Ou « les caisses, qu’est-ce ? »… bref vous voyez.
Le canard gratoche local du coin-coin nous annonce en « une » : « les caisses s’automatisent« . C’est bien vrai madame Michu. Dire que les caissières-et-les-caissiers ont tout juste appris à dire « bonjour » quand vous passez la ligne rouge devant leur tapis – ça fait juste trois minutes que vous êtes là à poireauter devant eux. Et tout ça pour rien : va falloir maintenant que celles-ou-ceux (*) qui ne seront pas virés surveillent quand vous passerez vous-mêmes vos articles sur le tapis de caisse.
En fait, NON les caisses ne s’automatisent pas : c’est le client qui fait la caissière. Avec des moniteurs soupçonneux pour vérifier qu’il code-barrise bien tous ses articles, n’oubliant pas la caisse de Chassagne-Montrachet 2005 au fond de son chariot. Non contents de vous revendre 1,30 euro la laitue lamentable qu’ils ont raquée 20 centimes au maraîcher, nos chers supermarchés vous font bosser. Le client était roi, mais les temps changent. Le client est la reine des poires.
Au fait : sur les autoroutes, c’est kif-kif le supermarché. Fini la gentille caissière-guichetière au péage de Gromorne-Sur-Sotize. C’est à vous, cher automobiliste, de faire l’appoint et la guichetière. Et tant pis pour la file de bagnoles klaxonnantes et furibardes derrière vous si la pièce de 2 euros refuse obstinément de passer dans le monnayeur. Sale faussaire !
Tibert,
(*) Fatigant, « celles ou ceux« , « Françaises, Français« … je voudrais pas être femme-ou-homme politique. Zut quoi, on est tous du genre humain, non ? on pourrait pas simplifier ? disons, quand il y a des échantillons des deux genres, on met tout au… masculin ? au féminin ? on tire à pile ou face ? ça vous va ?