Des bricoles et un drame annoncé

( Les bricoles ?  ah oui les bricoles… tenez,  celle-là : quelques milliers de Gilets Jaunes se sont manifestés ce samedi d’hier – acte trente et des poussières – et de canicule ; ils regrettaient les effectifs qui fondaient comme du beurre au soleil, la désaffection, tout ça… citation : « c’est lamentable, tout ça pour ça, c’est toujours les mêmes têtes, on n’arrive plus à mobiliser parce que la télé ne parle plus de nous ». Je vous jure, c’est texto ; on ne saurait être plus clair. Merci la télé, merci les médias, on s’en souviendra. Et il semble qu’il y ait une vie hors les Gilets Jaunes.
Et puis cette perle délicieuse : les DRH des nos administrations sont toujours aussi efficaces et soucieux de ne pas gaspiller notre fric. Dans le Var et depuis trente ans, on stipendiait (on continue de stipendier, si ça se trouve) une trentaine de fonctionnaires territoriaux ( les meilleurs ! ) et fantômes : sans affectation, en fait, donc pas tenus de venir travailler. Elle est pas belle, la vie ? un million par an ! ).

Mais ce fait divers éclairant sur la chape d’indifférence qui permet à un type obtus, rétrograde, macho, violent, de tuer sa femme (une femme moderne et bien intégrée) après l’avoir annoncé bien clairement à moult reprises, après des tas d’agressions, et après qu’elle a vainement tenté – à moult reprises également – d’alerter les autorités compétentes. Que voulez-vous ? il faut un fait grave pour que là-haut on admette que c’est grave. Si le mari jaloux et sanguinaire avait loupé son coup une première  fois, la police, la justice auraient peut-être, qui sait, levé un cil ? mais là il a réussi à la suriner à mort du premier coup. Moralité : c’est trop tard ! ah, on est bien protégés.

Tibert