Robert V. (*), mon vieil ami de Montpellier – décidément pugnaces, les Montpelliérains ! – me fait remonter ceci : une page entière de l’hebdo local La Gazette avec un ééénôooorme » 0 % » en rouge : c’est le maire actuel, dissident PS, qui se fait sa pub. « Seule ville et métropole de France, 0% d’augmentation des taux d’imposition« .
Bravo, bravo, mais il demande à voir, Robert. Il me joint les chiffres sur ses taxes (foncière + habitation) de 2014, 2015, 2016. C’est une modeste maison de ville sans terrain extérieur, avec un garage.
Pour 2014, 4.805 € ; 2015, 5.172 € ; 2016, 5.220 € ; 2017 ?
On pourrait détailler, mais bon, le cumul sur 2014-2016 donne : + 8,6 %. Pas anodin ! Donc, si le maire dit vrai, vu qu’il englobe 2017 dans son cocorico, il va y avoir une forte baisse pour fin 2017, afin d’obtenir au total un montant stable (celui de 2014) sur la période. Baisse qu’il est facile de calculer : soit X le montant pour 2017… hmmmmhbmmh… allons-y Alonso… X = (4 x 4805) – 4805 – 5172 – 5220. Donc X = 4.023 €. Monsieur le maire, mon ami Robert attend donc des taxes locales pour 4.023 €, pas plus. Sinon, me dit-il, ce serait, mon cher Tibert, de la pub mensongère, non ? Ouais… ça y ressemblerait. Wait and see, comme ils disent, je vous tiendrai au courant.
Autre : Le Parigot nous sort un clip de chansons – en anglais, façon « yaourt » : paroles à peu près totalement incompréhensibles, et bien entendu non sous-titrées, tout le monde se fout apparemment de ce que brâme le chanteur (sur le clip, il se contorsionne beaucoup, ça doit aider à libérer le diaphragme et contrôler le souffle). Ce type, un jeune et avenant Belge à casquette, est interrogé sur son dernier album… il énonce ceci : « Mon album est un appel à la tolérance« .
Ah c’était donc ça ! on a tout de suite une meilleure idée du contenu de ses textes. Parce qu’avec ses borborygmes mâchonnés en anglais-yaourt, on n’avait pas perçu clairement (**). Ou alors cette déclaration nous inviterait à nous montrer tolérants envers sa prestation ? indulgents serait plus précis. Allez, on va faire un effort, qu’il chante en paix – pourvu qu’il croise au large.
Tibert
(*) Pour des raisons de sécurité, les noms ont été changés.
(**) Quand l’autre Belge, là, Brel, chantait « … avec Frrrida la blonnnde... » on comprenait clairement « avec Frida la blonde » ; ou bien Adamo : « … mmmais tombeuh la neigeuh… » : la neige tombe, d’accord. Mais les textes, bof, les textes…