Poussez-vous donc un peu

Coucou ? coucou, absolument, le revoilou notre pénultième Premier Ministre Valls, sorti meurtri, ébouriffé, molesté mais vivant de la lessiveuse de la Primaire de la Belle Alliance (La Belle Alliance ! qu’ils disaient, sans rire), vivant et à la recherche d’un futur point d’ancrage.  Il l’a trouvé, ce nid douillet : la « République en Marche ». Juste un petit détail, il n’a pas été invité : Valls ? inconnu chez nous, répond monsieur Benjamin Griveaux, porte-parole du mouvement sus-nommé, mouvement vite fait bien fait créé au cul de l’élection victorieuse du jeune prodige.

A la différence du coucou, ce malotru, qui dégage tout ce qu’il a trouvé dans le nid où il s’installe, monsieur Valls veut juste « une petite place », allez, un strapontin, quand y en a pour pour huit y en a pour neuf, etc.

Voilà : on a ici le scénario-type de moult prochains ralliements cocasses ou laborieux, voire surréalistes, à venir. Monsieur LeMaire, tiens – celui des LR, pas de la mairie – qui n’était pourtant pas spécialement pote avec messieurs Valls et Macron, et puis monsieur Estrosi, et puis Dugland et Dugenou, ces deux inamovibles vieux routiers de la politique, blanchis sous le harnois de la rude 😉 vie parlementaire. On joue les apporteurs de bras, les utilités, on propose ses services…

Et madame Duflot ? où se situe-t-elle, madame Duflot plus rouge que verte et qui trouvait tant de vertus à Benoît Hamon et sa flamboyante candidature ? et madame Hidalgo itou, tiens, qui tordait le nez sur la Macronite, pas assez à gauche à son goût ?

Bref, vous l’avez compris, les contorsionnistes utiles vont s’en donner à coeur-joie pour se glisser dans la bonne file. Si vous savez apprécier le spectacle, ça promet quelques moments savoureux.

Tibert

Rayon de soleil dans la purée

Alleluïa alleluïa : l’élu officiel « testé et approuvé » de la Fort-Belle-Alliance entre la Carpe Réformatrice, le Lapin Vert et le Plésiosaure Presque Rouge, issu de la Primaire aux petits oignons, Benoît « Burn-out » Hamon,  voit ses divers étais foutre le camp.  Monsieur Mélenchon annonce, prophétique, qu’on vient d’assister « en direct » (en live, pour faire du rosbif) à l’éclatement du PS… c’est bien fait ! c’est un juste retour de bâton, vu que celui qui proteste à cor et à cri qu’on le trahit, est un des trois ou quatre qui n’ont cessé de piétiner la loyauté supposée des parlementaires socialistes envers leur camp et les initiatives de leurs chefs aux manivelles. « Pas assez à gauche », « à gauche nom de diou » clamaient-ils, les frondeurs : eh bien, les voilà bien calés à gauche, comme ils le souhaitent ; larguez les amarres, et bon vent, babord toute !

Ainsi va la vie politique, un prêté pour un rendu, et qui sait, qui sait ? peut-être qu’un jour enfin des « femmes et des hommes » (des hommes, quoi) seront capables, dans ce pays, de penser autrement qu’en termes d’appareils, de pouvoir, de fromages et de chasses gardées. La mort du PS, cette machine à accaparer le terrain – en particulier sur le plan idéologique – serait une excellente nouvelle : je boirai bien un coup pour fêter ça. En attendant que la Droite fasse à son tour son grand ménage de printemps.

De cette campagne présidentielle chaotique et archi-pourrie par des malveillants et des sournois sortira peut-être enfin du bon, du neuf, du frais, du propre. Ce qui nous changerait bigrement, convenez-en.

Tibert