‘ J’en mourirai n’est pas français ‘, entre autres !

(En titre, rendons à Gainsbarre ce qui lui est dû, c’est « En relisant ta lettre », vous l’aviez déjà trouvé). Mais c’est le Firagots-Premium – comme le gaz-oil de chez Totoil, amélioré mais plus cher, forcément (lecture exclusive pour les veinards friqués qui ont raqué), le Figaro de luxe, donc, qui vous pose la question en gros titre : « Et si, demain, on ne mourrait plus du cancer ? » (*), article signé d’une Guyvonne de Montjou qui n’a pas consulté les conjugaisons des verbes du troisième groupe. Au conditionnel, « si on ne mourait plus ? » avec un seul r le fait très bien. Bonne idée, d’ailleurs, mais il faudra bien mourir de quelque chose, non ? Vu de ma fenêtre, et désormais clairement informé du penchant affiché du Macroléon pour serrer le kiki aux retraités – ils ne travaillent pas, ces feignasses – l’éradication des décès dûs aux cancers annonce des lendemains pas du tout joyeux pour les têtes chenues : il va y en avoir de plus en plus – toujours aussi flemmards, forcément – et de plus en plus pauvres. Retour de bâton, notre Jupiter quinquennal va se croire obligé de sortir un plan « pauvreté » spécial-seniors. Je te refile d’une main une pincée de ce que je te prends de l’autre, en somme : repas « troisième âge » (pour les sans-dents ou les dentiers !) steak hâché-purée-yaourt à un euro, etc. Et tiens, les dentiers, mieux remboursés, allez c’est cadeau. Remarquez, des dentiers mal foutus et malencontreusement avalés, ça permettrait de dégager pas mal de ceux que le cancer ne déblaierrait plus 😉 – avec un seul r, vous l’avez sûrement corrigé de vous-mêmes !

Tibert

(*) Hâtez-vous d’y aller voir, ils sont foutus de corriger ; il reste peut-être des journaleux qui maîtrisent les verbes du troisième groupe. Il fut un temps où l’orthographe avait son importance, mais je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans etc – ça c’est de l’Aznavour.