Eh oui, chers auditeurs, nous causions il y a peu des effectifs trop souvent excessifs, incontrôlés – et coûteux ! – des fonctionnaires des collectivités territoriales : disons qu’à effectif global inchangé – si vraiment c’est trop dur de faire la cure d’allègement nécessaire à la Fonction Publique Territoriale, si ce malheureux pays n’est pas modernisable – il y aurait salement intérêt à faire migrer ces bataillons de mains souvent oisives vers la fonction publique hospitalière, où là en revanche ça fait défaut… mais il y faudrait de la formation ! et tout gratte-papier municipal spécialiste chevronné de la photocopieuse, du congé de maladie et des looongues pauses-café n’est pas susceptible de devenir une compétente aide-soignante surmenée !
Bref, passons à autre chose : Le Parigot tartine sur l’affaire Ferrand – pugnace, Le Parigot ! aussi teigne que pour monsieur Fillon, et ma foi c’est assez équilibré dans la férocité journalistique – et j’y relève quelque approximation, tenez : « Par ailleurs, LR (Les Républicains, NDLR) veut savoir si les deux autres offres de location proposées étaient «réellement moins-disantes», comme l’affirme le ministre : Mme Doucen pouvait avoir eu préalablement connaissance des prix proposés par les deux autres propriétaires ayant répondu à l’appel d’offres « . Expliquons : madame Doucen est la compagne (non encore Pacsée, ça viendra trois ans plus tard) de monsieur Ferrand… elle aurait effectivement pu jeter discrètement un oeil aux offres concurrentes faites à la boîte dirigée par son compagnon – ça s’est vu ailleurs – et du coup savoir pile-poil à quel prix un peu mieux placé elle pouvait être sûre d’avoir l’affaire : en tant que « moins-disante », et « mieux-disante » itou. C’est là que Le Parigot est confus – ou c’est la citation des LR qui est erronée : on retient en général l’offre la « moins-disante » (la moins chère) ; on peut aussi justifier – par des considérations qualitatives souvent spécieuses – le choix d’une offre plus chère mais plus sexy, qualifiée alors de « mieux-disante ». Ici le ministre affirme que l’offre de la SCI de sa compagne était bien « la moins-disante ». Rappelons que cette SCI sera créée plus tard et enregistrée fin mars 2011, alors que la mutuelle de R. Ferrand a signé l’affaire en janvier de la même année… l’affaire, c’était un local acheté par R. Ferrand lui-même en décembre 2010 (*).
Résumons-nous : rien d’illégal, qu’ils disaient. Ouais, rmrhhhhmm… on verra ça peut-être un jour, si la Justice daigne y jeter un cil. Pour tout supplément d’informations, citons cette page Wiki qui (kikiki) ma foi me semble claire et assez complète sur ce sujet.
Tibert
(*) A la décharge du ministre, si effectivement le local en vue était l’affaire du siècle, si ça urgeait de le retenir, on peut comprendre qu’il l’ait acheté sur ses propres deniers, afin d’en faire profiter sa boîte… quelle vista ! quel esprit d’initiative ! gâché ensuite par un montage financier bizarre, curieux et pour tout dire clairement défavorable à la mutuelle au final.