Tiens, il paraît qu’à New-York il y a un type, nommé Madoff, grosse légume du marché Nasdaq (pas le marché aux légumes, le marché financier) qui vient d’avouer avoir perdu (et fait perdre aux pigeons qui l’ont suivi) 50 milliards de dollars. Nettement mieux que le trou du Crédit Lyonnais en son temps, 110 milliards de Francs environ, pas mal, hein ? Tout ça par le simple système de la pyramide, les premiers clients étant grassement rémunérés sur les apports des suivants, jusqu’à ce que … plouf.
Bon, ce n’est pas rigolo, et l’on découvre là que plein de gens sont à l’affût de rendements un peu hors normes pour leurs économies ; les livrets A, très peu pour eux, il leur faut du juteux vrai de vrai, et pour cela quoi de mieux que le hasard ? la glorieuse incertitude du hasard ?
Par exemple, on peut consulter sur le Journal des Finances une rubrique intitulée « Le coin du spéculateur » très intéressante, où l’on découvre que les jeux de grattage de la FDJ – la Française des Jeux – c’est petit bras à côté.
Par exemple, tenez, ce conseil : « Profiter de la baisse de volatilité sur le CAC40 » :
« Ces derniers jours, une accalmie a enfin eu lieu sur le front de la volatilité. Elle se situe à environ 45% sur le Cac 40 d’après les données fournies par Nyse Euronext. Un stability warrant permet justement de profiter de la baisse de la volatilité sur le Cac 40. En fait, si l’indice reste entre deux bornes jusqu’à une date définie à l’avance, l’investisseur encaisse 10 euros par warrant.
La gamme proposée par Schmurzbank est large et offre divers profils de risque. Notre attention s’est focalisée sur les warrants 4212X. Tant que l’indice Cac 40 reste entre 2800 et 4000 points d’ici le 14 janvier, l’investisseur sera gagnant. Acheté environ 7,2 euros aujourd’hui, ce produit pourrait valoir 10 euros à l’échéance si tout se passe bien. »
La Bourse, c’est le casino tous les jours, les minettes costumées en bunnies en moins ; ça flambe, ça flambe dans le domaine de l’accalmie sur le front de la volatilité !
Volatile, le CAC40 ? volatiles, à plumer, donc.