A l’heure bénie – enfin ! merci merci Léticia ! je cours, que dis-je, je vole chez mon disquaire 😉 – où l’album posthume de Djohnny se vend comme des croissants frais un dimanche matin, grand bien leur fasse et chacun voit midi à sa porte, Le Monde et d’autres – mais pas le Parigot, qui préfère titrer sur Feu Smet – révèlent des magouilles boursières complexes et très juteuses qui ont, paraît-il, spolié les gouvernements de plusieurs pays, dont le nôtre, des énormes rentrées fiscales qu’ils auraient été en droit d’attendre. En cause, les banquiers, évidemment, et les organismes boursiers-financiers…
En gros, la bidouille consiste, le jour même de versement des dividendes d’actions, à revendre pile-poil au bon moment ces actions à des comparses dans des pays moins taxés, de sorte que ces dividendes, plouf, n’y sont plus, pfuuuit, partis ailleurs, avant de revenir dans de meilleures conditions, moyennant un pourcentage pour les compères de l’autre côté. Hier midi les radios glosaient sur la chose : « opérations à la limite de la légalité« , récitaient en choeur les speakers vu que c’était le papier de l’AFP qu’on lisait mot à mot. Moi ça m’interroge : ou bien c’est légal, et alors les finances publiques se font plumer parce qu’incapables de mettre les verrous là où il en faut – ou complices, va savoir ? : incompétence crasse ; ou bien c’est illégal, et alors comment se fait-ce qu’on ait mis quinze ans à s’en aviser ? cinquante-cinq milliards d’euros, c’est tout sauf une petite fuite de pas grand-chose. De quelque côté qu’on tourne la question, la conclusion est la même : les financiers sont plus astucieux que nos fonctionnaires des Finances ! qu’est-ce qu’on attend pour leur proposer des postes à Bercy à la place de nos ronds-de-cuir ?
Tibert