Grande nouvelle : la France compte toujours plein de sujets d’insatisfaction, mais un sujet de moins, car il nous est annoncé que M. Alain Ducasse (« Veau de lait en blanquette, légumes de printemps, vrai jus »… une blanquette, quoi ! et avec du vrai jus, vous le croyez, vous ?), patron de moult restos pas donnés, est fait citoyen monégasque, et du coup perd sa nationalité française. Parions qu’il paiera moins d’impôts, et donc, bye-bye et sans regrets.
Sans regrets, car…
1) La photo du Monde nous inflige la trombine finement souriante du chef, avec la légende suivante : » Le chef Alain Ducasse pose dans son restaurant Jules Vernes, situé au deuxième étage de la tour Eiffel, en décembre 2007« , nous découvrant ainsi DES Jules VerneS, au lieu du seul Jules Verne que nous connaissions. Pas grave, pas grave…
2) Ce genre de chefs, c’est comme les hommes politiques multicartes : comment peuvent-ils être dans leur resto à faire sauter les girolles, quand ils ont 15 restos aux 4 coins de la planète ? hein ? Admettons que ce soit lui qui ait trouvé la géniale idée du « vrai jus » pour sa blanquette… c’est sûr que ça sonne mieux que « jus à base de Viandox », et d’ailleurs, du Viandox à ce prix, on apprécierait peu… mais ce n’est jamais que du marketing, pas de la cuisine. Et moi aussi je sers ma blanquette avec son vrai jus, et je ne demande pas l’asile à Albert II pour autant.
3) Je doute du patriotisme monégasque de M. Ducasse. Ca doit sûrement exister, le patriotisme monégasque, en cherchant bien bien, mais nous savons tous pourquoi M. Ducasse se barre à Monaco. Pas la peine de se cacher derrière ses petits légumes. En voilà une naturalisation qu’elle est claire !
4) M. Ducasse n’est plus Français, et le Monde de nous suggèrer une pensée émue : « Et la France perd l’un de ses chefs les plus prestigieux. » Tant pis, on se rabattra sur le couscous.