Titre de L’Hibernation ce mâtin matin : « Service public ou société anonyme » (article commis par une Catherine Maussion). Il s’agit de la Poste, on l’aura compris.
Et ça se trouve dans la rubrique « Economie » ! zéro pointé en économie. Ou bien elle croit nous faire avaler ce sophisme à deux balles ?
Un service public, c’est une entreprise dont le domaine d’activité est au service du public (pas une entreprise au service de ses salariés, nuance !), quel que soit son statut juridique.
Une Société Anonyme, c’est une entreprise régie par un statut juridique précis, quel que soit son domaine d’activité, fabriquer des roudoudous, laver des carrosseries, élaborer des scénarios de cinéma, distribuer du courrier…
Moralité : il est farpaitement possible de trouver une Société Anonyme faisant du Service Public, avec toutes les majuscules qui vont bien : il suffit que la puissance publique lui confie ce travail, moyennant un cahier des charges, un coût défini, bref quelques modalités et détails d’encadrement. Ca s’appelle un « contrat ». Ah bon ?
Et donc, pourquoi notre bon gouvernement ne pourrait-il pas, comme des milliers d’entreprises, SOUS-TRAITER, confier une de ses tâches – un service public, par exemple – à une société anonyme ? exemple, pourquoi faut-il des ouvriers d’Etat, des fonctionnaires (*), pour tailler les massifs de rosiers du Sénat ? si l’on suit cette logique, il faudrait aussi des fonctionnaires au Sénat pour tailler euh… voyons voir…
Bref, je vous l’assure, on peut trier du courrier et le distribuer sans avoir l’Etat pour patron. Et, au vu des performances actuelles de la Poste, des colis qui se perdent (pas pour tout le monde), des lettres qui mettent 6 jours à faire 150 km, on pourrait peut-être même échapper à la tant redoutée dégradation de la qualité du service.
Tibert
(*) tenez, je vous raconte pas des salades : extrait des concours de la fonction publique…
Mécanicien de l’atelier des jardins du Sénat | ||||||||
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