Une statistique vient de sortir : la pollution tue autour de 67.000 personnes en France chaque année ; Paris a le pompon de la plus grosse hécatombe, si l’on écarte les coins délétères comme certaines vallées de Maurienne ou similaires. Habitez donc un trou perdu et venté en bord de mer, sans usine aux alentours ! vous mourrez sans soins faute de structures médicales. Le tabac ? autour de 73.000 morts par an. Ne fumez donc pas, vous inspirerez les goudrons délétères des cigarettes de vos voisins.
Les accidents domestiques ? autour de 20.000 décès par an ; les cancers je ne vous dirai rien, c’est affreux. Et la route ? petit joueur, la route ! autour de 3.700 morts par an – une bricole, mais qui bénéficie, si je puis dire, de l’attention toute particulière de nos dirigeants, car cette bricole rapporte du fric, en pagaille.
Bref, statistiquement la pollution arriverait autour de 91 % des performances de la tabagie. Encore une statistique, une de plus, qui ne vous empêchera pas, chers amis Parisiens, de prendre massivement le métro, où l’on se tient chaud, et où l’on respire à pleins poumons l’air pur et vif des couloirs de correspondances de Châtelet ou de la Défense. On se demande à quoi bon sortir des statistiques dramatiques, tiens… Il est vrai que les statistiques, ça va ça vient, il en pousse tous les jours. A prendre avec circonspection, surtout si l’on considère qu’environ 71 % des statistiques énoncées à droite à gauche sont de pures inventions de leurs auteurs.
Tibert