Par un retournement ironique de l’histoire, là où, il fut quelques lustres, les colonisés se battaient pour leur liberté, leur autonomie, leur indépendance, bref pour que les puissants leur laissent vivre leur vie – ce qui semble aller de soi -, ces mêmes territoires sous protectorat se cramponnent maintenant à leurs tuteurs, ne veulent plus lâcher la rampe, ne se sentent pas le moins du monde colonisés, veulent ardemment rester sous l’aile protectrice.
Tenez, Mayotte, dans l’archipel des Comores : ils votent, savoir s’ils veulent devenir le 101 ème département français, ou rester entre eux, Comoriens des Comores, quoi. Et que croyez-vous qu’ils vont voter ? les sondages sont assez clairs… nous allons donc nous retrouver, nous Français, sans qu’on nous ait demandé notre avis, avec Mayotte en prime. Et quand je parle de « prime », je veux dire charge, fardeau, et au pluriel, charges. Quarante millions d’euros de charges en plus dès 2009, selon les officiels. Et un surcroît d’immigration clandestine plus que probable – et très majoritairement musulmane – puisque, si vous jetez un regard sur l’article dont je vous ai donné le lien ci-dessus, un tiers des 186.000 habitants seraient des clandestins des Comores voisines, Comores qui, d’ailleurs, revendiquent, et à juste titre, leur souveraineté sur cette île, qui se situe quand même un peu plus loin de nos rivages que Ré, Houat ou la Corse.
Bref : le colonialisme a largement fait son temps, nous en sommes revenus ; c’était, pire qu’un crime, une erreur (c’est une citation, je ne l’ai pas inventée, celle-là). Monsieur Bouteflika, en Algérie, nous somme d’ailleurs régulièrement de nous excuser, de nous confondre en repentance (*). Et nous irions, à contre-courant de l’histoire, persister dans nos errements colonialistes, priver les Comores de leur bien légitime, au mépris de l’identité profonde de ces peuples ?
Mayottaises, Mayottais, ne vous laissez pas berner par des discours d’un autre âge, vivez votre liberté au sein de votre communauté, refusez le colonialisme de la France, restez Comoriens ! et bon vent.
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(*) 47 ans plus tard, les comptes devraient être soldés, non ? Ce n’était pas déjà assez douloureux ? il faut en remettre une louche ? Je propose qu’on passe à autre chose.