Papier, bitte !

( Citation de Françoise Giroud : on va commencer par ne pas tirer sur les ambulances : ici c’est l’ambulance Benoît Hamon, l’ambulance « Génération.s ». Laissons ce jeune futur retraité de la politique s’époumoner pour exister « contre » – contre Macron, essentiellement, ça fait plus sérieux – incapable qu’il est, pour des tas de bonnes raisons, d’exister pour un projet potable et de nature autre que purement gauchiste )

Mais, au fait : si vous prenez l’avion, surtout conservez votre carte d’embarquement ! votre boarding pass, votre bout  de carton, là, qui vaut boucoup plus que ce que vous pensez, une fois embarqué dans le zinc. Et puis évitez cette mode stupide qui consiste à avoir votre sésame à embarquer sous forme de mignon code-barres affiché sur votre mobile : ces trucs s’auto-détruisent, et puis un vrai bout de papier, c’est du solide, du concret. Car les compagnies aériennes ont trouvé le truc pour ne pas vous dédommager si elles vous véhiculent mal : à vous de prouver que vous y étiez, dans l’avion ! vous pourriez aussi  faire signer un bon de présence par le commandant de bord, avec un coup de tampon pour faire plus sérieux. Mais comme le commandant de bord est planqué dans son poste de pilotage derrière une porte blindée verrouillée à double tour, il faudra demander poliment ce service au Chef de  Cabine ou à l’un de ses subrogés, et ça va bouchonner dans le couloir central pire que pour aller faire pipi une fois le plateau-repas expédié.

Il y a aussi, ça ferait une preuve passable, la possibilité de faire un selfie avec le Chef de Cabine, en brandissant le journal daté du jour, et en s’arrangeant pour que l’immatriculation de l’appareil et un détail caractéristique du territoire survolé (la Tour Eiffel, les Chutes du Niagara…) soient visibles à travers les hublots. Admettez, c’est techniquement assez pointu ! la carte d’embarquement, c’est tout de même plus simple. En attendant que les compagnies aériennes aient trouvé une nouvelle astuce pour échapper à leurs obligations – elles y travaillent ferme.

Tibert

PS – Le Premier Philippe nous annonce, en guise de baume sur les plaies du compte en banque + le compte de points de permis, que le produit des prunes « + de 80 km/h » ira aux hôpitaux,  foi de premier ministre ! voilà qui vous arrachera un sourire de contentement ; vous allez vous faire avoiner un max, oui, mais pour la bonne cause. C’est comme la vignette « pour les vieux », en somme ; les vieux s’en souviennent encore avec émotion.