On dit dans le Libé (ration) du matin-chagrin que les agents immobiliers soupirent, font le gros dos, espèrent des jours meilleurs. Tenez, si vous en voulez une bouffée, lisez ça.
Mais ce que ne disent pas nos amis de Libé, et ça vaut la peine de le dire, donc de l’écrire – verba volent, scripta blablabla – c’est que nos chers – le mot n’est pas là par hasard – agents immobiliers se sucrent immodérément, et si la crise les met sur le flanc, ce sera bien fait, en quelque sorte. Il faut savoir que la moyenne des commissions des agences, sur une vente, tourne à 6 %, quand les plus chers de nos voisins européens ne dépassent pas 4 %. Exemple, les Rosbifs, autour de 1,5 %, les Allemands, 3,5 % … quand l’agent immobilier Jones ou Brown empoche l’équivalent de 2.000 euros sur une vente – ce qui est bien suffisant – l’agent immobilier Martin ou Durand s’en empoche 8.000, pour le même travail : soit trouver des logements à vendre, en faire la publicité, faire visiter, et toucher le fric si l’acheteur se décide. Vivement que les agents immobiliers anglais viennent ouvrir boutique chez nous ! je suis même prêt à parler leur langue pour la différence de prix, c’est dire.
Alors, appelons de nos voeux une saine purge : elles pullulent encore, mais on s’en passera aisément (voir les sites proprio-a-proprio sur la Toile) : qu’elles aillent au diable, qu’elles ferment boutique, ces agences immobilières qui ne sont que des parasites. Resteront celles qui baisseront enfin leurs tarifs délirants, et qui travaillent vraiment : très rares sont en effet celles qui font l’effort de « suivre » leurs clients acheteurs, ce qui fait pourtant partie du boulot. Et si les compagnies aériennes classiques ont maintenant des concurrents baba-coût (low-cost, quoi), vivement que se créent des agences immobilières idem. Il faudra peut-être payer un supplément pour avoir une tasse de café, mais ça vaut le coût.