Je reçois un canard électronique « bio » d’une coopérative de consommateurs de l’Hérault… extraits : « vous avez répondu présent·e·s » ; « Elles et ils ont 3 missions » ; « beaucoup se sont improvisé·e·s, peintres, électricien·ne·s, menuisiers, informaticien·ne·s« … : voilà où l’on va, et notez bien qu’hélas il n’existe pas encore de menuisières, mais on devine que le rédacteur (ou la rédactrice ?) de la gazette en question a dû mûrement peser la chose avant de renoncer.
Bref ça devient de plus en plus con – adjectif qui fait référence à une partie – de genre mâle – spécifique du corps de la femme, allez comprendre. J’ai ouï dans la même veine monsieur le Président Macron hier soir, cerné par trois journalistes myopes et au ras des pâquerettes, obnubilés par les grossièretés supposées proférées par icelui (« foutre le bordel… »). Ils ont en vain tenté de lui faire honte de son langage de charretier (langage « familier« , répliquait-il) : il n’a rien lâché là-dessus, et tant mieux, il a eu raison. Mais parallèlement il nous a éblouis de sa sûreté dans ces formules virtuoses, « celles et ceux« , « les Françaises et les Français« , « toutes et tous« , et j’en passe, il n’en loupait pas une : confondant ! il rejoint ainsi haut la main l’éditorialiste de la gazette bio de l’Hérault (c’est pareil au masculin et au féminin, éditorialiste, nananè-re !). Gageons que les Françaises (et les Français, alors ?) sont ravi-e-s de se voir ainsi mis-e-s littéralement en avant, cité-e-s systématiquement les premièr-e-s (c’est d’un chiant, ces simagrées scripturales !) : c’est que ça change tout ! et notamment la grammaire, mais la grammaire, bof…
Tibert, sans Tiberte, eh oui.
PS – On me dit : « Et Weinstein ?? et le harcèlement ? et « BalanceTonPorc » ? oh eh… doucement ! Une prochaine fois.