Des « migrants » (*) en route vers des horizons supposés meilleurs – ils sont soixante-quinze, ou septante-cinq, au choix – ont été récupérés en grand péril sur la Grande Bleue par un rafiot égyptien, qui les a sauvés de la noyade collective… et ledit rafiot poireaute au large de Zarzis, port tunisien. Il poireaute, car les autorités tunisiennes n’en veulent pas, de ces migrants. Pourtant ce sont des migrants, non ? donc, accueil, sollicitude, tout ça ? ben non, et pour une raison imparable. Je cite l’article du Firagots : « «Les migrants veulent être accueillis par un pays européen», s’est contenté de dire, sous couvert de l’anonymat, un responsable au ministère de l’Intérieur« . On ne fait pas descendre à Réaumur-Sébastopol un voyageur qui veut aller à Denfert-Rochereau, pas vrai ? C’est en Europe qu’ils vont (on se demande bien pourquoi), sauvés d’une mort collective et affreuse. La Tunisie ?! non mais… on les prend pour qui ?
Tibert
(*) Il y a, je cite, 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais, dont au moins 32 enfants et mineurs non accompagnés. Donc 32 enfants seuls, et puis 43 adultes ou enfants accompagnés. Devinette : d’où viennent majoritairement les enfants et mineurs seuls ? que se passe-t-il au BenglaDesh pour que des mioches se barrent tout seuls sur des navires improbables et – c’est le cas de le dire – mal barrés ?