ras-le-bol des citoyens face aux gaspillages des élus, face à leur mégalomanie, face à leurs projets insensés, face (*) à leur inconscience budgétaire – quand j’écris inconscience, je pense jemenfoutisme.

L’aménagement grandiose de l’avenue de la Victoire – la calle Vittoria – à Burgos ne passera pas, parce que les habitants en ont marre de rester les bras ballants et croisés devant des dépenses indéfendables. Je les entends d’ici : « c’est la crise, bordel, on est dans le trou, et vous continuez à mener grand train ? sur notre dos ? mais vous allez arrêter, oui ? » (en espagnol dans le texte).

Pédagogique : ça devrait nous donner des idées. Tel rond-point ruineux et idiot, tel gratte-ciel-biroute hors de prix, la nouvelle mairie de Montpellier, alias La-Peau-Des-Fesses, le futur Ayraultport-merci-Vinci… les exemples ne manquent pas des initiatives illégitimes, déraisonnables, aberrantes de nos élus.

Que Burgos nous inspire, amen !

Tibert

(*) Il n’y a pas que Normal-Premier qui manie l’anaphore, moi aussi j’anaphore, quand vous voulez.