( Hélas, Annie Cordy nous a quittés… snif… ah cette délicieuse niglerie, « La bonne du curé » ! tenez, ces vers sublimes :
Quand on est une fille comme moué
Entre la cure et les figures
Des grenouilles de bénitier
La vie est dure
Quand on aime rigoler…
Ah ah, irrésistible… mais que diriez-vous de transposer ça sur un imam ? )
Mais bon… Macronious redisait récemment, ce n’était pas inutile, qu’en France, on a le droit de railler, brocarder, caricaturer. Enfin, pas tout ! De même, on a le droit de gratter des articles dans un canard, mais pas n’importe qui, ni n’importe comment, ni dans n’importe quel sens. Tenez, le canard économico-politique Valeurs Actuelles ayant fait ce qu’on peut appeler un prout journalistique à propos de la députée Danièle Obono (voir mon antépénultième billet, « Je-suis-charlie-euh-oui-mais-non« ), les feux de la rampe journaleuse se sont braqués sur lui…
Il se trouve qu’un rédac’chef de ce canard émigre vers Europe N° 1. C’est banal, les hommes changent, embauches, débauches et remaniements, les sensibilités, les copinages et les opportunités de carrières. Les hommes changent, les femmes aussi, rassurez-vous, c’est implicite dans le terme neutre « hommes », on a le droit de changer… Enfin, pas tout le monde ! Car c’est une levée de boucliers de la part du SNJ, le plus connu des syndicats de journaleux : quoi ? un homme de droite ? c’est scandaleux. Tenez, extrait de l’article qui traite de ça :
Le syndicat [ le SNJ, NDLR ] s’insurge en outre que le service politique d’une radio généraliste soit désormais dirigé par quelqu’un qui a un passé assumé de militant politique, rappelant que l’ex-rédacteur en chef de Valeurs actuelles a fait partie de l’équipe rapprochée de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy.
Voilà, c’est scandaleux ! a contrario, que d’anciens (ou toujours actifs) trotskistes, maoïstes, socialistes, communistes et toutes les tendances politique en istes DE GAUCHE grattent des articles dans la presse, c’est farpaitement normal : il faut juste faire partie du sérail, et jouer sa partition comme il faut. C’est ce qu’on appelle la Liberté de la Presse.
Tibert