On apprend, de source digne de foi, que notre gouvernement veut « délocaliser » un millier de salariés de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) à Metz, chef-lieu du département de la Moselle.
On découvre ainsi que nous payons des impôts pour nourrir une forte population d’environ 9.000 fonctionnaires ou quasi tels, employés à élaborer des pourcentages, donc des ratios de dénominateur 100, ou des règles de 3 basées sur 100, si vous voulez une version vulgarisée. Intéressant métier, le calcul de pourcentages… sûrement une fonction régalienne que je ne vous dis que ça : seul un fonctionnaire, un agent de l’Etat peut calculer efficacement des ratios.
Notons également que 1.000 sur 9.000 c’est grosso modo 1 sur 9, soit 11 % à la louche. Moi aussi je sais faire des ratios.
Notons enfin, curieuse coïncidence, qu’on avait annoncé que l’Armée allait rétrécir sérieusement ses effectifs à Metz, chef-lieu de la Moselle : les élus locaux, les buralistes, les magasins de confection de vêtements militaires s’en étaient émus… Serait-ce donc, derrière ce projet de délocalisation, la volonté de réinjecter des effectifs à Metz ? de remodeler le territoire ? de déplacer des populations ? on retrouve ici, en flilgrane, certes, mais indéniablement il y a de ça, le grand Staline, initiateur de remodelages de populations, à l’origine du déplacement manu militari (coercitif, si vous voulez… forcé, quoi, pour faire simple *) d’une quinzaine de minorités nationales.
Les statisticiens de l’INSEE seraient-ils une minorité nationale ?
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(*) où est le plaisir d’écrire, si on ne peut même pas se payer un petit manu militari ?