Me trouvant momentanément privé de cédille, tiens, et des accents circonflexes aussi, et… mais basta, on fera avec, ou plutot sans – je renonce d’emblée à toute tentative pseudo-oulipienne de rédiger ce billet sans utiliser de mots qui contiennent de telles lettres accentuées. Ce que j’ai à énoncer ici est trop grave.
Vous vous rendez compte, Carquefou a éliminé Marseille en 8ème de finale de la Coupe de France !!! on s’en fout.
Plus consistant : il y a des types qui font sauter les radars automatiques. Au nom de la liberté de rouler à fond à fond à fond ? de mourir sur la route ? mourez les mecs, mourez si vous voulez , mais laissez un mot d’excuses à votre copine et à vos parents, et ayez la délicatesse de mourir SEULS, les autres conducteurs ne sont pas forcement partants.
Ceci m’amène au vrai sujet de ce billet, le reste c’est du pipi de chat : la personne qui dérangeait tout le monde à demander en vain à mourir, Mme Chantal Sebire, a été retrouvée morte. Et je sais gré à Yahoo! de nous donner la photo de Mme Sebire comme elle a vécu, et non pas comme elle a voulu mourir. Personnellement je me suis dit, dès le début de cette histoire, eh bien que nous veut donc cette dame, il existe une solution d’une grande simplicité, personnelle, efficace, rapide, non perturbante pour la société, sinon pour les proches : le suicide ! Mme Sebire, un sac de plastique sur la tete, ou un toit d’immeuble, ou une baignoire chaude et une lame de rasoir, ou une corde (évitons la BM à 200 à l’heure : les radars vont réagir, certes, mais surtout le pauvre mec qui arrive en face n’a rien demandé, lui…) et l’affaire est résolue ! J’ai bien connu un lointain parent, un type très chouette, qui, veuf, seul dans la vie, constatant sa décrépitude physique et mentale, s’est défenestré au lendemain de ses 84 ans. Cet acte courageux et lucide n’a pas fait le moindre entrefilet dans la presse.
La croisade de Mme Sebire prend ainsi un sens : de toutes facons elle voulait mourir, et en a eu le courage elle aussi, mais apparemment elle militait pour une mise à jour des lois et des pratiques en matière de rapport à la souffrance et à la déchéance. Avait-elle raison ? si sa requete était discutable, sujette à débat, son action, cette interpellation courageuse et dérangeante, ce remue-ménage médiatique inhabituel a eu le mérite de nous interpeller sur autre chose que la hausse des prix du yaourt.