Un intéressant paradoxe découvert au coin d’une lecture du « Parigot-en-France » m’a semblé mériter que j’en traite ici : l’article dont je vous entretiens rend compte d’un jugement de la 17 ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Lisez donc Le Parigot ainsi cité, vous y découvrirez que « Nique la France » avec une élégante illustration de doigt dit « d’honneur » est le titre conjoint d’un livre et d’un CD de rap, que ce titre chapeaute un texte (en vers, le rap c’est en vers et contre tout), des vers ici en « iste », colonialiste capitaliste paternaliste impérialiste etc, vous voyez le truc… assez virulent ; texte qui a incité une association, l’AGRIF, à porter plainte pour injure publique à caractère racial, je cite : «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes», en l’occurrence des «Français dits de souche». Le tribunal sus-cité, attendu que, attendu que… a débouté le plaignant. Pourquoi ?
Le Français blanc dit « de souche » ne constitue pas un groupe de personnes ; on ne peut donc insulter avec « Nique la France » et un doigt « d’honneur » un groupe de personnes puisque groupe de personnes il n’y a pas. D’ailleurs le rappeur relaxé dans cette affaire se fend de vers pour rien, insulte du vent, éreinte dans le vide, tel Don Quichotte pourfendant les moulins de la Mancha : « petit Gaulois de souche, arrête ton arrogance, arrête d’ouvrir ta bouche » : mon gars, ça n’existe pas, le petit Gaulois de souche. Et toc.
Tibert