Foot de merde

Le club « parisien » de football, le PSG est, paraît-il, champion de France cette année. Si vous lisez de temps en temps « Le Parisien », justement, vous ne risquez pas de louper ce genre de nouvelle, vu que 60 à 75 % du rédactionnel y est consacré presque tous les jours : c’est super important. Le club de la capitale, vous pensez bien ! et Untel qui a une douleur aux adducteurs, et Machin qui s’est entraîné hier, et Schmoldu qui a déclaré que… très important.

Bref, le PSG : un immense (au moins 190 cm) avant-centre suédois qui est « parisien » et répond aux interviews en anglais ; un has-been anglais itou (et « parisien » aussi pour quelques semaines entre deux avions) qui joue les affiches de mode avec son épouse, des mercenaires de diverses couleurs et nationalités, quelques Français tout de même, si si, il faut ça, le tout entraîné par un Italien et financé par des fonds du Quatar : c’est Paname, c’est PARIS !

Et, figurez-vous, chaque fois que les « supporters » du PSG  – désolé, c’est le mot consacré, c’est supposé « supporter » mais ça insupporte surtout – se manifestent en masse, ça dégénère. On casse, on détruit, on se cogne avec les flics, on saccage. Tout le monde le sait, c’est de notoriété publique, réglé comme du papier à musique, interrogez n’importe qui.

Tout le monde le sait, sauf 1° la Mairie de Paris ; 2° le Ministère de l’Intérieur ; 3° la Préfecture de Police de Paris. C’est bien dommage, et des dommages, il y en a. On parlait d’angélisme à propos des conceptions du Parti Socialiste en matière de sécurité : pas faux…

Formulons donc un voeu : que le Championnat de France de football, la saison prochaine, soit remporté par une commune de 643 âmes, au milieu de nulle part, avec 8 supporters siégeant au « Café des sports ». Car le foot, c’est en principe un jeu, et un sport, ne l’oublions pas.

Tibert