Pervers pépères enturbannés

Au Capitole, celui de Rome avec les oies qui cacardent quand on approche à pas de louve romaine, on a planqué les statues nues dans des caissons en contreplaqué. Pour ne pas effaroucher, scandaliser, offenser, troubler la sensibilité mâle et religieuse du président iranien Rohani, toujours enturbanné, souriant et sans cravate.

J’ignore si ce sont les services protocolaires italiens qui ont pris cette initiative, ou leurs homologues iraniens qui en ont fait la demande, mais ça revient au même : c’est nettement plus excitant quand on sait la nudité planquée que lorsqu’elle s’étale candidement. Ces Vénus tout en fesses et nichons derrière leur panneau de bois, c’est terriblement bandant. Au passage, ça fantasme dur… ah les pervers !

Reste aux officiels iraniens lors de visites de nos Grands Dirigeants et Chefs occidentaux, à dévoiler leurs moukères, leur enjoindre le non-port du sinistre voile noir, l’absence de la traditionnelle bâche, afin de ménager la susceptibilité etc etc…, c’est de bonne guerre. Ils savent, eux, combien c’est troublant, dérangeant, fantasmatiquement riche d’imaginer la chevelure d’une Iranienne bien faite sous son tchador.

Au fait, combien de « Rafale » va-t-on pouvoir leur fourguer, aux Iraniens, en planquant les rondes femelles de Maillol aux Tuileries derrière des panneaux d’agglo ?

Tibert