Je m’étais fait rabrouer, à juste titre, pour avoir utilisé les termes erronés de « paradis fiscaux » à propos de pays qui, en fait, font payer des impôts comme partout ou presque : pays où, en revanche, si vous ouvrez un compte, c’est le 47262763 et rien d’autre, et les banquiers se feront couper en petits morceaux plutôt que d’avouer qui est monsieur 47262763. Forcément, car sinon, c’est foutu pour la réputation du secret bancaire, et adios les dépôts juteux !! « Paradis bancaires » est le terme qui va bien, puisque le fric qu’on y met est – 1) anonyme et – 2) peinard, à l’abri des révolutions et troubles divers.
Non, un paradis fiscal, c’est là où les impôts sont légers légers (sans qu’il y ait forcément secret bancaire)… et à vrai dire, moult pays sont, aux yeux des Français quelque peu friqués, des paradis fiscaux : hormis la Scandinavie, quasiment TOUS les pays européens sont des paradis fiscaux pour nous autres pauvres Gaulois. Tenez, la Belgique : cocagne !! de première !! Paradis fiscal extra !! Donc quand je lis cet article du Monde du dimanche soir, je me dis qu’on mélange tout chez les journaleux, même les réputés sérieux.
Bon, on fait quoi ? ( » qu’allons-nous faire » ? en Français) : eh bien, probablement rien, car comme le pointe en revanche l’article, tout le monde a son petit coin de paradis (bancaire, bancaire…) en Europe ; les Rosbifs ont les Iles Anglo-Normandes, l’Ile de Man… les Français, la Chuiche et le Luxembourg, les autres, la Chuiche auchi, et le Luxembourg itou, et le Lichtenstein, et Monaco, et Andorre, et… bref il y a du choix.
Au royaume des hypocrites les dirigeants européens actuels seraient élus Grands Chefs ; bon, on peut toujours attendre et voir, « wait and see » comme ils disent, mais alors see bémol : je vous parie un paquet de cahuètes qu’on attendra mais qu’on sera déçus. Trop de fric est en jeu.