Pagnolade de masques

(Macronious envisage un référendum sur l’inscription de la lutte contre le réchauffement climatique dans la constitution… en voilà une idée qu’elle est stupide ! pourquoi ne pas y coller aussi la reconquête républicaine des quartiers « sensibles », les luttes qu’on tente de nous vendre contre les diverses supposées « …phobies » (*), la protection des mineures isolées, et puis les 80 km/h sur les départementales, chers à monsieur Philippe ? initiative casse-gueule, qui plus est ! résultat fort incertain ! Allons, le peuple n’est quasiment jamais consulté, et « là-haut » on s’essuie assez systématiquement les pieds sur des interrogations sociétales bien plus vitales, qui, clairement, voudraient que NOUS nous prononcions. Mais si c’est pour cette lubie saugrenue… même les écolos vont ricaner et trouver ça bizarre, c’est dire !)

Mais Marseille – que j’ai bien connue, à l’époque où son 15ème arrondissement « Quartiers Nord / Saint-Louis » étalait de superbes pinèdes aujourd’hui bétonnées-goudronnées à mort – nous donne à voir une de ces comédies « Marius-et-Olive » dont elle a le secret. Le PS avançait donc masqué, et pas du masque anti-Covid, pour conquérir la municipalité : une tête d’affiche aguichante, une femme écolo-pas politicienne-toubib bien sous tous rapports, du sang neuf, adios Gaudin et ses bataillons de fonctionnaires municipaux pléthoriques et difficiles à justifier au regard du boulot tombé. Sauf que, pas du tout ! c’est un « pro » de la politique politicienne socialo qui se planquait derrière. le PS, coucou le revoilou ! et Le Monde, ému de cette divine surprise, en bon groupie, nous sert un article ronflant : « L’heure de Benoît Payan, architecte du Printemps marseillais, est arrivée » ! C’était l’architecte, peut-être, mais on a oublié de nous dire que c’est lui qui devait occuper la boutique !

Je vais vous dire : si j’étais Marseillais, et si j’avais voté pour la liste qui a gagné (et c’était la majorité, eh oui ! nonobstant la participation minable et les embrouilles de fin de campagne) je me sentirais quelque peu cocu !

Tibert

(*) « Phobie » = peur, crainte. ce n’est qu’avec des contorsions sémantiques malhonnêtes qu’on veut nous maquiller ça en haine malfaisante. On a de bonnes raisons de craindre, parfois…

Referendum est !

En latin le pluriel de referendum ce serait referenda, – merci maître Capello – mais c’est ici une question oiseuse : en France on a tous les ving-cinq ans au mieux UN referendum sur le feu, jamais deux, et c’est quand vraiment on est coincés, que toutes les solutions gouvernementales, autoritaires, politicardes, démagogiques ont été essayées et ont échoué. Allez je vais vous le franciser : « référendum(s) ». Parlons-en donc, et au singulier, comme de bien entendu.
Donc, voyons voir, ce futur référendum unique et exceptionnel, qui doit sortir Normal-Premier du bourbier de la querelle sur l’aéroport grand-nantais. Bonne idée : qu’en pensent les habitants du coin ? Idée stupide : si c’est d’intérêt national, ou même seulement régional, à quoi ça sert qu’on ait un exécutif ? hein, monsieur Hollande, à quoi ça rime ? un gage aux écolos de la dernière promotion ? C’est bien flou, tout ça… Je m’en vais tâcher d’éclairer votre lanterne. Un aéroport grand-nantais à 25 km de Nantes, contre 12 actuellement, pourquoi faire ?

Au fait, oui, pour quoi faire, cet aéroport ? si enfin les Français et nos visiteurs avaient le choix de quitter ou regagner leur pays en vol long-courrier ailleurs que par Roissy, Roissy le cauchemar, ça vaudrait le coup… alors nous aurions, au large de Nantes, un « hub » international ?  hélas ça ne se décrète pas, les compagnies se posent là où ça les intéresse, là où est le marché, et les étrangers s’agglutinent spontanément à Paris. Qu’iraient-ils foutre au large de Nantes, à 400 kms de Paris ? prendre un train pour s’y rendre en deux heures ou plus ? une navette pour visiter la Grande-Brière en barcasse ? la maison natale de René-Guy Cadou ? le Passage Pommeraye ? c’est au Moulin-Rouge qu’ils rêvent d’aller.

Pour les malheureux Rennais qui prennent l’avion à Nantes ? ça leur ferait plus court, ça éviterait de traverser la Loire… sauf que les Rennais ne vont plus guère prendre l’avion à Nantes, ils atteindront Paris par le TGV en moins de 1 h 30 dès 2017. Les Sarthois ? pas concernés, trop près de Paris. Les Angevins ? comme Rennes, Paris est si vite atteint… les Mayennais ? encore plus près de Paris que les Rennais.

Pour les Nantais ? l’aéroport nouveau sera nettement plus lointain, avec des liaisons non encore définies, alors que le tramway les amène actuellement à un jet de navette (courte et gratuite) de leurs avions pour le prix d’un billet urbain. Enfin, les Vendéens sont chauds partisans du statu-quo, ça leur fait bien plus court.

Pour permettre un trafic plus important ? il y a encore boucoup de marge à l’aéroport  actuel avec sa piste unique : voir Genève, et d’autres, à piste unique et qui ont un trafic bien supérieur. Tenez, lisez ça, ça confirmera ce que j’avance, ils sont d’accord avec moi.

Pour éviter de survoler Nantes à basse altitude ? (quant au lac de Grandlieu les jours où les vents ne sont pas de Sud-Ouest : on s’en fiche, ça n’effraie que les aigrettes et les pluviers). Excellente raison, sans doute la seule qui vaille. Eh bien demandons aux habitants de la communauté urbaine de Nantes, c’est eux seuls que ça concerne… qu’ils cochent la case :

– Oui –  ils veulent qu’on éloigne ce putain d’aéroport, pour qu’enfin on ne voie plus les avions faire du rase-toitures au dessus de la Tour de Bretagne ; ça coûtera ce que ça coûtera.

– Non – ça ne les empêche pas de dormir, et les inconvénients (béton à gogo, circulations chamboulées, éloignement, coûts d’accès…) seraient plus importants que les avantages.

Voilà, cher Président…  c’est-y-pas plus clair comme ça ? hein ? heureusement que Tibert, LE-Tibert-le-Chat est là, et qu’il veille.
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Je change de sujet… un joli néologisme, ça vous irait ? je lisais ceci hier dans un bouquin espagnol – ‘L’imposteur’, de Javier Cercas : « Le pire ennemi de la gauche est la gauche elle-même ; c’est à dire : le kitsch de la gauche ; c’est à dire : la conversion du discours de gauche en une coquille vide, en un sentimentalisme  hypocrite et de pacotille que la droite a qualifié de bonisme« . Ce bonisme me plaît, ça dit bien ce que ça veut dire, ça ne dépare pas dans le groupe lexical de la Bonne-Pensée : bien-pensance, bien-pensisme, politiquement-correct, bref le discours culpabilisant à oeillères intégrées. Tenez, je vous en fais un aperçu : C’est 1) la faute de la société ; 2)  ou alors la nôtre ; 3) ou bien les deux.

Tibert