Tare partisane ? grammaire insoumise ?

Je vous causerai un de ces quatre du smart-faune et de ses ravages, notamment sur les jeunes, qui en deviennent sourds, aveugles et idiots. Mais ce qui m’interpelle ici, c’est un touïtt de  monsieur J-L. Mélenchon, le lider des Insoumis. On sait qu’il a du vague à l’âme – si tant est qu’il s’en reconnaisse une – du fait des flops piteux des diverses révoltes du Peuple, de la Rue, espérées, appelées, invoquées de toute son éloquence, mais que dalle ! On sait aussi qu’une des ses bras droites, Raquel Garrido, a tiré l’échelle et filé sa dèm’, devant choisir entre la juteuse et baveuse télé chez C8 et la rude politique chez Méluche : bref c’est une ambiance assez morose.

Morose, d’autant plus que monsieur Jack Ralite vient de mourir. Ancien ministre communiste – un des quatre – du premier gouvernement d’Union de la Gauche avec Mitterand, un gars bien, si l’on en croit les hommages funèbres (*). Bon, Méluche se fend donc, comme moult autres, d’un sobre touïtt à la mémoire de monsieur Ralite, ça se fait, ça… et alors ?

Et alors, ça donne ça : « Jack Ralite, ancien ministre de François Mitterrand, nous a quitté. » Pas « nous a quittés« , ou « nous a quittées« , non. Nous a quitté, nous. Nous ? nous, Mélenchon, au singulier.

Mais, p… ! c’est exactement la même faute d’orthographe que faisait Clémentine Autain dans son oraison funèbre en 140 signes maximum à Jacques Sauvageot : « L’une des grandes figures de 1968, Jacques Sauvageot #PSU #UNEF, nous a quitté. Emotion ». Madame Autain, du parti de Mélenchon !

Une telle convergence disorthographique est confondante, avouez !  ça méritait bien un billet, non ? mais au fait, qu’est ce que ça signifie ? bonne question.

Tibert

(*) J’ai beaucoup aimé – ça exprime pile-poil mon propre sentiment – un des commentaires des lecteurs du Monde concernant la mort de J. Ralite, je vous le ressers ici : « Les humains n’ont pas suffisamment de qualités humaines pour vivre en communistes« . Ce qui s’est toujours vérifié jusqu’ici.