Hier j’ai été fort marri car voulant acheter du poisson et des fruits de mer sur le beau et pittoresque marché de la Petite Hollande à Nantes (pluie, pluie, pluie, comme d’hab’) j’ai pu constater que le poisson était rare et peu engageant sur les étals des poissonniers, lesquels se lamentaient de n’avoir plus grand-chose à proposer, rapport à la grève des marins-pêcheurs.
Mais la vie est belle, car hier j’ai déniché un petit thon de 2 kilos bien mignon, à un prix très correct ; et, deuxième joie, j’apprends que les pêcheurs ont obtenu gain de cause et paieront plus ou moins un prix fixe pour le gazole de leurs embarcations, soit 40 centimes le litre.
Heureux pêcheurs ! 40 centimes le litre, c’est 64 euros les 160 litres, soit au pire 100 dollars le baril de pétrole raffiné… alors que le baril de non-raffiné se vend autour de 120-130 dollars actuellement.
Bien évidemment ce sera au contribuable (moi entre autres) de payer la différence … pour que les étals de poissonniers soient correctement approvisionnés, pour que je puisse rétribuer le poissonnier, le mandataire aux halles, le mareyeur, le camionneur, le marin-pêcheur… en achetant du poisson !
Car les circuits de commercialisation du poisson restent, eux, inchangés, intemporels défis au bon sens, qui font qu’un kilo de sole à 4 euros 40 départ criée se vend 32 euros chez votre détaillant, avec de la glace pilée dessous, certes, mais quand même !
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Tiens, une dernière, bien bonne : cet extrait sur Yahoo, justement à propos des marins-pêcheurs : « Une opération escargot mobile a en outre été menée dans l’après-midi au sud de Cherbourg par les pêcheurs, rejoints par plusieurs dizaines de motards protestant contre la cherté du gazole. »
L’escargot mobile, en l’occurrence, aurait pu être un bigorneau. Et j’ignorais que les motos roulaient au mazout.