La politique en France ressemble à un mélo poussiéreux et mal ficelé, joué sans conviction par des acteurs désabusés, mal maquillés et à bout de souffle.
Mais en coulisses c’est du « reality show » (*).
M. Tiberi, muni de toutes ses casseroles aux fesses, est encore candidat pour la mairie du 5ème arrondissement à Paris, ceci avec la bénédiction de l’UMP et de Mme Panafieu. Il aurait même des chances d’être réélu : pourquoi se gêner ? Il a des électeurs.
Idem, M. Estrosi, qui aurait dû démissionner depuis son histoire de « jet » privé à 138.000 euros sur notre dos ( au Japon on se faisait hara-kiri pour moins cher que ça), polémique, toute honte bue, avec le revenant François Léotard (**), qui doit s’emmerder ferme dans le Midi puisqu’il remue encore, alors qu’il avait annoncé se retirer du circuit : voilà qu’il a produit un texte intitulé « Ca va mal finir« . Et ma foi, ce qu’il écrit a de l’allure, ça ressemble à quelque chose. Lisez ces extraits dans l’article du canard dont je vous donne la référence : ça sonne ma foi assez juste.
Bref, la politique en France, c’est un curieux mélange d’Ancien Régime (les ors de la République, ses fastes…) alors qu’on devrait avoir des gestionnaires sobres et efficaces façon Scandinavie, de maison de retraite pour anciens acteurs (le Sénat), et de « circuit » façon Formule 1 ou Tennis ATP : on revoit encore et encore Schumacher et Alonso, Mauresmo et Henin, et on recommence, et reprend les mêmes et on recommence, inlassablement.
Fatigant.
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(*) qu’il n’y ait pas de termes français pour « reality show » est assez logique : c’est comme le ketchup, un produit clairement allogène. Pas vrai, TF1 ?
(**) On pense avec nostalgie à son regretté frère Philippe : tiens, ses interprétations de Ferré et Brassens… ça, ça avait de la gueule.