Baptême et mayonnaise

Le pape (François, celui en exercice)  » se serait dit favorable à la création d’une commission chargée d’étudier l’ouverture aux femmes de la fonction de diacre« , selon Le Figaro. On n’aura pas la cruauté de rappeler ici le dicton fameux « quand on veut enterrer un projet, on crée une commission ». Supposons donc que ladite commission soit créée, qu’elle rende un avis favorable, que cet avis soit entériné, qu’on lance l’embauche de femmes pour faire diacre… des diaconesses, donc. Attention pas pour dire la messe ! que pour des tâches certes nobles mais subalternes, baptêmes, bénédictions, prêches… pour dire la messe il faudrait toujours du poil au menton et des chromosomes XY avec tout ce qui va bien, sinon ça vaut pas. Pourquoi ? parce que.

En somme la religion catholique se montrerait enfin un peu moins débile que jusqu’à présent, rejoindrait quelque peu les Protestants, qui en principe ont le même Dieu, ou à peu près, et considèrent les femmes comme tout à fait cap’ de faire le job et de conduire les cérémonies. Notez aussi qu’il y a des religions encore plus à la ramasse que le catholicisme,  qui imposent aux femmes de planquer leurs cheveux – foulards, perruques… –  et dans les lieux de  culte les parquent à l’écart des hommes, au fond près de la sortie, ou au promenoir, bref dans un coin.

Allez François encore un peu d’efforts, elles ne sont pas si nulles que ça. Certains jours, certes, avant la ménopause,  on leur déconseille la mayonnaise, elles la loupent ; mais à part ça elles fonctionnent pas mal du tout, je ne vois pas pourquoi Dieu serait contre, ou alors il faudrait qu’il explique.

Juste une remarque : féminiser les métiers ça se fait beaucoup, soit, mais alors trouvez autre chose que diaconesse : en France ça craint un peu. Un diacre, une diacre, ça le fait bien ; une diacresse, à la rigueur, mais pas plus.

Tibert