Comme un vol de chacals

Je l’ai lu, je ne l’ai pas inventé. Et encore, le journaleux qui a trouvé cette belle image n’est pas tombé dans le travers du « un chacal, des chacaux ».

La phrase complète : « Au cours de la crise, nous avons vu des fonds spécialisés dans ces techniques littéralement s’abattre comme un vol de chacals sur les actions des banques en difficulté, que ce soir Bear Stearns, Lehman Brothers ou Citi, et bien d’autres. »

Il s’agit d’un article financier intitulé « Les ventes à découvert bientôt réglementées aux Etats-Unis« . Et l’on ne peut que se féliciter de cette nouvelle, regrettant que cela arrive un peu tard, tout comme les vertueuses dispositions des banques désormais bien décidées à ne plus « titriser » des prêts hypothécaires foireux (putain, quel jargon !).

Est-ce que je vends des trucs que je n’ai pas, moi ? hein ? c’est le bon sens même, on ne devrait pouvoir vendre que ce que l’on possède, c’est un principe de base du commerce…

Tenez, ça me fait penser… nous avons, vous le savez tous, des proverbes enracinés dans la sagesse populaire, les points d’ancrage de la morale et du bon sens ; l’un d’eux nous enseigne, dans le droit fil de ce billet :

« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

Il en existe une autre version, plus « financière » – d’aucuns disent que c’est une histoire juive, mais bon…

 » A quoi bon tuer l’ours si l’on n’a pas vendu sa peau ? »