La postérité retiendra peu de choses de l’évènement qui meurtrit hier soir tant de supporters en jean’s, canapé et boîtes de bière : l’équipe de Fout’ française étrillée – mais à 10 contre 11 par son deuxième ennemi héréditaire, les Transalpins.
En résumé, rapidement, car on va enfin pouvoir passer à autre chose de plus fondamental qu’un ballon disputé par 22 types pendant 90 minutes :
– C’est un jeu, enfin, quoi ! pas de quoi donc se couvrir la tête de cendre. C’est un jeu. On joue, là.
– Les fout’balleurs de peau pâle jouent manifestement aussi bien que ceux de peau sombre, du moins collectivement ; l’Italie, la Suède, la Roumanie, l’Allemagne… l’ont amplement montré. C’est sûrement politiquement pas très correct de le remarquer, mais ça semble pertinent. Donc, contrairement au sprint à pied, où les statistiques sont très largement en faveur des coureurs « de couleur », les dons pour le fout’ paraissent harmonieusement distribués parmi les origines raciales.
– Les tirages de maillot, tacles vicieux, ceinturages par derrière, écroulements spontanés et feints… toutes manoeuvres frauduleuses donc interdites, sont monnaie courante, de tous les côtés ; pas une équipe pour racheter les autres. Là aussi c’est harmonieusement distribué. Pas très beau, ça…
– L’équipe de France a mal joué, elle quitte la compète, quoi de plus normal ?
– Le sélectionneur va se faire traîner dans la boue : il le sait, il est très très bien payé pour ça, vous pouvez y aller. Il mérite en effet, de mon point de vue, quelques critiques ; mais chaque Français est un expert mondial en fout’, c’est bien connu.
– Il y aura eu au moins une vingtaine de Français à avoir fait du sport ces derniers temps ; c’est peu, mais c’est toujours ça. Quant à ceux qui croupissent derrière leur canette de bière en éructant « aux chiottes l’arbitre », s’ils chaussaient leurs baskets pour un p’tit footing ? il y a un commencement à tout.