Suggestion de sujétion

Il y a toujours autant de crottes (de merdes, d’étrons) de chiens sur les trottoirs de notre capitale, j’ai pu le vérifier de visu, l’odeur je ne sais pas, étant enrhumé en ce moment – voir mon billet précédent.

Jusqu’à présent – touchons du bois – j’ai pu louvoyer habilement pour échapper à l’engluage du pied gauche, ou droit, c’est selon. Mais un jour, fatalement, une distraction, une seconde d’inattention…

Or, j’ai pu constater de visu – l’odeur je ne sais pas, je suis enrhumé en ce moment – que de nombreux « contractuels » arpentent les rues de la capitale, carnet à souche et stylo-bille dans le holster, prêts à dégainer au moindre accroc au règlement du stationnement.

Cher Maire de la capitale (vous permettez que je vous appelle « cher Maire » ? ), j’ai une suggestion : pourquoi, puisque visiblement les policiers ne sont pas assez nombreux pour patrouiller sur les trottoirs afin d’y verbaliser les maîtres-clébards crotteurs (ou qu’ils jugent ce travail subalterne, dénué d’intérêt…), pourquoi, dis-je, ne pas élargir le champ d’action des contractuels anti-bagnoles-ventouses, et leur confier la noble tâche de sauter sur le poil des propriétaires de toutous oublieux du caniveau ?  Ce serait une sujétion de plus pour ces travailleurs obscurs et infatigables, arpenteurs du pavé parigot, qui, eux aussi, d’ailleurs, doivent louvoyer entre les étrons, mais peut-être qu’enfin on verrait les indélicats se faire verbaliser ? les trottoirs devenir moins merdeux ? allez savoir.

Car jusqu’à présent, il y a la Loi – très belle, la Loi, impeccable – et la dure réalité : la dure réalité, c’est qu’il n’y a pas de Loi. A édicter des Lois sans les faire respecter, on passe inévitablement pour des guignols (je reste ici dans un registre de vocabulaire volontairement très modéré).