( Les manoeuvres politicardes de début Mai en région PACA laissent augurer de futurs et superbes retournages de vestes, coups fourrés et bidouilles d’appareils. On est là face à une moche et peu exaltante perspective, se préparer psychologiquement au scénario-catastrophe, sinistre mais attendu pour le printemps 2022 : Emmanuel re-face à Marine, ou Manu l’Attrape-Tout versus l’indéboulonnable Héritière du Flambeau. Mais je l’ai déjà vu, ce film ! )
Ceci dit, je voulais souligner l’humour, si si, l’humour, qui met de la bonne humeur y compris dans nos formulaires administratifs les plus rugueux. Tenez, en Isère ils ont, à la préfecture, une lettre-type pour enjoindre aux squatteurs de quitter les lieux illégalement occupés. On sait que depuis peu on constate des progrès, les propriétaires légitimes ont maintenant quelques chances de récupérer leurs biens avec l’aide de la Force Publique, qui s’est avisée qu’effectivement, bon sang mais c’est bien sûr, le squat constitue une violation du Droit français, et que donc, gnagnagna… (soupir…) il est nécessaire de faire les gros yeux aux contrevenants.
La lettre-type en question ? voici la substance : « Aussi je vous invite sans délai (*) à trouver un autre squat afin de libérer les lieux litigieux (**) avant l’intervention de l’huissier et des forces de l’ordre ».
Si l’on souhaitait vraiment éradiquer cette plaie que sont les squats, on ne s’y prendrait pas autrement, non ? aux dernières nouvelles, on va retoucher la lettre-type.
Tibert
(*) Le préfet « invite sans délai » à quitter.. ? Voyons… je suppose que le préfet invite « à quitter sans délai », non ? Avouez, c’est super dur à formuler.
(**) lieux litigieux ? ce ne sont pas les lieux qui le sont, vu que le titre de propriété indique clairement où ils se situent et à qui ils appartiennent. C’est l’occupation des lieux qui est litigieuse, voire, osons le mot, illégale.